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 ♫ I hate everything about you, why do I love you ? ♫ (Bonnie & Clyde)

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Posté le Dim 28 Jan - 17:50


I hate everything about you, why do I love you ? (Bonnie & Clyde)
So what if I'm crazier than crazy? So what if I'm sicker than sick? So what if I'm out of control? Maybe that's what I like about it! You can say that I'm going insane. And I'm not quite right. And that I'm to blame. You can say that I'm sick on the inside. Bet you don't know I like it that way. You can say whatever you like! ► Three Days Grace - So what?

Adossé contre sa bagnole, sa clope au bec, Clyde ne cesse de se demander ce qu’il fout ici. Bordel, pourquoi il a fini par écouter Alfred, déjà ? « T’es tellement casse-couilles que t’es incapable de rester dans un groupe plus de 6 mois. Même si c’est le tien ! » Bien entendu, pour le coup, Al avait eu raison. Clyde part en vrille. Si ce n’est depuis toujours, c’est au moins depuis un paquet d’années, maintenant. Ou pas tant d’années que ça, en fait. Non, l’Irlandais, il sait parfaitement quand il a commencé à perdre pied. Si avant, il avait un caractère de merde, désormais, c’est bien différent. Autrefois, quand on le connaissait, on finissait par comprendre qu’il se modérait, aussi bien dans son côté grande-gueule, que dans ses dérives visant à mettre un peu de piment dans sa vie. Désormais, il est intenable. Il boit trop. Il fume plus que de raison. Il enchaîne les nanas, aussi rapidement qu’il gribouille de nouvelles chansons dans son carnet qui ne le quitte jamais. Il est détruit, et pourtant, il tient encore debout, le guitariste. Seule la musique donne encore un sens à sa vie. Clyde, c’est une marionnette, maintenant, qui agit par automatisme, et se brûle les ailes, juste pour tenter de se sentir à peu près vivant. Et ça, Al, son fidèle meilleur pote, il l’a bien compris. « T’es sans groupe depuis 3 mois. Tu tournes en rond comme un lion dans sa cage. Et tu vas bientôt sentir pareil, en plus. » Propos exagérés et pourtant véridiques, en un sens. Clyde assure avec une guitare entre les mains. Mais Clyde, il n’est pas stable, il ne l’est plus, depuis que le seul groupe qui avait un réel intérêt pour lui, l’ait foutu à la porte. Pourtant, ce groupe, c’était lui qui l’avait monté, avec Al. Mais on lui avait fait comprendre qu’il n’était plus le bienvenu. Et elle en avait rajouté une couche, en brisant le cœur du guitariste, alors que, pour la 1ère fois de sa vie, il l’avait ouvert à quelqu’un. Vacciné, Clyde l’était désormais. Et des histoires amoureuses sérieuses, et des groupes. Sa confiance était morte, ce jour-là, comme lui, d’une certaine façon. Parce qu’il a un fond autodestructeur qui estime qu’il n’a pas le droit d’être heureux, depuis, Clyde s’arrange, inconsciemment, pour détruire tout ce qui pourrait le rendre heureux. A cause de ses propres erreurs, à cause d’une brune qui lui a brisé le cœur, à cause du seul groupe avec lequel il ait jamais pris un putain de plaisir à jouer. Retrouver ce frisson, maintenant, c’est impossible pour lui. Et pourtant, il se donne du mal. Alors il compense, avec un surplus de clope, un flot d’alcool régulier, et des nanas qui défilent entre ses draps. « Et ça emmerdera Bonnie que tu reviennes, en plus. Car elle sait que t’es le meilleur pour jouer dans le groupe sans tout démolir. Et qu’elle sera obligée de te garder, car on a besoin d’un autre bon guitariste ! » Plus que tout le reste, c’est surtout ça, qui avait convaincu l’Irlandais de se présenter à cette audition. Une envie de la blesser. Une envie dévorante, qui lui a coupé le souffle quand il en a pris conscience, lui qui a fini par se persuader qu’il avait tourné la page. Mais il n’en est rien, apparemment. Car le voici, devant ce local qu’il connaît si bien, hésitant pour savoir s’il doit y rentrer ou non.

« Fais chier tiens ! », ronchonne-t-il, en allant récupérer sa guitare, précautionneusement posé sur le siège arrière Il sait qu’il tentera sa chance. Il sait qu’il se donnera à fond. Car putain, il veut rejouer de nouveau avec Alfred. Mais aussi, à son plus grand désarroi, avec elle. Car Clyde sait qu’il n’était jamais aussi bon qu’en leur présence. Et qu’il veut aussi juste faire chier la brune. Un coup d’œil sur sa montre lui indique qu’il a bien 40 minutes de retard. C’est donc le moment pour lui de faire son apparition dans le local, dans lequel il a vu défiler plusieurs guitaristes. Comme des moutons, ils sont tous arrivés à l’heure. Mais Clyde, il n’est pas un mouton. Clyde, c’est plutôt tout l’inverse du mouton, même si là, le loup qu’il est, est aux abois, depuis des années. Sa gratte sur le dos, sa clope toujours au bec, il pousse la porte du local de répétition. Bordel, ça lui manquait d’être ici. Ce local, a une époque, c’était son antre. C’était ici que son groupe répétait. Il n’a donc pas été étonné d’apprendre par Al qu’ils y étaient revenus, avec leur nouveau groupe. L’entrée du brun ne passe pas inaperçue, et perturbe même le guitariste qui passait son audition. Alors qu’une fausse note retentit dans la pièce, Clyde lui balance un regard ponctué d’un sourire moqueur : « Si une simple porte qui s’ouvre te déconcentre, ça risque d’être marrant, en plein concert, avec des gens bourrés devant toi, qui font n’importe quoi ! ». Il est moqueur, bien entendu. Il ne se fait pas que des amis, en agissant ainsi. Mais des amis, il n’en veut pas. Il ne reste que 2-3 guitaristes à passer, les autres sont déjà parti, dans l’attente du verdict. Et tous foudroient ce nouveau-venu du regard. A leurs yeux, il est mal parti, vu qu’il est arrivé avec un retard monstre. Mais Clyde, il s’en bat, alors il leur lance un clin d’œil provocateur, tout en ignorant soigneusement la seule personne qu’il connaisse dans cette salle. Bonnie. Et pourtant, il est douloureusement conscient de sa présence. Il l’a toujours été. Ca lui revient juste à la gueule, dans une bonne claque, alors qu’ils sont à nouveau dans une même pièce. Clyde va s’adosser contre le mur, après avoir foutu sa cigarette à la poubelle. Il s’arrange pour être dans la ligne de mire de la brune, qu’il ne regarde toujours pas. Il observe soigneusement les lieux, pourtant, mais jamais son regard ne se pose sur la bassiste. Des grimaces apparaissent sur son visage, à quelques reprises, lors des prestations de ses « adversaires », saluant leurs divers couacs. Sont-ils tous des amateurs qui viennent à peine de commencer à jouer, ou se fait-il des films ?

L’attente commence. Et les oreilles de Clyde saignent de plus en plus. Il ne dit rien, son corps parle pour lui, criant sans paroles le piètre opinion qu’il a de ces musiciens de merde qui défile sous ses yeux. Les minutes traînent, plus longues les unes que les autres. Notamment parce que Bonnie parait tout mettre en œuvre pour retarder le moment où elle devrait faire passer Clyde, à moins que ça ne soit qu’une interprétation du guitariste, une projection de sa propre appréhension. Pourquoi s’est-il amusé à arriver en retard ? A moins qu’un autre gars ne soit plus en retard que lui, il passera en dernier, se retrouvant sans doute seul avec la brune. Mauvaise idée. Déjà, quand ils étaient en bons termes, c’était explosif, entre eux. Alors là, ça va saigner…

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Posté le Dim 28 Jan - 19:59


I hate everything about you, why do I love you ? (Bonnie & Clyde)
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Voilà des semaines que le groupe dont Bonnie est devenue le leader recherche un nouveau guitariste. Touchant son rêve de passer pro du bout des doigts, la belle ne compte pas laisser passer sa chance et cherche avant tout LE guitariste qui leur permettra d'atteindre des sommets. Sauf que les auditons s’enchaînent et se ressemblent. Aujourd'hui ne fait pas exception et c'est à son tour de jouer le jury. Les candidats ne sont pas suffisamment bons pour intégrer le groupe selon elle. Barre plus que haute, le stress se lit sur leur visage et, même si Bonnie tente de se montrer avenante en les encourageant lorsqu'ils font un faux accord, elle commence sérieusement à perdre patiente et se dire qu'ils ne trouveront jamais la perle rare. Enfin si, la perle rare ils l'avaient, il y'a maintenant plusieurs années. Mais le destin murmurant à l’oreille de Bonnie en a décidé autrement et le fait est que cette perle est partie pour des horizons lointain. Si depuis, la belle brune n'a plus aucunes nouvelles et ne cherche pas à en avoir pour ne pas que son cœur se serre douloureusement en apprenant qu'il a refait sa vie, il n'est pas rare que ses pensées dérivent vers lui. Comme à l'heure actuelle, alors que le guitariste numéro huit tente sa chance. Et Bonnie ne peut empêcher un soupire de consternation lorsqu'à nouveau, une erreur se produit encore une fois. « J'suis si intimidante que ça ou quoi ? » qu'elle demande, sans vraiment attendre de réponse. « Suivant ! » qu'elle crie pour que le prochain guitariste à tenter sa chance se pointe. Perdant patience, la belle ne laisse pas la moindre lueur d'espoir au précédent qui s’éclipse dépité. Sauf que personne n'arrive. « Suivant ! » qu'elle hurle à nouveau. Toujours personne. Fronçant les sourcils, Bonnie se lève pour se rendre dans le couloir. Vide. Et le prochain à auditionner ne viendra pas avant au moins un quart d'heure. « Super, merci d'avoir prévenu du-con » qu'elle marmonne pour elle-même, alors qu'elle se dirige vers l'extérieur, décidant d'en profiter pour prendre une pause. Une fois dehors, Bonnie inspire l'air à plein poumon en s'étirant, avant de s'allumer une cigarette et tirer une latte. Une dizaine de minutes plus tard, elle retourne à l'intérieur pour poursuivre les auditions.


Presque une heure s'est écoulée, et le dernier candidat de la journée se trouve devant elle. D'un sourire, Bonnie l'invite à se lancer. Et alors que le garçon entame ses premiers accords, la porte du local s'ouvre, surprenant le guitariste qui ripe et fait un couac. La voix de l'inconnu qui vient d'arriver sans s'annoncer et sans une once de gêne s'élève alors, et Bonnie se fige instantanément. Sans même regarder dans sa direction, elle sait de qui il s'agit. Reconnaissant cette voix entre milles. Clyde. Cœur qui bat à tout rompre, mâchoires serrées, elle se décide enfin à le regarder, alors que ce dernier ne lui lance pas un seul regard, s'installant contre le mur, en retrait. Mettant ainsi une pression supplémentaire sur les épaules de l'adolescent qui n'a pas repris sa mélodie. « Fais pas attention à lui » qu'elle lance au jeune avec un sourire avenant histoire qu'il se remette à jouer. Ce qu'il finit par faire... pour le plus grand malheur des oreilles de Bonnie qui avait pourtant bon espoir avec lui. Le garçon a totalement perdu pied, la présence de Clyde dans son dos lui mettant un coup de pression supplémentaire. Bonnie lui lance un regard noir, même si Clyde prend toujours bien soin de ne pas la regarder. On peut d’ailleurs lire sur son visage ce qu'il pense du type en train de jouer. Poings serrés, la belle finit par de nouveau se focaliser sur le guitariste, le laissant finir sa chanson. « Merci, on vous recontactera » qu'elle lance finalement, avec un nouveau sourire, alors que l'adolescent finit par quitter les lieux, laissant ainsi Bonnie seule avec Clyde...

Le silence s'installe entre eux. Gênant. Dérangeant. Trois ans qu'elle ne l'a pas vu, et il lui fait indéniablement toujours autant d'effet, même à cette distance. Et ça l'emmerde tellement Bonnie, cette emprise qu'il a sur elle sans même le savoir... Reprenant contenance, et après avoir parcouru à nouveau les candidats de sa liste, mettant une petite étoile à côté de ceux qu'elle souhaite auditionner une seconde fois – c'est-à-dire pas beaucoup – Bonnie relève enfin les yeux vers Clyde qui n'a toujours pas bougé. « T'es vraiment pas possible » qu'elle lui souffle finalement, le regard noir. « Qu'est c'que tu fous ici ? » qu'elle lui demande finalement d'un ton dur, alors qu'elle cale son dos contre le dossier de la chaise, bras croisés. « Al est pas là. »

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Posté le Dim 28 Jan - 21:52


What did you expect ? (Bonnie & Clyde)
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Si ce type parvient à intégrer le groupe, c’est fini, Clyde perd foi en l’espèce humaine ! Même sa grand-mère, qui n’a jamais touché la moindre gratte de sa vie, jouerait mieux que ce gamin ! Et parce que Clyde étant Clyde, il ne peut s’empêcher de faire savoir au musicien, alors qu’il part : « Si t’veux des cours, appelle-moi, j’verrai ce que j’peux faire pour toi. ». Enfoiré, l’Irlandais ? Lui préfère se dire qu’il est franc. Ce type a joué comme une merde, il ne va pas l’applaudir, ça ne serait pas lui rendre service. Clyde, il est comme ça, il dit ce qu’il pense, et ce, qu’il vous apprécie ou pas. Les mots font mal, il le sait, il les connaît, les mots, il en connaît leurs moindres variations, et dans plusieurs langues, en plus de cela. Pourtant, Clyde, il préfère la dureté de ces mots, à la violence camouflée des mensonges et des non-dits. Car il en a mangé pas mal, de mensonges et de non-dits en tout genre. Comme quand on lui a fait comprendre qu’il n’était plus le bienvenu, dans le groupe, sans vraiment lui dire ce qu’on lui reprochait. Hormis les conneries qu’on a pu lui sortir, qui venait même pas de ses potes, à la base, mais d’un connard qui ne voulait pas s’emmerder à gérer un électron libre comme le guitariste.

Le malin, Clyde le fait moins, lorsque le mioche se barre, le laissant seul avec la bassiste. D’un coup, tout ça devient encore plus réel. Sa présence ici, le fait qu’il s’apprête vraiment à passer une putain d’audition devant une des personnes qui était censée faire partie des individus qui le connaissait le plus au monde, à une époque. Se retrouver de nouveau face à elle, et devoir feindre l’indifférence, alors que son cœur avait commencé à battre un peu plus rapidement, dès qu’il a mis les pieds ici. Prétendre qu’elle ne lui fait plus aucun effet, alors même que son souffle se coupe, quand il s’autorise enfin à laisser son regard se glisser enfin sur la brune, quand celle-ci coupe enfin le silence qui les emprisonne. Silence que Clyde se refusait à briser, par fierté. Déjà qu’il se sent humilié, à être dans ce local. Qu’elle ait été la 1ère à craquer le soulage. C’est con, très certainement, mais Clyde se sent moins faible, du coup. Ou juste plus patient. La situation, pour l’instant, c’est lui qui la domine. Alors qu’en réalité, il ne domine rien. Il n’a jamais rien maîtrisé ni contrôlé, dès qu’il était question de Bonnie. Mais là, il veut se voiler la face, s’illusionner sur le fait que ça ne sera désormais plus le cas. Qu’il était sevré d’elle, et de leur relation, pas forcément toujours saine. En soufflant bruyamment, il vire sa gratte de sa housse, pour n’avoir que son instrument entre les mains. Puis il se décolle du mur, pour s’approcher de la table derrière laquelle est assise Bonnie, laissant son étui contre le mur contre lequel il était adossé précédemment. « Hum, voyons voir…. ». Tout en comblant cette distance qui les éloigne l’un de l’autre, il parle, d’une voix moqueuse, un air insolent sur le visage. Une insolence qu’on a envie de claquer, pour la lui faire ravaler, mais ça sera sans effet : Clyde et son insolence, c’est une grande histoire d’amour ! L’insolence, elle lui colle à la peau, à Clyde, presque autant qu’une certaine brune ! « Qu’est-ce qu’un guitariste pourrait faire, dans une audition où on cherche justement un guitariste ? » Il s’arrête, se trouvant là où se dressait le gosse, tout à l’heure. Il est désormais narquois, alors qu’il toise Bonnie. « Je viens pour te proposer une partie de Monopoly, voyons ! », raille-t-il, accordant sa guitare, même si ça a déjà été fait au préalable. Comme si la bassiste lui avait donné son feu vert pour jouer devant elle. « Tu remercieras ton frère pour ma visite, Turner ! », termine-t-il, juste pour lui faire savoir qu’il a pertinemment conscience qu’Al n’est pas dans les parages. Ca n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de le faire venir ici, pour ne pas avoir à faire qu’à sa petite sœur ! L’utilisation du patronyme de la brune, pour s’adresser à elle, par contre, c’est gratuit, c’est une pique de Clyde, pour ne pas avoir à utiliser son prénom. Prénom qu’il avait fini par aimer sans doute un peu trop, pour le mépriser à l’heure actuelle, au même titre qu’il déteste son propre prénom. Clyde, il s’est juré que plus jamais, le prénom de Bonnie ne franchira le seuil de ses lèvres. Il s’y tient, depuis toutes ces années. Se retrouver en face d’elle, et possiblement devoir bosser à nouveau avec elle, ça ne changera rien à sa résolution !

Les hostilités sont lancées, les retrouvailles promettent de produire des étincelles, et des trucs risquent de voler dans la pièce, si Clyde perd son sang-froid. Combien de fois, à l’époque, Bonnie et Clyde ont fini par retourner le contenu de la pièce dans laquelle ils se trouvaient, car ils se disputaient un peu trop intensément ?

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Posté le Dim 28 Jan - 22:22


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Elle ne laisse rien paraître la brune, et pourtant à l'intérieur, c'est le bordel. Elle ne s'attendait pas du tout à le revoir un jour. Encore moins aujourd'hui. Sa présence surprise la perturbe plus que de raison. Mais Bonnie garde le contrôle. Hors de question de laisser paraître son trouble à Clyde. Et bien évidemment, ce dernier, fidèle à lui-même, ne se fait pas prier pour se moquer du candidat passé juste avant, sabotant son audition par la même occasion. Froide, et hautaine, elle lui demande d'un ton dur ce qu'il vient foutre dans le coin, alors qu'au fond, elle connaît la réponse. Enfin, c'est ce qu'elle croit. Car si au début, elle pensait que Clyde était venu voir son frère, les mots du brun la font finalement douter. Arquant un sourcil, la belle ne bouge pas alors que son ancien amour réduit la distance entre eux, s'approchant du tabouret mis en place pour les auditions. Et bien sûr, il ne se fait pas prier pour lui lancer quelques piques. « J'préfère le Scrabble. » qu'elle rétorque sur le même ton froid et sarcastique que celui employé par Clyde, en une phrase au sous-entendu indéniable tout en roulant des yeux. Mais pendant qu'il s'installe, guitare en place, le cœur de la jeune femme fait encore plus de bons dans sa poitrine. « Quel sale... » qu'elle marmonne rageuse à l'encontre de son frère, grinçant presque des dents lorsque Clyde se fait un malin plaisir de l'appeler par son nom de famille et non pas son prénom. Alors c'est Al qui a tout manigancé. Pourquoi ? Dans quel but ? Al sait pourtant le froid glacial installé entre sa sœur et son meilleur ami. L'absence de nouvelles, pas de prises de contacts et surtout, que c'est uniquement à cause d'elle si Clyde a été viré du groupe. Elle qui a tout manigancé. Alors pourquoi ? Pourquoi Al le ferait-il revenir en sachant pertinemment que le producteur ne sera jamais d'accord ? En sachant que Bonnie&Clyde, Clyde&Bonnie n'a plus de raison d'être ?

Bien loin de se rappeler les confidences faites à son frère il y a quelques mois lors d'une soirée un peu trop arrosée, les questions fusent dans l'esprit de Bonnie alors qu'elle ne quitte pas Clyde des yeux. Un dilemme se joue présentement. Laisser Clyde auditionner comme n'importe quel autre candidat, ou l’envoyer bouler comme il le mériterait. Dilemme qui ne dure pas longtemps car déjà, Bonnie a pris sa décision. « Parc'que tu crois que j'vais t'écouter ? » qu'elle lance avec un léger rire mauvais. Bonnie la peste est de retour, pour le plus grand malheur du duo qui va forcément en pâtir. Mais après tout, n'est ce pas Clyde qui vient de lancer les hostilités ? « Rentre chez toi Kurt, j'ai pas de temps à perdre. » qu'elle poursuit usant de son deuxième prénom. Elle aussi peut très bien jouer à ce petit jeu. Se redressant sur sa chaise, poings serrés sur ses cuisses, Bonnie reste ainsi de longues secondes durant lesquelles elle fixe Clyde droit dans les yeux, des nœuds dans l'estomac. « On a pas besoin d'toi. » qu'elle termine, tranchante mais surtout mensongère, alors qu'elle se lève en détournant enfin les yeux pour commencer à ranger ses affaires, glissant son téléphone portable dans la poche arrière de son jean, fermant le petit carnet avec toutes les auditions passées ainsi que les diverses stylos éparpillés sur la table, son paquet de clopes, ses clefs et son briquet.

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Posté le Dim 28 Jan - 23:26


What did you expect ? (Bonnie & Clyde)
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Alfred va prend cher, quand Clyde le reverra, à leur appartement, ce soir, l’Irlandais s’en fait la promesse. Rarement, dans sa vie, Clyde s’est senti aussi mal qu’en ce moment. Pourquoi il a accepté de venir ici, déjà ? Il ne le sait même plus, ou refuse de se souvenir que sa motivation principale, c’est la certitude que sa vie ne peut avoir de sens que s’il retrouve une certaine bassiste. Il ne veut pas admettre non plus qu’il ne respire correctement de nouveau, que depuis qu’il lui fait face. Par contre, il ne cache pas qu’il se fout de sa gueule, quand il ricane, alors que la brune parle de Scrabble. Il y a du mépris, dans son rire, à croire qu’il ait du mal à l’imaginer jouer à un tel jeu. Echo de leur passé commun, où ils se prenaient souvent la tête, quand ils leur arrivaient d’écrire une chanson ensemble, ou de s’entraider pour cela. Epoque où Clyde vannait régulièrement la jeune femme, quand elle bloquait sur un mot, ou son orthographe. Raillerie qui était autrefois amusée et taquine, mais qui aujourd’hui, est nettement plus cruelle. La cruauté qui se manifeste plus clairement, quand il s’ingénie à utiliser le patronyme de l’Américaine, pour s’adresser à elle.

Insolent et hautain, il prend place pour l’audition, Clyde, même s’il la connaît, la brune, et qu’il sait que son caractère volcanique ne va pas laisser les choses en l’état. Ce con a donc presque un sourire aux lèvres, quand la peste en Bonnie ressurgit, avec un beau refus de celle-ci de lui laisser sa chance. Ce sourire s’estompe bien vite, pour manifester un profond agacement face à une attitude qu’il juge de puérile. Il l’est, pourtant, puéril, lui aussi, il le sait bien. Mais la voir réemployer contre lui l’arme qu’il a utilisé un peu plus tôt contre elle, en refusant de l’appeler par son prénom, ça l’agace. Claquant sa langue contre son palais, il souligne finalement : « J’ai pas envie d’bouger, navré ! », tandis que la jeune femme se lève. Ostensiblement, Clyde reste assis sur le tabouret, laissant la bassiste faire son show. Pas plus qu’avant, Clyde n’a l’intention de l’écouter, de la laisser lui dicter sa conduite. Il a toujours été comme ça, Clyde, à refuser qu’on cherche à lui dire quoi faire. Il n’a écouté les gens que quand il le voulait bien. Demandez à son père, vous comprendrez qu’enfant, déjà, il a eu à faire au caractère de merde de son rejeton ! C’est la tête haute, qu’il soutient le regard de la Turner, refusant de perdre ce qui est, selon lui, un duel. Duel de volonté, duel de ténacité. L’éternel duel qui n’a cessé de les opposé l’un à l’autre, pour savoir qui craquerait en 1er, que ce soit pour faire plier l’autre à sa volonté, ou pour ne pas être le 1er à se déclarer. Du Bonnie & Clyde tout craché !

De nouveau, il ricane, quand elle prétend qu’ils n’ont pas besoin de lui. « Tu crois vraiment que j’ai besoin de ton autorisation pour tenter une audition ? ». L’interrogation n’en est une qu’en apparence, ainsi que le prouve le fait qu’il commence à jouer, tout en parlant. Avec l’aisance acquise par des années de pratique, il gratte divers extraits de chansons cultes. Toutes du répertoire de Nirvana. Petit clin d’œil à son 2nd prénom, même s’il ne le doit pas du tout au leader de ce groupe, mais comme Bonnie a utilisé ce prénom, autant rebondir dessus, en restant dans le thème de l’audition. Et puis, Nirvana, aux yeux de Clyde, c’est incontournable, la base même d’une nouvelle ère dans la musique, qui a su marquer ce milieu. « J’ai pas besoin que tu me regardes ni que tu sois assise, pour m’écouter, tu sais. ». Le ton se fait de nouveau moqueur, comme s’il pensait vraiment que la brune s’était mis en tête qu’elle ne pouvait l’écouter, si elle ne le regardait pas, ou n’était pas focalisée sur lui. On voit là aussi une envie du guitariste, de faire un pied de nez à ce qui s’est passé plus tôt, quand son arrivée à troubler le gars qui jouait. Clyde a joué devant plein d’individus, qui ne l’écoutaient pas forcément. Il a même joué en pleine rue, pour gagner quelques pièces. Alors, il a l’habitude du public difficile. « J’croyais que tu voulais enregistrer une maquette. Libre à toi de prendre un guitariste merdique, comme ceux qui sont venus ici. Tu sais, tout comme moi, que t’en trouveras aucun aussi bons que moi ! » Il y a de la vantardise, dans ses paroles, mais aussi la pure vérité. Clyde est un très bon guitariste. Il aurait pu faire carrière dans la musique, sans souci, si Bonnie ne l’avait pas coupé en plein élan, en le détruisant quand elle l’a viré du groupe et l’a laissé sans un mot, après qu’il lui ait fait savoir qu’il l’aimait.

Le musicien continue sa démonstration, enchaînant quelques morceaux de Nirvana, avant de passer à un titre que Bonnie doit encore mieux connaître que ceux de Nirvana. Et pour cause, c’était un morceau de leur ancien groupe. Un des derniers qu’ils avaient créé ensemble. A l’époque où Clyde clamait parfois à la brune qu’un jour, ils auraient une chanson à leur nom. Aussi connue que la chanson française sur le duo de malfrats. A l’époque où il avait encore des rêves de gloire plein la tête, d’une gloire connue avec la bassiste, bien entendu. Quand il pensait vraiment qu’ils pourraient révolutionner le monde de la musique ! Il est concentré, Clyde, en dépit de la conversation qu'il s'est amusé à poursuivre, et malgré ce qu'il est à présent en train de jouer, avec la vague de souvenirs qui s'imposent à lui.

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Posté le Lun 29 Jan - 0:08


What did you expect ? (Bonnie & Clyde)
So what if I'm crazier than crazy? So what if I'm sicker than sick? So what if I'm out of control? Maybe that's what I like about it! You can say that I'm going insane. And I'm not quite right. And that I'm to blame. You can say that I'm sick on the inside. Bet you don't know I like it that way. You can say whatever you like! ► Three Days Grace - So what?

Cette situation l'agace et la trouble à la fois. Il l'agace et la trouble. Bien plus que de raison. Bien plus que ce qu'elle avait cru. Bien sûr, Bonnie s'est déjà imaginé leurs retrouvailles, le fait de retomber un jour sur lui malgré qu'elle l'évite soigneusement. Après tout, son frère et lui son colocataires non ? L'inévitable aurait dû arriver un moment où à un autre. Elle s'était dit qu'elle resterait forte et surtout, qu'il ne lui ferait plus autant d'effet. Que leur histoire était passée et qu'elle était allée de l'avant. Mais bien évidemment, Bonnie se voilait la face. Trois ans se sont écoulés et il lui fait toujours autant d'effet. Beaucoup trop. Toutes les cellules de son corps vibrent à chacune de ses paroles, même si elles ne sont prononcés uniquement que pour la provoquer et la blesser. Enfin, c'est surtout sa voix, ce timbre si particulier, qui la fait vibrer. Et elle se maudit intérieurement la brune, de ressentir ce genre de choses encore à l'heure actuelle. D'avoir l'impression de perdre la face en sa présence. Alors, elle lui renvoie la balle, lui balance qu'ils n'ont pas besoin de lui. Qu'elle n'a pas besoin de lui. Foutaises. Il lui a manqué toutes ces années. Atrocement. Le savoir si près et pourtant si loin à la fois. Comme s'il lui manquait une partie d'elle-même... Mais bien trop fière, Bonnie n'avouera jamais ce genre de chose.

Rangeant ses affaires, Clyde n'a bien évidemment pas dit son dernier mot et continue la joute verbale. « Très bien, reste là, j'en ai rien à carrer! » qu'elle lance en haussant la voix, tout en roulant des yeux. Bien évidemment que Clyde ne va pas partir. Et bien sûr qu'il commence à jouer quelques notes. Nirvana. Choix de circonstances. Un léger sourire étire les lèvres de Bonnie alors qu'elle fourre ses affaires dans son sac en bandoulière. Et encore une fois, l'homme la provoque. Affirme qu'il n'a pas besoin d'elle pour jouer. Ah bon ? Et alors pourquoi t'es là hein ? Qu'elle voudrait lui demander. Mais Bonnie ne dit rien. Fulmine de l'intérieur tout en serrant les mâchoires alors que Clyde s'entête à jour de la gratte. Et il est bon. Affreusement bon. N'a rien perdu de son talent, même trois ans après. « Bah parfait, joue pour personne alors ! » qu'elle rétorque en passant la bandoulière de son sac au dessus de sa tête, l'envie de lui demander pourquoi il est venu à l'audition lui brûlant les lèvres. Mais Bonnie ne demandera rien, se mordant l'intérieur de la joue pour ne pas craquer et refouler sa curiosité. Parce qu'au fond, bien au fond d'elle-même, elle espère que Clyde est venu pour la voir. Trop demandé, elle le sait. Surtout après trois années écoulées et après ce qu'il s'est passé entre eux...

Cette rencontre inattendue lui fait perdre ses moyens. Et Bonnie sait que s'ils continuent sur cette voix, elle va finir par craquer et les choses vont dégénérer. Comme à chaque fois. Alors, et pour une fois, la belle préfère laisser couler. Ne pas encore plus envenimer les choses. Bien loin de vouloir s'excuser toutefois. Mais Clyde n'en a pas fini. Affirmant qu'il est le meilleur guitariste du coin. Oh bien sûr, Bonnie le sait parfaitement. Elle l'a toujours su. Mais hors de question de confirmer ses dires, lui faire ce plaisir. A la place, c'est un rire moqueur qui franchit ses lèvres roses. « Ça va l’ego ? » qu'elle demande sur le même ton sarcastique en croisant les bras, faisant quelques pas vers Clyde qui poursuit sa démonstration, pas le moins du monde perturbé, pas une seule fausse note de jouée. « Si t'es si bon, comment ça s'fait que j'ai pas vu ta gueule sur une pochette d'album encore hein ? » qu'elle demande, en arquant un sourcil, continuant de le provoquer, appuyant bien là où ça fait mal. Bonnie continue de s'approcher, n'étant plus qu'à un mètre à peine du guitariste. Puis, elle se penche, légèrement, comme si elle voulait lui dire un secret, mais gardant tout de même ses distances, le cœur sur le point d'imploser alors que le parfum de Clyde vient lui chatouiller les narines. « T'es p'tete bon, Kurt, mais t'es pas l'meilleur » qu'elle termine en susurrant, ultime provocation qui, elle l'espère, l'ébranlera. On pourrait croire à la véracité de ses mots, tellement elle est convaincante. Mais les mots de la belle ne sont que mensonge. Clyde c'est le meilleure d'entre tous, elle le sait parfaitement. Mais ça lui arracherait la gueule de l'affirmer ouvertement ! Et sans rien ajouter de plus, sans attendre une quelconque réaction de sa part. Bonnie tourne les talons, et se dirige vers la sortie....

Sauf que Clyde n'en a visiblement pas fini avec elle et, s'il ne dit rien, la mélodie qu'il joue vient ébranler la jeune femme qui se fige en un instant. Cette musique, c'est un morceau de leur ancien groupe. Celui qui aurait dû leur faire gravir les sommets de la gloire. Les propulser au rang de futures stars. Mélodie que Bonnie associe toujours à Clyde. Mélodie qu'elle n'a pas écouté ni même joué depuis trois ans. Ébranlée, toujours dos à Clyde, Bonnie ferme les yeux un court instant... avant de se ressaisir. Carapace légèrement fissurée par cette mélodie mais surtout la présence de Clyde, Bonnie enfile à nouveau son masque de peste hautaine qui semble intouchable. Pivotant pour se retrouver face au guitariste, c'est de quelques pas décidés qu'elle s'approche à nouveau de lui. « Tu veux quoi hein ? Pourquoi t'es là ? T'as pas une blondasse siliconée à sauter au lieu de v'nir me faire chier ? » qu'elle finit par demander avec hargne le cœur lacéré en imaginant Clyde, son Clyde, au lit avec une autre femme...

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Posté le Lun 29 Jan - 0:51


What did you expect ? (Bonnie & Clyde)
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Il serait facile de croire que le duo s’est quitté la veille, car leurs façons d’agir, l’un envers l’autre, n’a pas tellement évoluée, par rapport à avant. Ils se prenaient la tête, même quand ils étaient seuls, et parfois, même alors qu’ils étaient pourtant occupés à s’embrasser. Une lutte qui ne semble pas vouloir prendre de fin, entre deux esprits aussi rebelles et chieurs l’un que l’autre. Clyde a beau feindre jouer pour personne, en ce moment, en réalité, il n’en est rien. Si on prête attention à son attitude, de manière très poussée, on peut remarquer qu’il est des plus concentré sur ce qu’il fait. Que plus que jamais, il met toute son âme, dans les notes qu’il égrène, jouant de mémoire un répertoire qu’il connaît par cœur, depuis son plus jeune âge. Il n’en dira rien, trop de fierté pour cela, mais il veut l’impressionner, la brune. Rappeler à son bon souvenir qu’il est vraiment doué. Ancrer aussi dans son esprit qu’il a su continuer à évoluer, malgré le couteau qu’elle lui a planté, dans le dos, mais aussi en plein cœur. Il joue, posant parfois son regard sur elle. C’est plus fort que lui. Ca a toujours été plus fort que lui, que son regard se perde du côté de la bassiste. Dès lors qu’il a commencé à ne plus voir en elle que la petite sœur de son meilleur pote, il y avait comme quelque chose de magnétique qui semblait se dégager d’elle, et le poussait à l’observer à la dérobée. Et ça le rendait fou, quand il se disait qu’il agissait comme un con, à craquer pour la frangine de son frère de cœur. Ca le tuait, quand il a cédé à la tentation qu’elle représentait, de devoir supporter une Bonnie qui jouait sur sa jalousie. Lui aussi, jouait à ce même jeu, mais ça ne le rendait pas plus supportable pour autant, bien au contraire ! Ca lui donne envie de se prendre la cuite de sa vie, de voir que rien n’a changé, qu’il donnerait tout pour lui clouer le bec en prenant possession de ses lèvres. Comme il pouvait bien le faire, autrefois. Mais plus maintenant, ça n’est plus possible. Trop de fierté, trop de rancune. Alors non, Clyde ne joue pas pour personne. Dès que Bonnie gravitait autour du guitariste, il ne jouait que pour elle, même s’il ne l’a jamais admis. L’envie de se faire admirer d’elle était une bonne motivation pour lui. L’envie est toujours là. Entre autre envie qu’elle lui inspire, et qu’il repousse de son mieux, dans un recoin sombre et poussiéreux de son esprit.

Il ne répond pas à ses paroles, Clyde. Ou il se contente juste de hocher la tête, par moment, comme il le fait quand elle parle de son égo. D’un signe positif de la tête, il feint de la rassurer sur l’état de ce dernier. Sa confiance en lui se craquelle, lorsqu’elle se fout de sa gueule : il n’a pas percé dans la musique. Elle a raison. Elle en est la raison, même. Mais il ne lui dira pas. Pas plus qu’il ne lui montrera qu’elle a visé juste, bien trop juste. Comme avant, elle sait où taper pour faire mal. Mais Clyde sert les dents. Et continue à jouer, se servant de la musique comme d’une carapace, d’un bouclier. Sa protection, depuis de longues années. Protection qu’il a renforcé, avec le temps. Son regard se fait cependant plus noir, signe non-équivoque qu’en ce moment précis, il déteste terriblement la bassiste. « J’suis super bon, j’ai juste un caractère encore plus merdique depuis qu’on m’a pris pour un con ! », finit-il par rétorquer, ayant perdu sa patience, face au venin des paroles de la brune, et surtout, par sa proximité. Il en avait presque du mal à se concentrer, rien que parce qu’elle était bien trop proche de lui, tout en l’étant bien trop peu dans le même temps. Proximité qui a impacté sur le rythme cardiaque de l’Irlandais, au point qu’il en avait du mal à s’entendre jouer, vu le raffut produit par son organe vital.

C’est pas pour rien, qu’il joue un de leur morceau. Il ne veut pas en rester là. Elle a tapé en plein dans le mille, il veut en faire de même. Clyde, il déteste ne pas avoir le dernier mot. Surtout face à Bonnie. Quand la jeune femme se fige dans son départ, pour finalement revenir vers lui, un sourire victorieux point sur les lèvres du brun. Alors et seulement alors, il cesse de jouer. Passant une main dans sa crinière, pour empêcher une mèche de lui obstruer la vue, il toise la bassiste. « J’en ai pas qu’une, mais j’en ai deux. Elles m’attendent sagement dans mon pieu ! ». Bien entendu, il ment. Enfin, il n’est attendu par personne, pour l’instant, sinon, il ne peut nier qu’il cumule les relations sans intérêt, et qu’il lui arrive parfois de se taper 2 nanas à la fois. « J’viens pas te faire chier, j’viens rendre service à Al. Ton frère aimerait bien que votre petit groupe décolle. Et il est moins con que toi, Turner, il sait que sans moi, ça se fera pas. » Il pousse un soupir, pour finalement se lever, ne supportant plus d’être assis, pas plus qu’il ne supporte d’être dans ce local. Combien de fois se sont-ils disputés ici, pour mieux se réconcilier quelques minutes plus tard ? Et là, cette putain de dispute, elle lui ramène tout à la gueule, comme un élastique avec laquelle vous joué pour tester sa résistance. Et bien entendu, il veille à ne pas utiliser son prénom pour lui parler. L'utiliser, avec toute la symbolique à la con qu'ils s'étaient amusé à trouver à leurs prénoms, ça le flinguerait. Une partie de lui n'est pas sans savoir, de toute façon, qu'employer son prénom n'est pas sans danger pour lui : elle, plus que quiconque, pourrait entendre la foule de non-dits qui se tapi derrière ce prénom. « Al sait que si t’avais pas jouée la con, à l’époque, on serait en train de faire des putains de tournées à travers le monde. » Il a remis sa guitare sur son dos, signe qu’il veut se barrer. Pourtant, il toise la brune, dans un mélange de rancune et d’incompréhension. Il n’a toujours pas compris pourquoi elle a vraiment gobé que le virer du groupe, serait bénéfique pour celui-ci. Il n’a toujours pas percuté pourquoi elle s’est joué de lui de la sorte, au point de le laisser tomber amoureux d’elle pour mieux le larguer par la suite. Maintenant que le sujet est abordé, il ne faut pas compter sur Clyde pour laisser la jeune femme se défiler. Il les veut, ses réponses. Ca ne changera rien, ça n’améliorera pas la situation, mais il les veut. Tout aussi fortement qu’il lui en veut à elle, pour tout.


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Posté le Lun 29 Jan - 1:24


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La situation semble s'envenimer au fil des secondes qui s'égrainent. Et si Bonnie a l'habitude de ce genre de chose avec Clyde, cette fois c'est différent. Tout est différent. Ce n'est pas comme avant, ça ne l'est plus. Autrefois, ils se disputaient, se chamaillaient, mais se réconciliaient toujours, le brun lui clouant généralement le bec d'un baiser, et inversement. Mais cette fois, il n'y a rien pour les empêcher de déverser leur venin mutuellement. Bonnie appuie là où ça fait mal, enfonce un peu plus le clou qu'elle a planté de ses propres mains. Et Clyde ne se fait pas prier pour lui renvoyer le boomerang en pleine face, trouvant les mots justes pour l'ébranler encore un peu plus. Même quand il plaisante sur le fait d’avoir deux femmes qui l'attendent dans son lit. Bonnie se doute qu'il raconte n'importe quoi, tout en sachant pertinemment qu'il est volage. Tout comme elle en fait. Et pourtant, une petite part d'elle doute fortement, imagine Clyde en plein ébat avec deux mannequins... Non. Stop. Ce n'est pas le moment de penser à ça. Fermant les yeux un court instant, Bonnie chasse ces images horribles de son esprit bien trop fertile. « Ouai, bah elles risquent pas de t'attendre très longtemps si tu continues. » qu'elle rétorque sans grande conviction, ne trouvant pas la pique adéquate, un voile de tristesse passant une fraction de seconde dans son regard avant qu'elle ne se ressaisisse, détournant les yeux pour ne pas que Clyde comprenne. C'était court, plus que bref, presque imperceptible. Mais c'était là.

Al, son grand frère. Il ne perd rien pour attendre ce con. A quoi il pensait quand il a proposé à Clyde de passer les auditions ? Merde, il aurait pu lui en parler avant sérieux ! Pour sûr qu'il va passer un sale quart d'heure ce soir quand ils iront manger ensembles. Et une pensée fugace traverse l'esprit de la brune : Clyde va – t-il se joindre à eux ? Elle espère que non. Et en même temps... « Dans c'cas fallait venir demain. Mais t'es tellement con que t'as pas compris que c'est lui qui auditionnait demain ! » qu'elle lance finalement, recouvrant ainsi sa force de caractère, essayant de faire bonne figure, comme si tout ce qui se passait entre eux actuellement, tout ce qu'ils se crachent à la gueule, ne l'atteignait pas. Faisant mine de réfléchir, le visage de Bonnie se transforme subitement, comme si elle venait d'avoir une idée lumineuse. « Ou alors t'as fait exprès parc'que tu mourrais d'envie de me voir. » qu'elle ajoute finalement, en haussant les sourcils, sur un ton qui montre qu'elle se fout parfaitement de sa gueule. Alors qu'en vrai, ce n'est pas le cas et Bonnie espère secrètement que c'est pour ça qu'il est venu après tout ce temps... « Sauf que j'ai un scoop pour toi, Kurt, j'ai aussi quelqu'un qui attend impatiemment mon retour. D'ailleurs, j'suis en retard. » qu'elle termine, tout en regardant sa montre. Mensonge. Tissu de mensonges. Personne ne l'attend chez elle, ou même dans son lit. La seule part de vérité dans ses mots, c'est qu'elle est effectivement en retard, mais pour commencer son service au Rosie's Diner, son uniforme sûrement tout froissé au fond de son sac.

Alors qu'elle s'apprête à quitter les lieux, Clyde se lève, faisant faire un mouvement de recule à Bonnie qui avait presque oublié à quel point il était grand. La surplombant de toute sa hauteur, une faible distance les séparant, crachant à nouveau son venin qui vient se répandre dans les veines de Bonnie, droit vers son cœur. Et la brune sait qu'il a raison. Il y'a trois ans, elle a fait l'erreur de sa vie en écoutant son producteur. Jeune et con... « J'ai fait c'qu'il fallait pour réussir. » qu'elle répond dans un souffle, essayant d'avantage de se convaincre elle-même que Clyde. « J'laisserai rien ni personne se mettre en travers de mon chemin, surtout pas toi. » qu'elle ajoute avec plus de conviction, réduisant le peu de distance entre eux pour toiser Clyde du regard, plongeant ses prunelles dans les siennes. Et il suffirait d'un mouvement infime pour que leurs lèvres se rencontrent. Cœur qui bat tellement fort qu'il raisonne dans ses tympans, Bonnie en crève d'envie... Mais ne fait rien. Au contraire, elle finit par se reculer, à deux doigts de manquer d'air. « Tu m'fais chier » qu'elle souffle finalement entre ses dents, évitant soigneusement de croiser le regard de Clyde.


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Posté le Lun 29 Jan - 2:19


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Ils ont toujours été doués, pour se détruire mutuellement. Le temps ne leur a pas ôté ce don, bien au contraire. Que Clyde aimerait ne pas mentir, en prétendant qu’on l’attend, que ce soit une fille ou deux. Mais la vérité est qu’il ne se stabilise pas, avec personne. Il ne l’a jamais vraiment fait, pas même avec Bonnie. Et pourtant, la brune a été sa plus longue relation, bien que loin d’être exclusive. Désormais, les filles défilent entre ses bras, pour une nuit, voire deux, mais jamais plus. Clyde cherche l’oubli entre leurs bras, loin de se douter qu’en réalité, il espère trouver quelqu’un capable de lui faire oublier Bonnie. Blessé, il se refuse à réaliser que toutes ses conquêtes, il les juge à l’ombre de ce Bonnie, de ce qu’elle représente pour lui, et de ce qu’il ne cesse d’éprouver pour elle. Vu ainsi, on comprend que nulle fille ne parvient à trouver grâce à ses yeux. « T’inquiète, elles m’ont fait comprendre qu’elles m’attendront le temps qu’il faudra, après notre dernière entrevue. » Il ment, bien entendu, il veut qu’elle pense qu’il a tourné la page. Mais, par-dessus tout, il espère la blesser, voir qu’elle encaisse mal la possibilité qu’il dise vrai. Dans le fond, rien n’a changé. Ils se balançaient déjà de telles choses, à l’époque, et parfois, c’était vrai. Mais avant, comme maintenant, la douleur est toujours là. Plus intense, sans doute même, maintenant que Clyde n’est plus rien, pour Bonnie, et que d’autres peuvent la toucher comme lui le faisait avant.

La joute verbale continue, aussi virulente qu’autrefois. Les mots sont des armes, le duo en a toujours eu une conscience aigüe, et ça n’a pas été oublié, ni par l’un, ni par l’autre. Les mots ont beau faire mal, Clyde encaisse. Il encaisse et réprime un léger sourire. Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pas changée, toujours aussi farouche, sa Bonnie. Oui, sa, car il a l’impression de retrouver la bassiste qu’il avait l’impression de connaître presque aussi bien que lui-même, en cet instant précis. La pire casse-couilles qu’il ait jamais pu voir de toute sa vie, et pourtant, la seule nana qu’il voulait voir, encore et encore. Car la seule capable de lui parler de musique comme elle le faisait, tout comme de lui tenir tête de la sorte. « C’est toi qu’est con de croire ça ! », rétorque-t-il bien vite, quand elle émet l’hypothèse qu’il soit venu pour elle. La réplique est sortie bien trop vite, d’ailleurs, à croire qu’il n’a pas l’esprit clean sur le sujet. Et pourtant, dans les faits, il n’en est rien. Al ne lui a pas dit quand il auditionnerait ou pas. Il a même prétendu qu’il serait là, suivant ses disponibilités. Et parce que l’Irlandais est parfois naïf quand son pote lui parle, il l’a cru. Ou a prétendu le croire. La frontière entre ce que le brun sait, et ce dont il se refuse à admettre, est parfois flou, surtout quand il est question de la jeune Turner. Sa mâchoire se crispe tandis que ses poings se resserrent, dans une envie soudaine d’éclater une gueule ou deux, lorsque la bassiste déclare être attendue. Elle peut mentir, il le sait. Elle peut dire la vérité, il le redoute. Et c’est cette crainte, qui le fait voir rouge. Déjà, à l’époque, il lui fallait prendre sur lui, pour ne pas aller voir ces petits cons qui tournaient trop prêt de Bonnie, mais aujourd’hui, c’est une torture. Il s’est souvent tourmenté tout seul, quand il croisait des types dans la rue, sachant qu’elle pourrait les trouver à son goût. Il a en effet fini par savoir ce qui pouvait l’attirer ou non. Ca lui était parfois utile, pour deviner vers qui allait porter le choix de l’Américaine, dans leur relation libre. C’est peu à peu devenu source de cauchemars pour lui, alors qu’il s’imaginait ces sales gars – tous des enfoirés à ses yeux – partir à la découverte de son corps, encore et encore. Bordel qu’il a rêvé de tous leur péter la gueule, juste pour les rendre moins attirant, rien que dans la peur que la brune ne pose un jour le regard sur eux, et que son cœur ne s’emballe à cette vision. « Te presse pas, t’es tellement chiante qu’il a déjà dû profiter de ton absence pour se tirer le plus loin possible ! ». Ca vibre d’une colère sourde, sous laquelle se dissimule la jalousie qui le ronge, mais qu’il ne veut pas laisser voir apparaître. Bonnie n’a jamais été à lui, il le sait, et c’est d’autant plus vrai aujourd’hui. Et ça le consume à petit feu, cette vérité.

Il n’a pas dit son dernier mot. Comme s’ils étaient dans une partie de poker, il abat ses dernières cartes. Pour mettre les choses au clair, une fois pour toute ? Ou parce qu’il se refuse à ce qu’elle lui échappe aussi rapidement ? Un peu des deux, sans doute. Car il sait, il le sait parfaitement même, que si elle part maintenant, comme ça, ils ne se reverront sans doute jamais. Ils veilleront encore plus à s’éviter qu’ils ne l’ont déjà fait. Déjà que Clyde hésite de plus en plus à se tirer de cette ville, dans les mois à venir. Il va rester là jusqu’à ce qu’Alfred emménage avec sa fiancée, mais par la suite, il ne veut pas faire de vieux os ici. Il ne comprend déjà pas comment il a bien pu faire pour rester autant d’années dans ce bled ! La vérité, c’est qu’il ne pouvait pas partir d’ici. Pas tant qu’il n’avait pas tourné la page de son histoire avec Bonnie. Il ne pourra jamais la tourner, mais il en prend conscience maintenant : rester ici ne va pas améliorer sa vie. Bien au contraire. Tout la ramène inlassablement à elle. A l’échec de leur groupe de musique. A l’échec de leur histoire, qui aurait pu être belle, s’ils avaient eu le cran de la vivre réellement. Clyde laisse échapper un rire, quand la bassiste avance l’idée qu’elle ait fait tout ce qu’il fallait pour réussir. Son rire perd en conviction, quand elle insiste sur le fait qu’elle ne comptait surtout pas le laisser, lui, se mettre en travers de sa route jusqu’au succès. De simples mots. De vrais armes. Bonnie aurait pu  lui planter un couteau dans le cœur, lui foutre une claque à lui faire décoller la tête de son corps, qu’elle ne lui aurait pas fait plus mal. Pour Clyde, c’est clairement l’aveu qu’il redoutait, sans que les mots ne soient prononcés pour autant : elle ne l’aimait pas. Elle ne pouvait pas l’aimer, pour avoir agi ainsi ? Et pourtant, quand Clyde s’interroge, il se demande s’il n’aurait pas viré la brune, lui aussi, si on lui avait assuré que ça lui ouvrirait les portes d’une reconnaissance dans le monde de la musique. Il ne le saura jamais, les choses n’en sont jamais arrivées là. Et une autre chose n’arrivera jamais : cette dispute ne se terminera jamais par un baiser passionné entre les deux musiciens. Pas même quand ils sont proches l’un de l’autre. Pas même alors qu’il doit se faire violence pour ne pas poser ses yeux sur les lèvres de la musicienne. Pas même quand ça le tue, de réprimer son envie de goûter à nouveau à ses lèvres. « Mais je t’emmerde, Turner ! », peste-t-il, après s’être pris un « Tu m’fais chier » de la part de son interlocutrice. « T’as vachement réussi, à c’que j’vois ! », râle-t-il, en avançant vers elle, comblant cette distance qu’elle a augmentée un peu plus tôt. Il la domine, de toute sa hauteur, de toute sa colère, de toute cette tension qui existe encore entre eux. Il avance, impitoyable, tout en parlant, bien déterminé à l’obliger à reculer, sous ses mots comme sous ses actions. « J’ai failli perdre mon meilleur ami, à cause de toi. Mais tu t’en fous, d’ça aussi, je suppose, hein ? Car Al te pardonne forcément tout ! » Bien un truc que je comprendrais jamais, chez mon meilleur pote. Sur ce coup, sa frangine a méchamment merdé, et pourtant, il lui a pardonné. Bien trop rapidement à mon goût ! « J’serai curieux de savoir quand t’as compris que ton producteur te menait en bateau. Quand le contrat n’a jamais été signé, ou quand il s’est trouvé une autre débile écartant ses cuisses pour lui grâce à ses promesses de gloire ? » Cette question, il se l’est toujours posé. Tacitement, avec Al, ils n’ont jamais abordé le sujet. Et Clyde, ça l’intrigue, tout ça. Il aimerait voir l’ampleur de la naïveté de la brune, à quel point son ambition peut lui faire perdre l’ensemble de ses neurones. Putain, vous ne pouvez pas imaginer à quel point il serait capable, encore à l’heure actuelle, de refaire le portrait de cet enfoiré de manipulateur ! Ses mots claquent comme des gifles savamment distribuées, alors qu’il ne cesse d’avancer vers la brune. Il ne s’arrêtera pas avant qu’elle ne puisse plus reculer. Ou avant qu’elle ne lui tienne tête. Ou ne lui foute une claque.

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Posté le Lun 29 Jan - 10:46


What did you expect ? (Bonnie & Clyde)
So what if I'm crazier than crazy? So what if I'm sicker than sick? So what if I'm out of control? Maybe that's what I like about it! You can say that I'm going insane. And I'm not quite right. And that I'm to blame. You can say that I'm sick on the inside. Bet you don't know I like it that way. You can say whatever you like! ► Three Days Grace - So what?

Leur dispute n'aura jamais été aussi virulente. La violence des mots frappe Bonnie comme autant de crochets du droit ou d’uppercuts que pourtant elle encaisse. Mais pas sans difficultés, bien que les apparences soient trompeuses, comme à chaque fois quand il s'agit de la brune. Bien trop de fierté et d'orgueil dans ce petit bout de femme qui ne laissera pas voir à Clyde qu'il a réussi à l'attendre, et ce rien que par son entrée fracassante, de longues minutes plus tôt. Et Bonnie a maudit son frère quand elle a vu le guitariste entrer dans le local et que son cœur a manqué un raté ou deux. Mais surtout, elle se déteste pour ce qui est en train de se passer. Les mots sortent beaucoup trop rapidement, sans vraiment y réfléchir. Dans le seul but de blesser encore un peu plus Clyde. De ne pas montrer sans propre faiblesse. Et les répliques sont tout aussi douloureuses et déchirantes pour la brune qui encaisse de plus en plus difficilement. Surtout quand le guitariste affirme avoir non pas une mais deux filles qui l'attendent bien sagement chez lui. Et même si Bonnie est persuadée qu'il ne dit ça que pour l'emmerder et voir sa réaction, une petite partie d'elle redoute que ce soit vrai. Petite partie qui commence doucement à prendre de l'ampleur alors que Clyde poursuit sur cette voie. Parce que Bonnie, elle l'en sait capable. Surtout qu'il n'y a plus rien entre eux pas vrai ? Il ne lui doit rien, et elle non plus alors pourquoi se priverait-il de s'amuser avec toutes les filles qu'il veut ? Bonnie se mort la joue intérieur alors que Clyde poursuit, affirmant que les deux demoiselles l'attendent et qu'il n'a aucune crainte là dessus. Elle se mort la joue tellement fort qu'un goût métallique commence à se sentir dans sa bouche... Mais Bonnie ne dit rien, détourne les yeux. Parce que les images qui prennent place dans son esprit font plus mal qu'elle ne l'aurait cru. Premier round de gagné pour Clyde.

Alors, Bonnie tente une autre approche. De son air angélique, elle ose affirmer que si le guitariste est là, c'est uniquement pour ses beaux yeux. Et une fraction de seconde, la belle espère que ce soit vrai. Mais elle le connaît Clyde, son Clyde, il n'aurait jamais fait le premier pas. Surtout pas après ce qu'elle a fait. Dix ans auraient bien pu s'écouler avant qu'ils ne se revoient. Et encore, une rencontre qui aurait été due au fruit du hasard, elle le sait bien. Et Bonnie ne comprend toujours pas pourquoi Al l'a fait venir. Certes, ils ont besoin d'un guitariste, du meilleur guitariste. Et oui, Clyde l'est sans aucun doute. Mais son aîné sait parfaitement la tension qui pèse entre les deux musiciens. Alors pourquoi ? Pourquoi maintenant ? La belle ne supporte plus la situation. Commence à perdre pied et patience. Ce pourquoi elle prétexte à son tour que quelqu'un l'attend et qu'elle ne peut rester plus longtemps. Foutaises. Des coups d'un soir oui. Une relation longue durée ? Jamais. Pas depuis toute cette histoire. Pas alors que Clyde hante ses pensées jour et nuit depuis. Pas quand elle s’imagine ses doigts parcourir son corps quand un autre type la touche... « J't'emmerde » qu'elle lance à voix bien trop basse, bras croisés, alors que Clyde affirme que le type en question s'est tiré depuis longtemps. Sauf qu'en général, c'est plutôt l'inverse. Bonnie qui file au petit matin, n'assumant pas du tout ces relations éphémères. Deuxième round de gagné pour Clyde qui parvient à faire sauter les résistances de Bonnie une à une...

Et elle voulait éviter le sujet la brune. Éviter de parler de ce qui les a conduit à cette situation. Ne pas remettre sur le tapis la stupidité dont elle a pu faire preuve. Combien de fois elle aurait voulu pouvoir retourner en arrière ? Ne pas se laisser berner par ce producteur véreux qui voulait uniquement la voir dans son lit ? Tel le serpent qui murmure à l’oreille de Eve, promettant monts et merveilles à Bonnie, qui, à l'époque, était bien trop insouciante et surtout naïve, ce type a réussi à la faire rêver et elle a finit par se laisser influencer, enrôlant dans sa combien et grâce à ses talents de persuasion, le reste du groupe et surtout Al. Clyde l’enchaîne sans discontinuer et se retrouve face à une Bonnie perdant ses moyens. La belle ne parvient même plus à le regarder dans les yeux, détournant les siens, fixant un point invisible alors qu'elle encaisse de plus en plus difficilement. Et il a raison, le guitariste. Et c'est bien ça le pire. Bonnie s'est fait avoir. Et même si elle était consentante, la jeune femme s'est sentie souillée. Elle n'en a jamais parlé à personne, secret parmi tant d'autres qu'elle a gardé pour elle. Un en particulier... Leur producteur a tout gagné et elle, elle a tout perdu. « Va te faire foutre » qu'elle souffle entre ses dents, les poings tellement serrés que ses ongles s'enfoncent dans sa chair et qu'une douleur vive commence à se faire sentir. Mais ce n'est pas suffisant pour pallier la douleur qu’elle ressent actuellement face aux mots de Clyde qui s'approche de nouveau. Mais Bonnie ne bouge pas, et surtout ne redresse pas la tête pour le regarder, s'obstinant à le fuir. Et c'est ce qu'elle voudrait faire présentement. Mais elle ne parvient pas à bouger, comme clouée sur place. Troisième round de gagné pour Clyde. « J'te déteste. » qu'elle parvient finalement à articuler après quelques secondes de silence alors qu'enfin, elle se décide à lever les yeux vers Clyde. Des yeux embués, des larmes de rage et de tristesse qu'elle contient difficilement. Mais hors de question de pleurer face à lui, Bonnie ne lui donnera pas cette joie. « J'te déteste putain ! » qu'elle finit par lui hurler au visage, alors qu'elle le repousse des deux mains. Poids plume, la belle commence à frapper plusieurs fois le torse de Clyde qui recule de quelques pas sous ses assauts. Une fois, deux fois, trois fois. Elle le frappe, de toutes les maigres forces dont elle est capable, ne parvenant plus à retenir la colère qui l'habite, les larmes qui commencent à perler sur ses joues. Clyde remporte le match. Victoire par KO.

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Posté le Lun 29 Jan - 11:51


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Les piques s’enchainent, toujours plus virulentes, toujours dans un désir plus fort de blesser l’autre. Ils se rendent coup pour coup, et Clyde n’a clairement pas l’intention de perdre cette bataille. La brune l’a déjà mis K.O une fois, au point où il a mis des mois à s’en remettre, pour n’en guérir que partiellement des années plus tard. Plus jamais ça, voici la promesse que Clyde a fini par se faire, quand il a pu sortir un minimum la tête de l’eau. Alors il balance des horreurs à Bonnie, en réponse à celles qu’elle peut lui lancer. Mais ce suffit, il ne blesse pas que la bassiste, bien au contraire. En la blessant, il se blesse aussi. Car il la blesse. Il le sait. Il la connaît. Ils ont toujours été comme ça. A se déchirer, sans raison, bien trop fort, très clairement pour masquer le fait qu’ils ne parvenaient pas à s’aimer sans s’anéantir, par tous les moyens possibles. Ils ont toujours fait de leur mieux pour ne pas laisser paraître le fait que l’autre ait pu le blesser. Mais les coups faisaient mouche. Ca se voyait, comme aujourd’hui, avec les mots qui s’enchaînent. Et la jalousie qui surgit, de celle qui vous ronge de l’intérieur, et qui donne la sale envie à Clyde de jouer des poings sur les types qui auraient la sale idée de croiser sa route.

Curieusement, en cet instant précis, si Clyde en veut à tous les gars qui peuvent défiler dans les draps de la bassiste, ou s’il en veut à celle-ci pour bien trop de choses, il en veut surtout à lui-même. Il s’en veut, de la blesser de la sorte. Il le voit bien. Les mots de Clyde la laisse presque sans voix, du moins, ses répliques ne sont pas grand-chose, comparé à ce à quoi elle a habitué le guitariste. Le pire étant toutefois le regard qu’elle lui lance. Pas de larmes qui ravagent son visage, mais une humidité qui se tape dans ce regard noir. Bien entendu, Bonnie, elle retient ses larmes. Trop de fierté. Même fierté qu’on peut retrouver chez Clyde, qui malgré l’envie dévorante qu’il ressent de le faire, se refuse à la prendre dans ses bras. A lui faire savoir qu’il se déteste bien plus qu’il ne peut détester n’importe qui, de la faire souffrir ainsi. Alors la Turner le frappe. Aussi fortement qu’elle le peut. Ca n’est pas grand-chose, dans le fond, vu le peu de force de la brune. Mais c’est suffisant pour blesser Clyde. Il se laisse faire, il la laisse extérioriser sa rancune, il recule de quelques pas, il encaisse. Il réalise ce qui se passe. Il prend conscience des horreurs qu’ils viennent de se dire. Il percute que s’il pensait avoir gagné leur joute verbale, il n’a rien gagné, en réalité. Il n’y a pas de vainqueurs, dans leur petit jeu débile. Il n’y en a jamais eu. Il n’y en aura jamais. Ca sera toujours ainsi, entre eux. « Vas-y, frappe-moi avec ta force de mouche ! » Sa verve ressort, pour tant. Malgré son envie de mettre un terme à ce conflit puéril et destructeur. Il ne peut dire ce qu’il veut réellement. Ca n’aurait pas de sens. Il se sentirait bien trop humilié, de lui dire ce qu’il a réellement sur le cœur. Et il la laisse le frapper encore, et il recule toujours, alors qu’il laisse entrapercevoir  à quel point il a pu être détruit, à l’époque. Détruit parce qu’elle a contribué à le foutre à la porte du groupe. Détruit parce qu’elle ne l’aimait pas. Elle ne pouvait pas l’aimer, elle ne lui aurait jamais fait ça, sinon, n’est-ce pas ? Parfois, Clyde se demande ce qui se serait passé, s’il n’avait rien dit sur ses sentiments, ou s’il n’en avait pas eu. Car cet aveu a clairement tout brisé. Ils le savaient : dès que l’un d’eux se déclarerait, les choses devraient changer, entre eux. Leur délire de relation libre ne pourrait pas durer, pas avec la jalousie qui existait en l’un comme en l’autre. Il était devenu hors de question pour le brun, de continuer à voir celle qu’il aimait, dans les bras d’un autre. « Même si tu devenais Wonder-Woman, tu me ferais jamais aussi mal que t’as pu me faire à l’époque ! ». En lui disant ça, il attrape ses poignets, pour la forcer à arrêter ses coups. Son visage se rapproche de celui de la brune, afin de lui faire prendre conscience d’une information capable, dans le creux de son oreille : « Et j’me déteste plus que tu n’pourras jamais l’faire, pour avoir été aussi con. » Con d’avoir pensé qu’ils réussiraient, tous ensemble, rêvé qu’elle l’aimerait aussi et le lui ferait savoir. Putain, il avait été prêt à tout avouer à Alfred, par la suite. Il aurait pu mettre à mal son amitié la plus précieuse à ses yeux, un véritable pilier dans sa vie, pour elle. Alors il se sentait con, d’avoir été prêt à détruire tout ça, pour finir ainsi, au final. « Tu veux un secret ? J’me déteste plus que j’te déteste toi ! », conclu-t-il en libérant enfin ses poignets, qu’il rejette dans un mouvement dénotant un indéniable mépris.

Il ne lui adresse pas un seul regard, par la suite. Il ne veut pas qu’elle voit à quel point ces dernières secondes l’ont brisés. Au lieu de ça, il lui tourne le dos, et donne un coup de pied dans le tabouret sur lequel il était assis plus tôt, pour l’envoyer valser au loin. Une envie dévorante de tout détruire, vu que de toute façon, rien n’a de sens. Une envie de faire oublier ce qu’il vient de laisser à apparaître de lui, un peu plus tôt. Car si on lit entre les lignes, si on prend la peine de réfléchir, on peut comprendre ce qu'il n'a pas dit. Le pouvoir des mots, Clyde le connait. Il le déteste, autant qu'il l'apprécie. Pourquoi il est venu ici, déjà ? Putain, Alfred va prend cher, quand ils se retrouveront à l’appart’ ! Clyde, il en tremble de rage, d'une rage qui ne veut plus être contenue, d'une rage qui pourrait le pousser à s'en prendre au mur, quitte à s'y briser les poings. Il en a rien à foutre. Il en a jamais eu grand chose à foutre, de sa vie, de sa santé. Ca a juste empiré, avec le temps. Avec l'absence de Bonnie.

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Posté le Lun 29 Jan - 12:47


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Le combat est fini. Clyde a gagné, Bonnie rend les armes et les larmes. Elle ne dit plus rien, presque muette face aux propos du guitaristes. Parce qu'il a raison. Elle le sait parfaitement. Mais laisser entendre de sa bouche qu'elle est une traînée, ça fait un mal de chien. Parce que c'est ça qu'il est en train de dire, pas vrai ? Bonnie a couché avec son producteur, sans en avoir réellement envie. Juste par cupidité. Pour la gloire et la renommée. Il a réussi à la berner, elle si naïve à l'époque. Et la brune aurait fait n'importe quoi pour réussir et percer dans son art. Et c'est ce qu'elle a fait, n'importe quoi. Depuis, pas un jour ne passe sans que la culpabilité ne la ronge doucement. Mais ça, personne ne le sait, personne ne se doute jusqu'où elle est allée, Bonnie gardant une parfaite maîtrise d'elle-même. Jusqu'à maintenant. Jusqu'à aujourd'hui alors que Clyde refait irruption dans sa vie.

Et elle finit par craquer Bonnie. Hurle au visage de Clyde qu'elle le déteste. Mais la réalité, c'est qu'elle se déteste elle et pas lui. Lui, il a rien fait de mal. C'est même tout le contraire. C'est elle qui l'a brisé, qui a ruiné ses espoirs de carrière. Qui a détruit leur couple et qui a failli faire voler en éclat son amitié avec Al. Elle et uniquement elle. Alors qu'il l'insulte, c'est logique. Et elle encaissait jusque maintenant. Sauf que les derniers mots lui lacèrent le cœur et la belle finit par lâcher prise. Frappant Clyde, les larmes perlent sur ses joues. Le guitariste ne riposte pas, se laisse faire alors qu'il se moque du peu de force dont fait preuve Bonnie qui frappe alors un peu plus fort. Et quand Clyde avoue enfin le mal que Bonnie lui a fait, la jeune femme se fige un instant. Un court moment suffisant pour que l'irlandais se saisisse de ses poignets et l'empêche de le frapper à nouveau. Le visage de Clyde s'approche du sien, l’obligeant ainsi à le regarder de ses yeux brillants. Souffle coupé, la belle est devenue muette. Parce qu'elle sait qu'il a raison, encore une fois. Elle ne pourra jamais faire pire qu'il y a trois ans. Elle le sait parfaitement et ça la tue suffisamment chaque jour depuis.

Clyde poursuit, et Bonnie lit parfaitement entre les lignes. La jeune femme sait qu'il parle du jour où il s'est déclaré. Le plus beau jour de sa vie même si elle n'en a rien montré. Et stupide comme elle est, au lieu de lui répondre, elle a pris la fuite. Prenant alors conscience des sentiments qu'elle nourrissait à son égard. Et qu'elle nourrit encore même si elle se voile la face. Ça lui a fait peur à l'époque, et ça la fait toujours flipper encore aujourd'hui. Parce qu’elle se sent vulnérable Bonnie. Et il ne faudrait pas grand chose pour que Clyde la détruise. Comme maintenant, alors que les mots se frayent un chemin jusqu'à son cœur pour le lacérer lentement.... Finalement, Clyde relâche ses poignets violemment, avant de lui tourner le dos. Bonnie voudrait dire quelque chose. Ses lèvres s’entrouvrent, mais rien ne sort. Muette, elle se ravise, essuie ses larmes d'un revers de manche. Et finalement, c'est au tour de Clyde d'exploser et de lâcher prise, alors que le tabouret en pâtit, volant à l'autre bout de la pièce. Bonnie sursaute, réprime un cri de surprise. Le silence tombe entre eux, et Clyde ne se tourne toujours pas vers Bonnie. « J'suis désolée. » qu'elle finit par lâcher à voix basse. Ça lui écorche la gueule de le dire, mais elle doit le faire. « T'as raison. J'suis une traînée et une salope. » qu'elle ajoute avec un faible sourire triste. Carapace détruite, la Bonnie forte et qui ne se laisse jamais atteindre a cédé sa place à une Bonnie vulnérable et fragile. « Tu mérites ta place dans le groupe. Tu la mérites plus que n'importe qui. » qu'elle termine d'une faible voix, alors qu'elle tourne les talons pour quitter le local.

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Posté le Lun 29 Jan - 14:08


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Clyde a fait de son mieux pour garder le pouvoir, pour ne pas ployer de nouveau face à Bonnie, pour éviter de trop en parler. Mais le problème, avec Clyde, surtout quand il est face à Bonnie, c’est que même ses mots, pourtant bien pesés, sont trop révélateurs. Les mots de Clyde contiennent toujours plus de choses qu’on ne peut le croire, si on se contente de les observer en surface. Avec l’Irlandais, il faut savoir gratter, pour comprendre ce qui se tapie entre ses mots, ses regards, ses silences. Voici donc venu le moment qu’il redoutait tant, le guitariste. Celui où la brune le met finalement en échec. Le Roi est démoli par la Reine, seule pièce qui ait jamais été en mesure de foutre un bazar monstre dans le grand jeu d’échec qu’est la vie de Clyde. Il a l’impression d’avoir perdu, tout en sachant qu’il n’y a pas de vainqueur. Juste deux crétins trop fiers pour tenter de repartir sur des bases saines. Mais est-ce réellement possible pour eux, de repartir sur des bases plus saines, alors que ces bases n’ont pas été que détruites, mais littéralement pulvérisées ? Une bombe nucléaire y aurait été balancée, que ça n’aurait pas autant tout anéanti qu’ils n’ont su le faire ! Et là, même le fait que la bassiste s’excuse, ça n’atténue rien. Pourtant, c’est une chose que Bonnie fait rarement, de s’excuser, plus encore quand il est question de Clyde, et ça, il le sait. Mais le mal fait a été bien trop grand, et la plaie est restée ouverte bien trop longtemps, pour que ces quelques mots, pourtant très attendues, ne l’aident à guérir. Pas même partiellement.

La suite n’aide pas plus. Oh non, ça ne le satisfait pas, le Clyde, d’entendre la bonde se qualifier de la sorte. S’il la voit ainsi, il n’apprécie pas pour autant de savoir qu’elle a une telle image d’elle. Ca le tue, aussi sûrement que ça le tue, de la voir ainsi. Il aimerait la percevoir autrement. Comme avant. Mais il est vrai qu’à présent, quand il lui fait face, à part l’imaginer se donner à n’importe quel enfoiré qui croise sa route, il ne parvient pas à grand-chose. « Je t’aimais merde. », expulse-t-il dans un murmure brisé, dans un souffle qui franchit difficilement le seuil de ses lèvres, dans un bribe de paroles indistincts. Il l’aimait. Trop. Comme il n’a jamais aimé personne. Comme il ne parviendra plus à le faire, car il ne se laissera plus jamais aller à ça. Pour ça, il aurait aimé autre chose que ce vulgaire désolé. Quoi ? Il n’en sait rien, mais autre chose, lui permettant de tourner la page, de ne plus avoir l’impression que son cœur est en ruines. Ces putains de morceaux, il les sent encore rouler dans sa poitrine, alors qu’il part récupérer son étui à guitare, pour y glisser son instrument dedans. Bien entendu, le verbe qu’il vient d’employer, il se refuse à le conjuguer au présent. Trop de fierté, trop de peur que la brune ne puisse l’entendre, et n’en profite pour renfoncer le clou.

A son tour, il se dirige vers la porte, pour sortir au plus tôt de ce maudit local. Lieu même où il a vécu d’excellents moments, et qui pourtant, ne contient que de sales souvenirs à ses yeux, auxquels les derniers instants vont s’ajouter. Avisant que la brun est encore là, en passe d’ouvrir la porte, il la rejoint. Plus grand qu’elle, il n’a aucun mal à fermer la porte qu’elle entrouvre, d’une simple pression sur celle-ci, donné alors qu’il est dans son dos. Il n’a pas fini, en fait, Clyde. Il a un truc à préciser, pour que leur collaboration à venir se passe bien. « Si j’intègre vraiment ton groupe : me refais jamais un tel coup de pute. » La colère revient, dans sa voix, ne dissimulant que très mal la souffrance qu’il éprouve. Et pourtant, là, il ne parle que d’un niveau professionnel, se refusant à sortir de ce secteur, avec la brune. Plus jamais ça. Quand bien même il en crève d’envie, et qu’il en perde la raison, de devoir la côtoyer régulièrement, et de n’être qu’un membre de son groupe, et rien d’autre. « Quelque chose me dit que t’aimeras pas le retour de bâton. » La menace est là. Et pourtant, Clyde, il sait bien qu’il ne pourra rien faire à Bonnie. Rien, en dehors de lui faire payer ce qu’elle pourrait lui faire, avec de nouvelles paroles blessantes. Jamais il n’a levé la main sur elle, pas même au cœur des pires tourmentes qu’ils ont traversés. Et s’il a changé, au fil des années, en s’empirant sur bons nombres de points, sur ce niveau-là, rien n’a changé. Peu importe que Bonnie le rende fou.

Il étouffe, Clyde. Par cette nouvelle proximité, qui est de son propre chef, cette fois. Par la chaleur de la brune, qu’il peut ressentir. Par le parfum qu’elle porte. Par son envie de la plaquer contre cette putain de porte, et pas pour l’engueuler, par contre. Alors il ne réfléchit pas à ce qu’il fait, il n’observe pas grand-chose. Il agit. Et sa main se pose sur la poignée de la porte. Avant de se retirer vivement de celle-ci, comme si elle venait d’être brûlée. Tout ça parce que la Turner tenait encore cette même poignée. Et que ce contact, même si court, est bien plus que ce qu’il ne peut supporter. Il se recule prestement, le guitariste, pestant contre lui-même, cherchant dans ses poches une dose de réconfort, qui prend la forme d’une clope à se faire griller, au plus vite. De l’air. Vite. Qu’il puisse se pourrir encore plus les poumons. Et tenter de mettre de l’ordre dans ses pensées, afin de définir s’il doit être heureux ou non, de pouvoir bosser de nouveau avec les deux Turner.

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Posté le Lun 29 Jan - 18:02


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Elle s'excuse Bonnie, chose inhabituelle chez elle. Trop de fierté dans ce petit bout de femme. Même quand elle a tord, elle use de phrases détournées pour faire comprendre qu'elle est désolée. Mais cette fois, la brune sait qu'elle ne peut pas faire ça. Ne doit pas faire ça. Alors, elle s'excuse. Sincèrement. Pas suffisant pourtant car Clyde ne réagit pas. Elle aurait pu s'en douter. S'y attendait de toute façon. Le guitariste mérite plus que de simples excuses. Très certainement les explications qui vont avec. Mais Bonnie n'est pas prête pour ça. Pour remuer la merde et ressasser le passé sans fondre en larmes. Elle vient de craquer une fois, hors de question de craquer une deuxième fois. Mais ça ne l'empêche pas de dire tout haut ce que Clyde pense réellement d'elle. Parce qu'au fond, il a raison et elle se voit de la même manière. Encore aujourd'hui, la brun a du mal à se regarder dans le miroir... Et les mots de Clyde finissent de l'achever. Je t'aimais. Murmure à peine audible. Et pourtant, Bonnie a capté chacun de ses mots, et surtout le temps employé. Du passé. Elle voudrait lui dire quelque chose. Lui dire que pour elle, ce verbe se conjugue toujours au présent. Et c'est peut-être bien le moment pour elle de dire cette ultime vérité. Celle qu'elle a tu il y a maintenant trois ans en arrière, se muant dans un mutisme. Bonnie approche de quelques pas alors que Clyde lui tourne toujours le dos, avançant sa main vers lui, la belle entrouvre la bouche.... puis se ravise presque aussitôt, ravalant ces mots pourtant d'une importance capitale. A quoi bon ? Ne vient-il pas d'utiliser le passé ? Clyde a tourné la page, contrairement à elle. Et ça fait mal putain. Serrant les poings à s'en blanchir les phalanges, Bonnie manque d'air. N'arrive plus à respirer. Souffle saccadé, c'est sans un mot qu'elle fait volte-face, direction la sortie, en pressant toujours un peu plus le pas. Mais elle tire à peine la porte vers elle, qu'une pression l'empêche de poursuivre ; la main de Clyde plaquée sur la porte. Bonnie pivote, sans pour autant lâcher la poignée. Le guitariste la surplombe de toute sa hauteur, une proximité inattendue qui lui ferait presque tourner la tête à Bonnie. Les mots sont tranchant, menaçant. Le cœur de Bonnie pas un peu plus vite, alors qu'elle lit clairement dans les yeux de Clyde qu'il ne plaisante pas cette fois. Qu'elle lui refasse un coup comme celui d'il y a trois ans, et elle le paiera très cher. L'espace d'une fraction de secondes, Clyde l'effraye. « Jamais » qu'elle souffle d'une faible voix, sans pour autant détourner les yeux, gardant ses prunelles encrées dans celle de Clyde qui est beaucoup trop proche d'elle. « Ça pourrait pas être pire de toute façon..» qu'elle répond finalement dans un murmure, quand il parle des représailles. Vague sur ses propos, il faut pouvoir lire ente les lignes et Bonnie est persuadée que le brun a compris. Ou peut-être pas, qui sait. Depuis trois ans, la jeune femme se flagelle pour avoir été aussi conne. Se détruit à petit feu comme pour se punir. Parce que quand Clyde est sorti de sa vie, c'est une partie d'elle-même qu'elle a perdu. Et tout ça pour quoi ? Pour se retrouver trois ans plus tard à chercher un putain de guitariste afin de passer pro. Guitariste qui se trouve justement sous ses yeux en ce moment...

Quand la main de Clyde touche la sienne toujours sur la poignée de la porte, son souffle se coupe. Ce simple contact pourtant anodin et non voulu, électrise chaque parcelle de son corps. Et encore une fois, il ne faudrait qu'un léger mouvement pour que ses lèvres trouvent celles de Clyde... Mais Bonnie est comme figée. Ne sait pas comment agir ni quoi faire. Peut-elle seulement se permettre une telle chose. Assurément que non, même si elle en crève d'envie. Le guitariste a été clair quelques instants plus tôt. Eux deux, c'est du passé, il a tourné la page...  Presque aussitôt Clyde se recule, retire ses doigts des siens, fouille dans ses poches à la recherche d'une clope. Bonnie l'observe sans un mot, le souffle court, le cœur qui bat la chamade, un nœud dans l'estomac. « Je... » mais rien, elle se tait. Au fond, elle ne sait même pas quoi dire. Poupée brisée, perdue. Alors, elle se décide à sortir sans attendre et, une fois dehors, inspire l'air frais à plein poumons.

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Posté le Lun 29 Jan - 19:16


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So what if I'm crazier than crazy? So what if I'm sicker than sick? So what if I'm out of control? Maybe that's what I like about it! You can say that I'm going insane. And I'm not quite right. And that I'm to blame. You can say that I'm sick on the inside. Bet you don't know I like it that way. You can say whatever you like! ► Three Days Grace - So what?

Il faudrait être fou, pour ne pas voir la rage qui anime le brun, en ce moment. Si la menace est lancée à Bonnie, il sait cependant qu’il ne fera pas grand-chose. Hormis, peut-être, juste se tirer, cette fois. Loin de cette ville. Loin de son fantôme à elle. Loin de ce qu’ils ont été l’un pour l’autre, sans vraiment l’assumer ni l’avouer. Un sourire provocateur apparaît sur ses lèvres. Oh que si, ça pourra être pire. On peut toujours faire pire. Surtout quand il s’agit de Bonnie & Clyde. Ils pourraient toujours se détruire bien plus qu’ils ne l’ont déjà fait. Détruire Alfred, au passage. N’avoir qu’un tas de ruines, pour groupe, et pour êtres le composant. Alors oui, il ne répond pas. Pas besoin de paroles, son attitude est suffisamment expressive pour lui. Désabusé, le Clyde. On remercie les coups qu’il s’est pris, dans sa vie. On remercie aussi la jolie Bonnie. On n’oublie pas de remercier Clyde et son caractère de merde, aussi !

L’instant est fugace, et pourtant, présent. L’air paraît crépiter autour du duo. Du moins, au goût de Clyde. Foutu alchimie qui n’a pas décidée à se faire la malle, en même temps que la brune a arraché le cœur du guitariste pour l’écrabouiller avec minutie. Durant une infime poignée de secondes, flotte dans la pièce l’envie lancinante de Clyde de tout envoyer chier, surtout sa fierté. Mais il se l’interdit, et reprend un masque d’indifférence. Il y a de des années de cela, Bonnie a fait un choix. Et il n’était pas de ce choix effectué. Il n’existe nul retour en arrière pour eux. L’Irlandais ne sera jamais plus que l’ombre de lui-même, après que la Turner ait détruit une grande partie de ce qu’il était. Il ne veut surtout plus croiser son regard, il ne veut pas le moins du monde qu’elle puisse lire dans ses yeux que ce simple contact l’a perturbé. Hors de question qu’elle constate qu’elle lui fait toujours le même effet qu’à l’époque. Ca le fait vriller, Clyde, de réaliser que c’est toujours là, en dépit du temps et des efforts. Il pensait s’être libéré de l’emprise de la sirène brune, et force est de constater qu’il n’en est rien. Alors il sort une clope, et son briquet. Fébrile. Trop fébrile pour que ça ne cache rien. Mais il s’en fout. Il veut une clope, et sortir. Et une bière aussi. Accompagnée d’une jolie blonde. Ou d’une brune. Ou d’une rousse. Il s’en fout, il n’est pas très regardant, maintenant. Tant que la nana est jolie, et dotée d’un minimum d’intelligence. Il s’en fout, qu’elle aime la musique. Il s’est déjà tapé des incultes, sur ce niveau-là, mais elles se rattrapaient par des courbes plus que généreuses, et un physique plus que ravageur. Une jolie gueule, c’est bien tout ce qu’il attend, désormais, chez ses conquêtes.

C’est avec mal, qu’il parvient à extirper son paquet de clopes de sa poche. Putain, mais il a sa maison, dans cette poche, ou quoi ? Et alors qu’il ouvre celui-ci pour libérer une cigarette, voilà que la bassiste commence à parler. Hésite. Pour ne rien dire, au final. Elle ne dit rien, et pourtant, sa tentative a réussi à faire tambouriner encore plus fort le cœur de Clyde contre sa poitrine. Naïf, le guitariste, il se maudit de s’être laissé espérer à la possibilité qu’elle puisse… Qu’elle puisse quoi ? Il n’en sait rien. Sans doute lui dire qu’elle l’aime, qu’elle s’en veut de l’avoir détruit de la sorte, qu’elle est aussi déglinguée que lui maintenant. Un peu tout ça, en fait. Oui, il attendait un truc du style. Et il n’en prend conscience qu’une fois la déception du mutisme de la brune lui explose à la figure. Il se sent con, pour le con. Il s’était pourtant juré de ne plus rien attendre. De personne. Et surtout plus de Bonnie. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure. Elles sont increvables. A l’instar de ce qu’il éprouve pour celle qui l’a humilié comme il ne l’a jamais été. « Fais chier tiens ! », peste-t-il en glissant sa mort à petite dose entre ses lèvres. En emboîtant le pas de la brune, il sort son briquet de sa poche. Fait claquer la porte derrière lui, dans une tentative d’expulser la colère qui s’est éveillée en lui. Il a méchamment besoin de taper dans un truc. Ou de courir. De faire un truc quelconque qui fera courir de  l’acide dans ses veines. Qui ramènera un peu d’air dans sa carcasse qu’il sent de plus en plus vide et asséchée. En attendant, il allume sa clope. La mort à petit feu. Un truc qui lui plaît bien, ça. La clope, avec trop d’alcool, aussi. Le cliché même du mec qui est bouffé par trop de démons et qui est noyé dans un amour immodéré pour la musique. Clyde, dans le fond, il est comme ses modèles.

Son regard se pose sur la brune, tout en tirant quelques taffes. Railleur, il ne peut s’empêcher de lui lancer : « La prochaine fois, j’ramène un Scrabble ! ». Clin d’œil amusé à ce qu’ils se sont dit un peu après le début de leur conversation. Tentative à la con de ne pas avoir à lui dire au revoir dès à présent. Envie de lui arracher un semblant de sourire. Tout, plutôt que de continuer à voir la tension qui l’habite, des résidus de larmes dans ses yeux, larmes qu’elle retient. Larmes que lui-même réprime de son mieux. Clyde ne pleure pas. Il ne l’a jamais vraiment fait. Mais il ne va pas bien pour autant. Bien au contraire. Il remonte la bretelle de son étui à guitare sur son épaule, tout en se dirigeant vers sa bagnole. « Aller, vas casser les couilles à ton mec ! », dit-il. Prêchant le faux pour savoir le vrai. Oui, ça le ronge, qu’elle puisse avoir quelqu’un. Il en crève de jalousie. Et si on tend bien l'oreille, on peut l'entendre flamboyer. Encore faut-il tendre l'oreille.« Ton frère me dira, pour les répét’ ! ». Pratique, de vivre avec le batteur. Utile aussi pour ne pas avoir à être trop en contact avec la brune. Et sur ces paroles, il se fait la malle. Un sourire hautain figé sur les lèvres. Le cœur en miettes, aux pieds de Bonnie.

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