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 ♫ My life is ripping your heart out and destroying my pain ♫ (Bonnie & Clyde)

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Posté le Lun 29 Jan - 20:44


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Clyde n’avait jamais été le genre de mec qui tenait en place. Il lui faut de l’action. Sauf quand il joue, ou compose, ou fait n’importe quoi qui touche à la musique. Alors il n’est pas étonnant de voir Clyde courir, dans les rues de Maplewood. Sans but, sa course a juste pour vocation de le vider d’un surplus d’énergie. Il n’est pas sportif pour autant. Lui, il a juste besoin de courir, pour se vider l’esprit. Courir jusqu’à avoir le sang qui bouillonne dans ses veines. Et aujourd’hui, cette envie, elle le dévore. La veille, il a fait face à son passé. A un fantôme de son passé. Il se croyait prêt à retrouver Bonnie. La vérité, c’est qu’il ne le sera sans doute jamais. Il a voulu se tester. Il a perdu. Il a encore perdu un bout de lui-même, en voyant le regard, noir et teinté de larmes, de la bassiste, sur la fin de leur entrevue. Il est fier de lui, bien entendu, de ne pas s’être trop grillé. Et pourtant, il s’en veut, de l’avoir blessé. Mais ça ne change pas, il a toujours agit ainsi, avec elle. Clyde, il n’est pas doué, pour protéger les gens qu’il aime, ceux qu’il ne voudrait surtout pas voir surtout, et encore moins être coupable de leur souffrance. Mais ainsi est Clyde…

L’après-midi démarre à peine. Ce matin, Clyde a bossé. Oui, le musicien s’est fait une raison, depuis le temps : la musique ne lui ouvrira jamais les bras. Il lui faut de l’argent. Alors il est traducteur-littéraire, par nécessité. Il s’est forcé à bosser, ce matin, pour suivre la routine qui est sienne, depuis quelques années maintenant. Alfred ne doit surtout pas voir à quel point son pote est bouleversé d’avoir revu sa sœur. Clyde le sait : Al ne le lâcherait, pas sinon. Alors Clyde a feint que tout allait bien. Pas compliqué pour lui, ça fait des années qu’il joue à ce jeu-là. Il est tellement doué qu’il lui arrive de se duper lui-même, par moment, et de croire qu’il est capable d’être de nouveau heureux. Mais la vérité revient rapidement. Comme ça a été le cas, hier. Non, il n’est pas heureux. Alors Clyde se détruit. Avec des addictions, des drogues à la con. Il se brûle les ailes, par tous les moyens possibles, dans le désir manifeste d’imploser en plein vol. Il le sait, Clyde, il s’est fait une raison : il ne fera pas de vieux os. Certains ont la chance d’atteindre un âge vénérable. Pas lui. Pas avec les conneries qu’il fait, qui sont une nécessité pour qu’il ait l’impression d’exister. Pour ça, il boit. Souvent. Il fume. Pas que des clopes. Il enchaîne les nanas. Même celles qui sont déjà prises, peu importe que ça lui vaille de se faire casser la gueule par la suite. Il joue avec sa vie, de toutes les manières possibles. La vitesse, c’est son truc. Sa moto, quand il est dessus, lui permet de frissonner avec un excès de vitesse des plus excitant. Suicidaire, Clyde l’est, très certainement. Du saut à l’élastique ou en parachute, sont tant de sports qu’il fait, à l’occasion, pour jouer avec l’adrénaline. Jouer avec la mort, aussi. Même s’il ne risque rien, en apparence. Mais aujourd’hui, Clyde se contente de courir. Trop vite. Trop fort. Trop longtemps. Poussant son corps, toujours plus à bout. Ce corps qu’il malmène, avec la boisson, avec le tabac, avec une vie qui est loin d’être saine. Il s’en fout. Qu’il crache ses poumons en courant, il en a rien à cirer.

Il court. Son cœur tambourine contre ses oreilles, mais il n’entend pas grand-chose, en dehors de la musique qui se joue, via son baladeur. Bien entendu, le musicos court avec un baladeur vissé à ses oreilles. Le bruit de la nature, ou de la circulation, ou de la foule, ça ne l’intéresse pas. Il se coupe du monde. Volontairement. On le salue. Il ignore les gens qui peuvent le croiser. Il est dans son monde. Celui où seul compte la musique. Et il est bien, alors que son corps proteste, face au traitement qu’il lui fait endurer. La course du brun le mène à la rivière. Pas forcément un lieu qui a la côte en ce moment. Mais Clyde, il s’en fout. Ca l’amuserait presque, de tomber sur le tueur. Et encore, ça, c’est si le coupable a envie de décimer un peu la populace. Sinon il peut très bien se contenter de la mort de la gamine. Dans tous les cas, Clyde s’en bat. Il court. Que la mort puisse le rattraper alors qu’il fuit ses sentiments, ça l’amuserait. Il trouverait vraiment ça marrant, en plus, ce con. Mais son sourire se fige, quand il voit une silhouette, assise, au bord de cette rivière. « Bo… », mais il se rattrape à temps. Non, ce prénom ne franchira plus le seuil de ses lèvres. Jamais. « Turner. ». Voilà qui est mieux. Voilà qui le déchire un peu plus, de devoir l’appeler par son nom de famille. D’autant plus qu’il sait qu’en contrepartie, elle n’emploiera pas son prénom, pour s’adresser à lui. Bordel, qu’il meurt d’envie qu’elle l’appelle de nouveau par son prénom. Il sonnait bien, entre ses lèvres. Il y avait toujours une pointe d’amusement, lié à l’harmonie de leurs prénoms, à ce hasard auquel s’était amusé la vie. « Qu’est-ce que tu fous ici ? », demande-t-il, en ôtant ses écouteurs, le souffle encore mis à mal par la course éprouvante à laquelle il s’est plié, ces 30 dernières minutes. Bien entendu, la question n’est que rhétorique. Il voit bien, qu’elle picole. Mais il se demande pourquoi elle boit ici. Alors qu’elle doit bien savoir qu’une lycéenne a été retrouvée morte ici, il y a peu. Et ça ne lui plaît pas, à l’Irlandais, de savoir que la bassiste s’amuse à traîner ici. Seule. Enfin, il ne sait même pas s’il doit espérer qu’elle soit seule ou non. Peut-être qu’il débarque alors qu’elle est en plein rendez-vous ! A cette simple pensée, les poings du guitariste se serrent fortement, et sa mâchoire mord l’intérieur de sa joue. Maudite jalousie qui ronge tout sur son passage, et surtout, toute rationalité.

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Posté le Lun 29 Jan - 21:20


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
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Son service a pris fin vers minuit. Mais Bonnie n'est pas rentrée tout de suite chez elle non, elle est sortie en boîte jusque quatre heures, et peu importe que son petit ami actuel soit d'accord ou pas. Peut-elle seulement l'appeler ainsi ? N'est-il pas seulement de passage comme tous les autres ? C'était son plan à la brune. Un mec parmi tant d'autres. Parce que Bonnie c'est un électron libre incapable de se poser sérieusement avec quelqu'un. Et pourtant, il est toujours là. Chose qu'elle a du mal à comprendre car elle ne fait rien pour lui donner envie de rester. Et pourtant, contrairement aux autres, il n'a pas bougé. Et Bonnie s'était même imaginée aller de l'avant avec lui. Mais ça, c'était avant que les choses ne prennent une autre tournure hier. Clyde a refait irruption dans la vie de Bonnie, foutant en l'air toutes ses convictions. Au final, la brune s'est rendue compte qu'elle n'a jamais tourné la page et ne le pourra sûrement jamais. Voilà pourquoi elle a décidé d'aller se saouler en boîte. Voilà pourquoi elle a reculé le moment où il fallait qu'elle rentre chez elle. Et au final, l'appartement était vide. Et, c'est moche à dire, mais Bonnie en a soupiré de soulagement.

Elle n'a presque pas fermé l’œil de la nuit d'ailleurs la brune. D'abord, parce que la gueule de bois a commencé à se faire sentir, mais surtout parce que son esprit est tourmenté. Tourmenté par les mots échangés avec Clyde la veille, tourmenté parce qu'il doit rejoindre le groupe et qu'elle devra faire avec sa présence quasi tous les jours... pas sûr qu'elle puisse porter un masque encore longtemps Bonnie. Faire comme si tout allait bien alors que ce n'est absolument pas le cas. Et si elle voulait engueuler Al pour ce qu'il a fait, elle a fini par se raviser, préférant oublier en se déchaînant sur la piste de danse. Ou plutôt tenter d'oublier. Peine perdue.

Et maintenant ? On est en plein après-midi et la belle n'a rien trouvé de mieux que se rendre seule près de la rivière. Rivière où un meurtre a eu lieu il n'y a pas si longtemps que ça. Mais elle s'en fout Bonnie. Et si le tueur est assez idiot pour revenir sur les lieux de son crime, eh bien qu'il en fasse sa prochaine victime, elle s'en fout.  Elle s'en fout de tout Bonnie en cette après-midi morose. Besoin de solitude. Besoin de faire le vide, de faire le point. Enfin, seule, pas tout à fait. Son amie vodka pomme l'accompagne. Assise près de l'eau, elle picole en solo, lunettes de soleil sur le nez alors que les nuages bouchent le ciel. Car Bonnie n'est pas tout à fait remise de sa nuit. Mais surtout de sa rencontre de la veille. Le silence de la nature lui fait du bien malgré tout. Et elle a besoin de mettre ses émotions sur papier et surtout, en chanson. Alors, elle sort son carnet, commence à griffonner quelques phrases... avant de tout raturer. Elle n'arrive à rien. « Fait chier » qu'elle lance  à la rivière avant de balancer son carnet un peu plus loin et boire au goulot de sa bouteille.

Soudain un bruit se fait entendre et Bonnie se lève en une seconde. Figée et sur le qui-vive, elle guette le moindre mouvement alentour, prête à détaler comme un lapin s'il le faut. Parce qu'elle a beau se dire que le tueur n'a qu'à revenir pour en faire sa nouvelle victime, cette idée la fait flipper malgré tout. Et finalement une voix s'élève. Sa voix. Pivotant dans sa direction, le cœur qui se met à battre plus vite, c'est la surprise qui se lit sur ses traits lorsque ses yeux se posent sur Clyde. « Tu m'as fait peur putain. » qu'elle lui balance alors qu'il prend de nouveau bien soin de ne pas prononcer son prénom. Rassurée, Bonnie s'installe de nouveau à sa place initiale. « J'médite, ça s'voit pas ? » qu'elle répond à la question du guitariste, avant de prendre une nouvelle gorgée d'alcool. « Et toi, qu'est c'que tu fous ici ? » qu'elle demande, tournant à nouveau le regard vers lui. Question rhétorique, puisque ça saute aux yeux qu'il est en train de faire un jogging. D'ailleurs, ça la surprend Bonnie, de voir Clyde ainsi. Jamais elle n'aurait cru que c'était un adepte de la course. Et elle n'aurait jamais pensé le croiser, surtout pas ici alors qu'une scène de crime se trouve à quelques mètres à peine.

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Posté le Lun 29 Jan - 22:00


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
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Durant des années, ils ont réussi à s’éviter. Bien entendu, Clyde l’a recroisé de loin, au cours de ces années écoulées. Mais il avait toujours pu éviter de la croiser réellement. Il changeait de trottoir. Faisait demi-tour. Allait loin d’elle. Il a fait ses études en fac, aussi, et a veillé à ne pas remettre les pieds ici, sauf durant les vacances scolaires, à cette époque. Avec brio, il n’avait pas eu à lui refaire face. Jusqu’à hier. Et là, il la recroise. Bien entendu, il sait qu’ils devront souvent se retrouver en présence de l’autre, à l’avenir. Mais si ça ne pouvait être que pour les répét’, ou les concerts, ou tout ce qui ne concerne que le groupe, ça lui conviendrait parfaitement, à l’Irlandais. En dehors de ça, il croise les doigts pour ne pas la recroiser. Bien trop dur. Beaucoup trop dur pour lui, en dépit du masque qu’il veille à ne pas perdre, face à elle. Qu’elle le croit indifférent, ça lui ira parfaitement, au guitariste. Et pourtant, celui-ci est ivre de jalousie. Est-elle seule ? Du regard, il balaie les environs. Il feint que c’est par ennui. La vérité est qu’il cherche à voir si un connard va sortir d’on ne sait où, dans le butde se taper la bassiste. Ses yeux se lèvent au ciel, quand elle dit qu’il lui a fait peur. Bien entendu, vu le lieu où elle se pose aussi, comment ne pourrait-elle pas avoir peur ? S’il s’écoutait, il l’engueulerait de traîner ici. Mais il ne s’écoute pas. Il attrape ses sentiments, la trouille qu’il a de la perdre, la hantise de découvrir son nom dans un fait divers macabre, et les verrouille dans un coffre, qu’il balance dans un lointain recoin de son esprit. Mais l’inquiétude est toujours là, le rongeant, comme la jalousie. Une fois encore, son masque est bien utile. L’indifférence feinte est une amie précieuse pour Clyde. Sa nonchalance lui a valu pas mal d’emmerdes, mais il s’en tape. Bien entendu, elle utilise de la moquerie, pour expliquer ce qu’elle fout ici. Et bien entendu, ça énerve Clyde. Son soupir en est la preuve. Mais lui aussi, il sait jouer à ce jeu-là. Aussi, quand elle lui renvoie sa question, il ne se gêne pas pour lui sortir : « Oh, tu sais c’qu’on dit : un meurtrier revient souvent sur les lieux de son crime. J’suis un cliché ambulant. ». C’est pas drôle. Bien entendu que ça ne l’est pas. Il le sait. Mais Clyde a toujours eu un humour assez limite. Il l’a jamais caché. Il fait parti des gens qui pensent et hurlent haut et fort qu’on peut rire de tout. Qu’on le comprenne pas, il s’en bat. Il ne cherche pas à se faire apprécier des gens. Clyde est comme ça. Bizarre. Mais peut-être que dans le fond, il cherche juste à la faire fuir. A lui donner envie de se barrer, loin de lui, de le virer de sa vie, comme elle l'a déjà fait une fois. Car il sait que cette fois, ça sera définitif. Dès qu'Al sera marié à sa blonde, plus rien ne retiendra Clyde ici.

Il s’étire, pour éviter que ses muscles ne râlent trop, de leur soudain arrêt. S’il a cessé d’observer les environs, il est toujours sur le qui-vive. Toujours la peur de comprendre qu’elle n’est pas seule, ou qu’elle attend quelqu’un. Si tel est le cas, il a déjà prévu de se barrer au plus vite. Hors de question de la voir roucouler avec un débile, qui ne la mérite pas. Mais qui la mérite toujours plus que le guitariste. « T’as pas un autre endroit où te torcher la gueule en solo que les abords d’une scène de crime, j’suppose ? ». Il y a du jugement, dans sa question. Et si on gratte un peu, on décèle un peu d’inquiétude, également. Mais c’est bien caché, enfoui sous un agacement et une lassitude des plus réalistes. « Ou t’es tombée dans le cliché de la gothique qui aime les lieux où une vie a été prise ? ». Nouvelle pointe de jugement. Nouvelle question poussée par la curiosité. C’est vrai, il ne sait pas vraiment ce qu’elle est devenue. Il aurait pu demander à Alfred, au fil des années passées, mais il s’y est refusé. Trop déchirant de parler de la brune. Alors il a fermé sa gueule. Pour se retrouver ici, maintenant. A se demander comment éviter de la laisser seule, dans un lieu aussi lugubre. A se maudire de ne pas pouvoir l’abandonner ici. A vouloir lui piquer sa bouteille pour la vider d’une traite, dans l’espoir pathétique que l’alcool lui fasse oublier qu’il ne peut l’oublier, elle. Mais au lieu d'avouer ça, il se montre désagréable. Il revêt son armure, celle qu'il se contraint à porter quand il lui fait face, pour qu'elle ne voit pas trop la loque qu'il est, la loque qu'elle a contribué à faire de lui. Et surtout pas qu'elle prenne conscience qu'il est bien loin de la détester comme il le prétend. Oui, il la déteste. Mais pas autant qu'il peut bien continuer à l'aimer. Et pourtant, il la déteste fortement. Mais il l'aime encore bien plus. Cette vérité est atroce, pour lui. Ce constat l'a tourmenté, toute la nuit dernière. Il a fait une nuit blanche. Et il était seul, c'est bien ça le pire. Il ne voulait voir personne, hier. Il n'avait pas le courage de draguer une nana, dont il aurait oublié le nom et le visage, quelques heures plus tard. Il aurait pu. Il n'avait pas voulu. Il n'avait même pas voulu voir Alfred, c'est pour dire s'il n'allait pas fort, hier. Non, au lieu de ça, il a picolé seul, il a joué aux jeux vidéos, il a tenté de trouver le sommeil, il a échoué à trouver le répit dans l'illusion alcoolisée que tout peut rentrer un jour dans l'ordre.

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Posté le Lun 29 Jan - 22:39


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Cela fait presque une heure que Bonnie est là, seule, à noyer ses problèmes avec l'alcool. Bouteille à moitié entamée, pas encore totalement remise de la veille – ou plutôt de cette nuit – la jeune femme rumine ce qui a pu se passer avec Clyde et comment les choses se sont encore envenimées. Elle n'aurait jamais cru ça possible, la bassiste, et pourtant force est de constater que ça a empiré. Savoir que l'homme qui fait battre votre cœur pense que vous êtes une traînée, qu'il vous déteste et qu'il a tourné la page... ça fait mal. Affreusement mal. Encore plus qu'une blessure au fer rouge, Bonnie en est persuadée. Parce qu'une blessure physique, ça se soigne et cicatrise. Alors qu'une blessure plus profonde, une blessure au cœur, ça ne guérit jamais vraiment.

Alors, elle rumine, seule au bord de cette rivière, ses pas l'ayant guidée jusqu'ici par un furieux besoin de solitude. Et elle se demande comment elle va gérer la suite des événements, les jours à venir. Voire même les mois et années à venir. Comment va-t-elle réussir à garder la face alors qu'elle sera amenée à voir Clyde chaque jour pour répéter ? Impossible. Bonnie sait qu'elle n'y arrivera pas. .. Un bruit se fait entendre. Un bruit qui la fait se mettre debout sur ses jambes, prête à agir en cas de doute. Sauf qu'elle vacille légèrement la belle, avec tout l'alcool qui parcourt actuellement ses veines. Il lui faut deux ou trois secondes pour se stabiliser... avant de découvrir qu'il s'agit de Clyde. Putain. A croire que le karma a décidé de la faire chier. Rassurée, Bonnie reprend sa place initiale, sans un regard de plus vers le guitariste alors qu'elle reprend une longue gorgée de son breuvage, répondant à sa question par une pointe d'ironie. N'est-ce pas assez évident ce qu'elle fait là ? Et bien sûr, elle ne peut s'empêcher de lui retourner la question, même si la réponse saute tout autant aux yeux que pour elle. « Hinhin. Si j'suis ta prochaine cible, attends que j'ai fini avant. » qu'elle rétorque d'un ton naturel, alors qu'elle lève sa bouteille vers Clyde avant de la porter à nouveau à ses lèvres. Sa phrase et son attitude sont pleines de sous-entendus. Car dans l'hypothèse où Clyde souhaiterait la tuer, nul doute qu'il la ferait souffrir avant. Et si l'alcool peut au moins l'aider à atténuer ses souffrances physiques...

Clyde s'étire, alors que Bonnie lui jette un coup d’œil en biais. Putain, il est canon, même dégoulinant de sueur. Heureusement qu’elle porte ses lunettes de soleil d'ailleurs, ainsi Clyde ne peut pas voir qu'elle le reluque de haut en bas. Et la brune se fout une claque mentale pour penser un truc pareil maintenant, avant de boire à nouveau pour chasser cette pensée subite. Le guitariste prend de nouveau la parole, et Bonnie peut presque sentir le mépris qu'il éprouve pour elle sortir par les pores de sa peau. « Quoi de mieux qu'une scène de crime quand on a besoin de solitude ? » qu'elle rétorque d'une voix neutre en haussant les épaules. Le fait est qu'elle n'a pas vraiment réfléchi, marchant sans vraiment prêter attention où elle allait, perdue dans ses pensées, jusqu'à se retrouver ici. « Mh. J'attends que la nuit tombe en fait, pour appeler les esprits et me lacérer les poignets pour offrir mon sang à Satan. Bon, j'ai encore un peu d'temps mais, j'me mets en condition parc'que bon, tu sais que la vue du sang, c'pas mon truc. C'est con je sais mais que veux-tu. » qu'elle rétorque quand Clyde parle de délire gothique. Mais Bonnie a parfaitement conscience qu'elle raconte n'importe quoi. D'ailleurs, un léger rire s’échappe de ses lèvres face aux conneries qu'elle vient de débiter. « Et toi  alors ? Si tu cherches ta prochaine victime, va falloir poursuivre un peu ta route parc'que y'a pas foule dans l'coin. Fin si, j'suis là. Mais j'te préviens, ce sera pas facile. Et je crie. Très fort. Si fort que j'suis sure on m'entendra jusque Northside. » qu'elle lance après quelques instants de silence comme s'il s'agissait de la discussion la plus banale du monde, alors qu'elle étend ses jambes dans l'herbe.

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Posté le Mar 30 Jan - 0:28


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Le sérieux ne viendra pas s’inviter avec Bonnie et Clyde, aujourd’hui. Ils ne sont pas non plus parti pour rigoler comme des fous, mais ils vont fuir les sujets importants. Ou du moins, le seul qui compterait réellement. Et ça convient parfaitement au brun. Avec sérieux, il secoue la tête, pour finalement déclarer : « Non, désolé, je comptais t’immoler par le feu avec cet alcool, alors tu pourras pas finir la bouteille. » Si quelqu’un les entend, il peut parfaitement se demander si le guitariste n’est pas sérieux, tant le ton reste égal. Clyde, il est quand même difficile à cerner, il faut le reconnaître. Il aurait pu être bon au poker, s’il s’y était mis, ou bon acteur, s’il l’avait voulu. Mais s’il a choisi l’art, c’est la musique qui l’a fait vibrer. Il joue au con, l’Irlandais, en laissant planer le doute sur le fait qu’il puisse décemment prendre la vie de quelqu’un, et plus encore, celle de Bonnie. Au vu de leur passé houleux, on peut facilement sauter à de fausses conclusions, plus encore si on a déjà vu le musicien faire montre de son tempérament bagarreur et impulsif.

Le jeu d’indifférence se poursuit, quand il s’étire. Putain, il a l’impression d’être vieux, en cet instant précis, les muscles en vrac. Il a trop poussé, sans doute. Il va morfler, dans quelques heures. Mais il s’en fout. Alors que son corps protestait sous l’effort demandé, son cerveau ne laissait pas ses pensées s’égarer du côté d’une bassiste. « Le cimetière, c’est cool sinon ! », glisse-t-il, après que la brune se soit prétendument demandé s’il existait un meilleur endroit pour se ressourcer, qu’une scène de crime. Mais il regrette bien vite de s’être laissé emporter à sortir une telle connerie. Pour une simple et bonne raison : quand ils étaient ados, ils sont allés faire les cons, dans le cimetière de la ville. Avec Alfred, et le reste de leur groupe d’alors. Clyde ne se souvient pas de comment leur est venue cette idée idiote, mais ils voulaient jouer leur musique là-bas. Ils n’ont pas forcément pu tous amener leurs instruments, Al, par exemple, n’a pas pu se traîner sa batterie. Mais ils ont réussi à aller jouer là-bas, en pleine nuit. Ils se sont bien éclatés, même si rentrer dans le cimetière, fermé, n’a pas été simple. Mais ils étaient débrouillards et plein de ressource. Et savoir crocheter les serrures, ça aidait pas mal, aussi. Oui, ils en ont fait un paquet de conneries, plus jeunes, ces amants terribles, avec leurs comparses, ou rien qu’à deux. Un léger sourire, très léger, apparaît sur ses lèvres, quand la musicienne part dans un délire d’appeler Satan. Son sourire devient plus crispé alors qu’elle parle de sa difficulté à supporter la vue du sang. Ca, il s’en souvient bien. Oh oui, trop bien même. Combien de fois l’a-t-elle engueulée comme une merde, alors qu’il pissait le sang, après s’être retrouvé dans une bagarre ? Bagarre qui avait vu le jour à cause de la grande gueule de Clyde, de son sang-chaud, ou de sa jalousie. Des raisons de se battre, Clyde en a eut des tonnes, il n’a jamais eu besoin de les chercher bien loin ! Il se force à ricaner, d’un rire sans réelle joie, avec sa réplique précédente. Clyde, ça fait bien des années, qu’il ne rit plus réellement. Alfred l’a bien remarqué, et c’est bien pour ça qu’il a mis en scène ces retrouvailles pourries et forcées, entre les anciens tourtereaux. D’un geste de la main, il repousse les prétendues mises en garde de Bonnie quant au danger que représente  le fait de la prendre comme victime. « T’inquiète, j’suis équipé : j’ai du chloroforme sur moi. Je t’endors, puis je te ligote et te bâillonne, et je me mets à ta mise à mort seulement après ! » Ostensiblement, il fait rouler ses yeux dans ses orbites, comme s’il était vexé qu’elle l’ait pris pour un tel débutant. Comme s’il était vraiment un tueur. Le jeu continue. Il se teinte d’un humour déroutant et macabre. Un humour étrange. Mais Bonnie & Clyde ne sont-ils pas des plus étranges ?

Sans gêne, l’Irlandais s’assied à proximité de la brune. Il veille à ne pas être trop près d’elle, par contre. Il est prudent. Il veut bien jouer, il veut bien mettre ses nerfs à rude épreuve, mais il ne veut surtout pas se risquer à être trop proche d’elle. Hier, il a déjà bien assez merdé à son goût. Il ne recommencera pas. Il veut juste s’entraîner à supporter d’être vers elle. Naïvement, il espère que ça aidera à le sevrer d’elle. Il pensait que s’en éloigner contribuerait à l’effacer de son esprit. Force est de constater qu’il avait fait fausse route. Alors la voir quotidiennement, ça devrait l’aider, n’est-ce pas ? Clyde ne sait pas, il ne sait plus, il est perdu, et il en a marre. De cette situation, de ce merdier, de sa vie aussi, en un sens. Avec un culot monstre, il attrape la bouteille de son interlocutrice, et sans même demander s’il le peut, il en boit quelques gorgées. Pour finalement pester méchamment : « Dégueulasse. J’préfère la vodka traditionnelle. » Comme avant. Mais il voulait juste boire un peu. Comme pour se donner un peu de courage. C’est misérable, mais c’est ainsi. Ayant toujours la bouteille à la main, il désigne ainsi les lunettes de la brune : « C’est pour éviter de flipper à la vue du sang, quand tu te tailleras les veines, ou juste parce que t’es défoncée ? ». Il a une petite idée sur la question. Il la connaît, la Turner. Il sait qu’elle se cache sous des lunettes, après des soirées trop arrosées et mouvementées. Clyde a toujours assumé son regard, de lendemain de soirée. Il se cache derrière un masque de parfait connard, mais pas derrière des lunettes. Jamais. Et puis, il faut dire qu’il ne fait pas assez beau pour qu’on ait besoin de lunettes de soleil. A moins de se la jouer snob. Et Clyde ne l’avouera jamais, mais il n’a jamais été très fan d’une Bonnie portant des lunettes teintées. Un peu trop accro à la brune dans son intégralité, regard inclus. Et putain qu’il aimait la voir, le regard perdu dans sa direction, lors de répét’, ou quand il draguait une autre nana sous son nez. Un peu narcissique, sans doute, mais il aimait qu’elle le regarde. Et en contrepartie, il détestait qu’elle pose les yeux sur d’autres mecs. Et puis, avec sa question, il espère parvenir à découvrir si elle voit vraiment quelqu’un ou non. Il s’en fout, que ça soit le cas. Il aimerait s’en foutre, du moins. Il sait qu’il déteste déjà le gars qui sort avec Bonnie, s’il existe. Et il n’ose réfléchir à la claque dans la gueule qu’il se prendrait, en découvrant qu’elle a brûlée la page de leur histoire, pour tenter d’en réécrire une autre, avec un nouveau gars. Il ne veut cependant plus d’elle, pas consciemment, du moins, mais il ne veut pas pour autant qu’elle soit à un autre. Bonnie ne peut qu’être à Clyde, et inversement. C’est ainsi que doivent être les choses. Il aimerait dire qu’il ne voit plus les choses ainsi, mais il le sent, même s’il repousse fortement cette certitude. Certitude qui ne deviendra jamais une réalité. Leur histoire est aussi morte que la lycéenne qui a été tuée pas loin… Et puis, il était le seul qui ait voulu croire en leur histoire, visiblement, vu qu’il était le seul à être amoureux, alors, autant ne pas attendre après une illusion qui n’a jamais existé.

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Posté le Mar 30 Jan - 19:26


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Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Si quelqu'un débarquait maintenant, il préviendrait sûrement la police. A les écouter et en prenant les phrases hors de leur contexte, on pourrait clairement penser à un duo d'assassin qui taille une bavette en parlant de leur prochain meurtre. Aucun émotion particulière ne passe dans l'intonation de voix, comme si tout était normal. Comme si la conversation était banale. Humour décalé propre au duo Bonnie & Clyde. Mais la belle prend sur elle pour paraître aussi détachée. Car encore une fois, la présence du guitariste la perturbe plus que de raison. Et elle remercie on-ne-sait-qui de porter des lunettes de soleil actuellement. Depuis hier, elle n'a cessé de penser à ce qu'il s'est passé entre eux. Que ce soit la veille au soir ou il y'a trois ans, ruminant toute leur histoire jusqu'à s'empêcher de dormir. Et l'alcool n'y a rien changé, à part apporter une gueule de bois. Et pourtant, Bonnie réitère l'expérience, noyant son vague à l'âme dans la vodka bien trop corsée. « Faut que j'me dépêche alors » qu'elle rétorque la brune, quand Clyde parle de l'immoler par le feu. Et il n'en faut pas plus pour qu'elle porte à nouveau la bouteille à ses lèvres et qu'elle en prenne plusieurs gorgées. De longues et brûlantes gorgées qui lui arrachent une grimace de dégoût.

Les deux poursuivre leur discussion banale, ou presque, partant dans un délire de sorcières et d'enfer. L'imagination de Bonnie fait son œuvre, et la jeune femme raconte une histoire abracadabrantesque qui justifie sa présence ici, seule, près d'une scène de crime. Besoin de se retrouver seule et pour sûr, à la rivière, elle ne serait pas dérangée ! Enfin... presque. « Euh, non, merci. Les zombies c'pas trop ma came ! » qu'elle rétorque avec une nouvelle grimace de dégoût quand Clyde parle du cimetière. Et elle se souvient Bonnie, de cette fois où ils ont décidé avec le groupe d'aller jouer de la musique là-bas, en pleine nuit, enfreignant la loi au passage. C'était cool, et Bonnie en garde un bon souvenir. Mais de là à réitérer l'expérience seule... Elle est courageuse certes, mais elle a ses limites. Et Bonnie poursuit dans sa connerie, affirmant qu'elle ne sera pas une proie facile si Clyde projette de la tuer. Et bien évidemment, le guitariste entre dans le jeu, expose son plan à la belle qui l'observe par-dessus ses lunettes. « J'crois qu't'as oublié les cordes » qu'elle se contente de commenter avant de replacer ses lunettes de soleil sur le nez. « Et puis, vous f'rez comment sans chanteuse hein ? » qu'elle ajoute avant de boire à nouveau, le regard tourné vers la rivière. Les deux évitent le sujet, font ce qu'ils peuvent pour repousser l'échéance, et pourtant il faudra bien y passer, en parler. Rien que parce qu'il vont déjà devoir répéter demain. Et Bonnie redoute ce moment, car elle a parfaitement conscience du malaise que cela va provoquer. Et surtout, comment agir normalement face aux autres alors que Clyde ne sera qu'à quelques mètres d'elle ? Comment garder contenance, son sang-froid, quand son cœur partira en vrille lorsqu'il passera près d'elle, comme maintenant alors qu'il s'installe sur la berge ? Et le pire, c'est que Clyde garde ses distances. Mais ça ne change rien au fait que Bonnie ne parvient pas à calmer son palpitant qui se met à battre bien plus fort...

Sans demander la permission, Clyde se saisit de la bouteille de vodka fasse à une Bonnie prise au dépourvu. « Mais de rien. » qu'elle lance, essayant vainement de reprendre la bouteille. Sauf que ce con a bien calculé son coup. A bonne distance, il a réussi à lui piquer le breuvage, mais la réciproque s'avère pour le coup plus compliquée. Déclarant forfait, Bonnie laisse tomber, faisant un signe de la main. « T'as conscience que c'est un baiser indirect là. » qu'elle balance subitement alors qu'il boit et qu'une grimace se dessine sur son visage. Et Bonnie regrette presque aussitôt cette remarque sortie bien trop vite d'entre ses lèves. Alors, quand Clyde critique son mélange, la jeune femme voit là une ouverture de changer rapidement de sujet et faire comme si de rien était. « Ouai bah j't'ai pas forcé à boire ! » qu'elle réplique, faussement outrée, tentant de noyer le poisson et faire oublier ce qu'elle a dit. « Et si t'es pas content, tu peux m'la rendre » qu'elle termine pendant qu'elle récupère le breuvage et en prend une nouvelle gorgée comme pour se laver de sa stupidité d'avoir parlé de baiser et des sentiments qui peuvent l'habiter présentement. « P'tete bien les deux » qu'elle finit finalement par répondre à la question de savoir pourquoi ces lunettes de soleil. Mais elle sait Bonnie, elle sait que Clyde a parfaitement compris pourquoi elle en porte. La belle a abusé hier soir, ou plutôt cette nuit. Gueule de bois qu'elle prolonge en cet instant, cernes de trois kilomètres, Clyde la connaît mieux que personne et doit parfaitement se douter que cela lui permet de se cacher. Ce qu'elle ne comprend pas, du coup, c'est pourquoi il lui pose la question. Mais elle ne demandera pas Bonnie, ni n'apportera plus de précisions.

Et le silence s'installe de nouveau entre les deux, Bonnie continuant de picoler, et Clyde fixant la rivière, et peut-être bien de temps en temps la jeune femme qui n remarque rien car n'ose pas pivoter son regard vers lui. Et si, d'habitude, elle apprécie le silence, cette fois, il la pèse. Bonnie&Clyde. Clyde&Bonnie. Des souvenirs remontent et la prenne de court. En temps normal, ils auraient fini par se chamailler comme des gosses, pour finalement se réconcilier d'un baiser, allongées l'un sur l'autre dans l'herbe, et peut-être même plus si affinité. Mais ce temps est révolu, et les souvenirs bien trop douloureux. « Tsé, si j'suis venue ici c'est pour être seule. » qu'elle lance au bout de longues minutes, brisant ce silence insoutenable, ,révélant ainsi au passage qu'elle n'est pas accompagnée. L'intonation de sa voix laisse à penser que la présence de Clyde l'emmerde. C'est en partie le cas. En partie seulement. Parce qu'une autre partie de son être est contente qu'il soit là, ici, avec elle. La belle n'aurait voulu voir personne d'autre que lui. Mais voilà, la fierté mal placée reprend le dessus et Bonnie sait qu'elle ne doit pas se laisser aller à imaginer des choses entre eux. Sauf que c'est trop tard, et elle sent qu'elle est sur le point de craquer, l'alcool n'aidant absolument à prendre sur elle. « Mais puisque t'as l'air décidé à rester là, j'ai plus qu'à bouger ! » qu'elle ajoute finalement, tout en se mettant debout, non sans vaciller quelque peu. Et elle n'attend pas que Clyde réagisse pour déjà s'éloigner, titubant légèrement, bouteille à la main. C'est trop pour elle, dont elle sent une nouvelle fois les barrières céder. Elle a déjà craqué la veille la brune, laissant apercevoir la fragilité et la vulnérabilité qui se tapissent sous l'épaisse couche de maîtrise de soi, de fierté et de supercherie. Et pourtant, cette épaisse couche s'est craquelée hier soir et, hors de question que cela se reproduise. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Et surtout pas aussi vite. Alors Bonnie préfère partir, sans attendre. Poursuit son chemin alors qu'elle vacille sur ses jambes.... Quand son pied dérape subitement sur un gros caillou qu'elle n'a pas vu. Poussant un cri de surprise, la belle s'étale dans l'herbe, magnifique gamelle qui aurait mérité à être sur Youtube. Lunettes pendantes sous son menton, Bonnie les saisit violemment avant de gueuler un « va chier », les balancer avec violence dans la rivière avant de s'allonger dans l'herbe et finalement se mettre à rigoler.

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Posté le Mar 30 Jan - 21:47


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

On pourrait croire que tout est normal. Clyde est égal à lui-même, après tout, prenant un malin plaisir à plaisanter, sans en avoir l’air, d’un sujet aussi morbide que le meurtre qui a récemment eu lieu, non loin de là. L’Irlandais a toujours été ainsi, quitte à gêner ses interlocuteurs, en sortant la carte de son humour morbide. Qu’on l’apprécie ou pas, Clyde s’en bat, ça ne changera pas sa vie, loin de là. « Profite, c’est les dernières gorgées que tu boiras de ta vie ! », indique-t-il, alors qu’elle picole devant lui. Elle picole comme avant. A croire que vraiment rien n’a changé. Comme s’ils étaient juste en train d’attendre que les autres viennent les retrouver. Alors qu’il n’en est rien.

Le binôme reste dans le morbide, quand Clyde suggère à la bassiste d’aller dans le cimetière. Et bien entendu, Bonnie repousse l’idée. Sinon, Bonnie ne serait pas Bonnie, à valider une proposition de Clyde, même si c’est une grosse connerie ! « C’est pourtant à la mode, les zombies, à en croire ce qui se fait, niveau séries, livres, films ou même jeux ! ». D’après ce qu’il a pu entendre, du moins, étant donné qu’il n’est pas un gros amateur de films ou de séries, sauf rares exceptions. Par contre, niveau jeux vidéos, il est assez calé. A la coloc, avec Al, ils ont une belle collection de jeux ! Et ils peuvent passer des heures à s’amuser à jouer ensemble. Il pusse un soupir bien sonore, alors que l’Américaine lui fait remarquer qu’il a oublié les cordes, et qu’ainsi, son plan pour la tuer est fortement compromis. « J’donne pas dans les cordes, c’est pour ça ! Mais dans les trucs en plastique, t’sais, comme les bidules chiantes à retirer, quand t’achètes des baladeurs ou d’autres trucs ! » Bordel, qu’il déteste ce genre de merde, d’ailleurs ! Une plaie à retirer. Il imagine que si on se fait attacher avec, ça doit être une merde pour s’en débarrasser. Alors, s’il devait tuer quelqu’un, il prendrait plutôt ça. Puis ça prend moins de place. Et c’est là où Clyde se dit qu’il a quand même des pensées bien merdiques, en fait, pour dériver autant que ça. Non, il n’a pas l’intention de tuer quelqu’un, n’ayez pas peur de lui. Il est juste dérangé. Gentil, mais dérangé ! « Les chanteuses, ça se remplace sans soucis ! ». Il est dur, en proférant ses paroles. On pourrait croire qu’il parle simplement de remplacer une télé, ou un objet à la con, mais pas un être humain. On peut aisément croire qu’il s’en fout, de devoir remplacer un jour Bonnie. Et pourtant, il n’en est rien. Il l’a bien vu, au fil des années passées : de tous les groupes qu’il a intégré, il a toujours eu une tonne de trucs à reprocher aux autres membres, et surtout, à la personne qui chantait. Peu importe son sexe. Il y avait toujours un truc qui n’allait pas, selon lui. Mais il se refusait à comprendre que ce qui bloquait, c’était que ces gens n’étaient pas Bonnie. Et Bonnie, quoi que Clyde en dise, quoi qu’il prétende penser, elle est irremplaçable. Pour Clyde, du moins, elle l’est. Aussi bien en tant que chanteuse, qu’en tant que parolière, compositrice ou encore interprète. Même en tant que casse-couille de compétition, personne ne lui arrive à la cheville. Et sur un niveau plus personnel, un niveau bien plus sentimental, un niveau que Clyde repousse de tout son être : il n’y a qu’elle. Il n’y a jamais eut qu’elle, et il préférerait boire de la javel plutôt que de l’admettre, mais il n’y aura qu’elle.

Avec le peu de gêne qui caractérise le guitariste, il met la main sur la bouteille de Bonnie. Avec la pénibilité qui colle à la peau de la bassiste, elle râle. Mais parce qu’il est Clyde, et qu’elle est Bonnie, il s’en tape, et boit malgré tout. Pour la faire chier. Et peut-être aussi juste parce qu’il a besoin de boire. De boire avec elle. Comme avant. Pour toucher du doigt ce qu’ils avaient l’habitude de faire, autrefois. Et il manque de s’étouffer, quand elle part dans un délire de baiser indirect. Ca se joue à peu, d’ailleurs, qu’il s’étouffe, mais il n’en est rien. Et pour ne pas prendre de risque, il cesse de boire. Alors sa grimace, elle est aussi bien présente parce qu’il trouve cette boisson dégueulasse, que parce qu’il encaisse les mots de la brune. Putain, elle l’a troublé, avec cette connerie. Il avait pas besoin de ça. Il bougonne, du coup, pour cacher son trouble, pour dissimuler le fait que là, étrangement, il a envie de rendre ce baiser nettement moins indirect. Mais il râle, il se cache derrière son caractère de merde. Et elle enchaîne, elle aussi. « On perd pas les bonnes vieilles habitudes ! ». Le constat est là. Officiellement, il concerne la difficulté que Bonnie a, de faire face à du sang, ainsi que son habitude à trop boire. Officieusement, il concerne le duo. Et leur jeu de piques, leurs prises de becs. Clyde n’a pas conscience d’à quel point il est dans le vrai, concernant ce qui est sous-entendu dans ses propos. Il l’assume qu’à moitié, en ce qui le concerne. Et pour la brune, il est persuadé que c’est de l’histoire ancienne, pour elle, leur histoire.

Perdu dans ses pensées, le musicien ne cherche pas à briser le silence qui débarque. Lui ne dit rien. Bonnie boit. Vraiment, on les croirait de retour à l’époque. Même si, à l’époque, il n’aurait pas hésité à lui prendre la bouteille pour boire également. Ou détourner la bassiste de sa bouteille, pour l’embrasser, profitant du fait qu’ils soient seuls pour cela. Il avait du mal, à l’époque, à ne pas craquer pour poser ses lèvres sur les siennes, quand il n’y avait qu’eux. Ca pouvait se comprendre, le reste du temps, il devait feindre ne voir en elle qu’une autre membre de son groupe, et la petite sœur de son meilleur pote. Puis la jeune femme brise le silence, mettant un terme aux pensées de Clyde, qui partaient dans tous les sens. « T’as oublié que j’ai jamais fait ce que les gens voulaient que je fasse ou pas ? », rétorque-t-il, un peu après qu’elle ait indiqué qu’elle était ici pour être seule. Il a mit un peu de temps à répondre, pour le coup. Le temps de réprimer le plaisir qu’il a pu éprouver, en l’entendant s’exprimer : seule, elle était venue ici pour être seule. Il n’y avait donc pas un gars caché dans les parages. Pas plus qu’un connard qui ne devait débarquer pour la retrouver. Même si, dans les faits, il y avait bien un connard : Clyde. Joli image qu’il a de lui-même, n’est-ce pas ? Son ton à lui aussi est bien à l’opposé de ce qu’il ressent en réalité. Il y a de l’indifférence. Il y en a souvent, dans ses mots, de toute façon. Clyde a souvent donné l’impression que rien ni personne ne peut l’atteindre. Et en un sens, c’est vrai, ça l’est devenu. Il s’est blindé. Et il encaisse de son mieux, de l’entendre dire qu’elle va partir, puisqu’il est là. Il la fait chier. Il l’entend bien. Il l’a toujours fait chier, mais avant, c’était un jeu. Là, c’est vrai. Et la différence est présente, elle fait mal. Mais le visage de Clyde reste indifférent. Il hausse même les épaules. « Bah… Dégage alors…. » Qu’elle parte, il ne va pas la retenir. Même s’il le voudrait bien. Il reste donc assis, le regard fixant l’autre rive, alors que la Turner se lève pour s’éloigner. Ses poings se crispent alors qu’elle fait quelques pas, et qu’il sent inconsciemment qu’elle lui manque déjà. Putain, elle ne peut pas, elle ne doit pas, lui manquer. Il ne peut pas la vouloir encore. Elle l’a anéanti une fois. Il se refuse à ce que ça se reproduise. Il se mettrait des baffes, le Clyde. Il y songe sérieusement, quand il entend un bruit de chute, suffit d’un juron. Intrigué, il se retourne. Inquiet, il observe la brune. L’espace de quelques secondes, son visage laisse visible la peur qu’il éprouve, à la perspective qu’elle ait pu se faire mal. Mais la moue disparaît, fugace, avant même que le rire de la brune ne retentisse. Levant les yeux au ciel, Clyde soupire : « T’veux pas retomber, s’te plaît ? J’ai loupé la chute, je veux la voir ! ». Et oui, au lieu de lui demander si elle va bien, ou autre chose du même truc, il la vanne. Clyde reste Clyde, face à Bonnie. Pourtant, un soupçon d’amusement est dans sa voix. On peut l’entendre, tout comme on peut sentir la chaleur du léger sourire qui étire ses lèvres. Amusé, il l’est, en voyant le fou-rire de la brune. Bien entendu, ça lui rappelle un paquet de bons moments passés avec elle. « Vu le bordel que tu fais, avec ton rire de basse-cour, si le tueur rôde dans les parages, là, il t’as entendu, c’est sûr ! », ajoute-t-il. « Cela dit, il devrait te laisser la vie sauve, vu la sale gueule que t’as aujourd’hui. ». Toujours adorable, l’Irlandais. Et oui, il a vu, quand elle s’est débarrassée de ses lunettes, les cernes sous ses yeux. Alors il en parle. Et pourtant, il évoque juste le fait qu’elle paraisse fatiguée, aujourd’hui. Que sa sale gueule ne concerne que la brune d’aujourd’hui, pas celle d’hier. Oui, avec Clyde, tout est affaire de mots dits ou pas, pour le comprendre.

Et parce qu’il en a marre d’être assis, il se lève. Alors qu’il vannait la brune, il s’est débarrassé de ses chaussures. Et le voici qui se dirige vers la rivière. Pour se mettre les pieds dans l’eau. Et non pas pour récupérer les lunettes de la brune. Il n’est pas aussi con que ça, le Clyde. Il fait juste comme avant. Et quand le groupe se retrouvait ici, peu importe le temps qu’il faisait, ils finissaient toujours les pieds dans l’eau. Ou à faire une bataille d’eau. N’importe quelle connerie du même genre. Ils profitaient, simplement. « T’es toujours aussi cinglée, à c’que je vois ! », constate-t-il soudainement. Sans reproche, cependant. C’est appréciable, selon lui, de voir que certaines choses n’ont pas changé. En dépit des années écoulées, Bonnie est fidèle à elle-même. Mais il ne sait pas si c’est une bonne chose.

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Posté le Mar 30 Jan - 22:37


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Ils se vannent comme si de rien été. Comme s'ils s'étaient quittés la veille. Ce qui n'est pas totalement faux finalement. Mais il ne faut pas oublier que huit ans se sont écoulés depuis la dernière fois qu'ils ont passé du temps ensembles. Huit ans. Et putain, c'est long ! A se demander comment ils ont fait pour ne pas se croiser dans cette petite ville. Et pendant un temps, Bonnie s'était même résignée à ce que Clyde aie quitté la ville ou le pays. Qu'il soit parti vers d'autres horizons sans se retourner. Et elle aurait compris Bonnie, après ce qu'elle a fait. Mais non, Clyde est toujours là. Assis présentement près d'elle au bord de la rivière. Lunettes de soleil vissées sur le visage, la jeune femme se surprend à lui couler des regards en biais, de nombreux regards. Elle en profite, comme elle sait que Clyde ne peut pas s'en rendre compte. Alors, elle ne se gêne pas pour examiner les traits de son visage, être surprise des changements qui se sont opérés au fil des ans et pourtant, pas tant que ça. Parce que ce guitariste de merde restera toujours son Clyde. Et ça lui fout les boules à Bonnie. Huit ans, et elle n'a finalement pas tourné la page. Suffit de voir comme son cœur bat alors qu'il lui pique la bouteille de vodka et que ses doigts effleurent les siens. Un simple frôlement tout ce qu'il y a de plus anodin et pourtant qui a le don de faire s'emballer son palpitant. Ils échangent des banalités u presque. Elle le vanne sur le baiser indirect qu'il est en train d'effectuer, espérant ainsi le déstabiliser. Mais il n'en est rien. Ou en tout cas il n'en montre rien. Bonnie a raté son coup. Et le pire dans tout ça, c'est que c'est elle qui est perturbée par sa propre remarque, ses joues rosissant sous la monture de ses lunettes qui lui mange – heureusement – une bonne partie du visage. Parce qu'elle s'imagine les lèvres du brun sur les siennes. S'imagine et, parvient même à ressentir, les sensations passées. Non, stop. Ça va trop loin. Bonnie sent une nouvelle fois ses résistances lâcher et, hors de question d'offrir à Clyde le spectacle de la veille. Hors de question de lui faire ce plaisir et le laisser gagner une nouvelle fois. D'afficher la vulnérabilité qui la caractérise finalement plus que sa force de caractère. Parce que tout n'est qu'illusion ou presque avec Bonnie, et peut de gens ont réussi à le comprendre.

Alors, la belle fait ce qui semble être une évidence pour elle quand elle est en mauvaise posture : elle prend la fuite. Comme il y a de nombreuses années maintenant, alors que Clyde lui a avoué ses sentiments. Bonnie a fui, le laissant dans une incompréhension totale et surtout sans réponse. Parce qu'elle n'a rien dit la brune. A juste... tourné les talons pour fuir. Et pourtant, elle en avait rêvé de ce moment depuis longtemps. Cet instant où enfin Clyde avouerait la vérité. Elle s'était même vue lui répondre par la positive, se déclarant également. Et quand enfin ce moment est arrivé, Bonnie est restée muette, pétrifiée par la peur de ce que cela signifiait. Tellement flippée qu'elle n'a pas hésité une seule seconde à le briser encore un peu plus en le virant du groupe et en couchant avec un autre. Mais elle n'a pas réfléchi Bonnie, aveuglée par ses angoisses et par le vil serpent de producteur qui lui murmurait au creux de l'oreille....

Et encore une fois, elle reproduit le même schéma Bonnie, s'éloignant de Clyde non sans quelques difficultés alors que ce dernier ne semble n'en avoir rien à faire qu'elle parte. Tant mieux finalement. Enfin, Bonnie tente de s'en persuader. Mais elle n'a pas fait quelques pas que déjà elle tombe à la renverse, dérapant sur un gros caillou. Elle crie la brune, sous la surprise. Avant de s'énerver de stupidité et s'allonger dans l'herbe, prise d'un fou rire. Parce que putain, c'était digne de vidéo gag ! « Va t'faire ! » qu'elle parvient difficilement à articuler entre deux rires quand Clyde demande à ce qu'elle recommence car il n'a rien vu. Et elle rie tellement, qu'elle en a mal aux côtes Bonnie. Se fichant pas mal du bruit qu'elle fait et surtout du fait d'alerter le tueur ou, en l’occurrence, les flics qui ne doivent pas être bien loin. « J't'emmerde Clyde ! » qu'elle rétorque sans grande conviction lorsque le guitariste la taquine sur la mine gueule de bois qu'elle affiche sans ses lunettes qu'elle a balancé dans la rivière. Et surtout, elle n'a pas réfléchi alors qu le prénom du guitariste franchi ses lèvres pour la première fois depuis bien longtemps. Prénom qu'elle a soigneusement évité de prononcer la veille au soir, comme une maladie contagieuse. Et curieusement, dire le prénom de l'irlandais l'a calmée en un instant. Bonnie ne rigole plus, toujours allongée dans l'herbe, regard rivé vers le ciel nuageux.

Ce n'est que quand elle perçoit les mouvements de Clyde près d'elle que Bonnie se redresse enfin. Assise, elle l'observe se diriger vers la rivière, pieds nus. Et c'est un petit sourire qui étire ses lèvres quand elle le voir faire. Encore une chose qu'ils avaient l'habitude de faire autrefois. Et à nouveau, Bonnie ne réfléchit pas (merci à son amie vodka et ses comparses de cette nuit). Tout ce qu'elle sait, c'est que son envie de rejoindre Clyde près de la rivière est plus forte que le reste. Alors, elle tente de se relever la brune, mais se ravise presque aussitôt alors qu'une douleur lancinante se fait sentir au niveau de sa cheville droite, lui faisant esquisser une grimace. Une douleur qu'elle ne remarque que maintenant et qui pourtant faisait irruption depuis de nombreuses minutes. Douleur que Bonnie n'a pas senti à force de rigoler. « J'crois que j'me suis foulée la cheville en me ramassant. » qu'elle lance à Clyde tout en massant précautionneusement la zone blessée.

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Posté le Mar 30 Jan - 23:37


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Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Ils sont débiles, ces deux-là, à agir de la sorte, comme s’ils ne ressentaient rien, à se retrouver. Des claques, ils en mériteraient bien. Des claques, Clyde en distribuerait bien à Bonnie. Pour le mal qu’elle lui a fait. Le mal qu’elle continue à lui faire, en restant ancré dans les moindres fibres du corps du guitariste. Il est tellement rempli d’elle, qu’il n’y a plus de place pour les autres. Pas même pour sa propre famille, qui part en vrille, qui se meurt. Sa mère se meurt. Et Clyde s’en bat. Sa mère, elle l’a abandonnée y’a un paquet d’années de ça. Bien avant que Bonnie ne suive les traces de la génitrice du brun. Pour Clyde, sa propre mère n’est qu’une inconnue. A l’instar de ce qu’est devenu Enoch, son frère. Et Rebecca, sa demi-sœur, elle, c’est pire qu’une étrangère, il n’a fait sa rencontre que récemment, et jusqu’alors, il ignorait même son existence. Antérieur à tout ça, il y a aussi Pablo, le jumeau de Clyde, qui a laissé son frangin derrière lui. Il a brillé trop vite, trop intensément, le nourrisson Pablo. Il a oublié de respirer dans son sommeil, alors que son frangin dormait à côté, bienheureux et inconscient du drame qui se tramait à quelques mètres de lui, dans le lit d’à côté. Ce frère qu’il n’a jamais vraiment connu, et qui manque à Clyde. Première blessure d’une saga où Clyde a été laissé par les siens. Même si là, Pablo, lui, il n’a pas fait exprès, il n’a pas eu le choix. Clyde, il est tellement habitué à ce qu’on le laisse sur le côté, qu’il n’y fait plus gaffe, maintenant. Il se laisse faire. Lutter contre, ça ne sert à rien. Il encaisse les coups de la vie, de la pute qu’elle sait si bien être. Il a su passer outre l’absence de sa moitié, il a su supporter de perdre progressivement tout contact avec sa mère et son frère. Il n’a pas su oublier Bonnie. Il y a mis du cœur, pourtant. Il a échoué. Il ne veut pas l’admettre. Jamais. Ni à lui-même, ni à la principale intéressée. Surtout pas à elle. Il en serait mortifié, si elle découvrait que c’est incontestablement pour elle, qu’il est resté ici. Même à l’issue de ses études universitaire, effectuée dans une ville voisine, il est resté. De multiples années se sont écoulées. Il était à peine majeur, elle était encore ado, ils se retrouvent désormais tous deux adultes. Ils ont changés. Physiquement du moins, à défaut d'un changement mentale très parlant. Et pourtant, l'attraction de Clyde pour Bonnie est toujours là. L'ado qu'elle était plaisait au jeune qu'il était. La femme qu'elle est devenue à de quoi rendre fou l'adulte qu'il est désormais.

Aujourd’hui encore, il est celui que reste, alors que Bonnie est celle qui s’enfuit. Clyde s’en fout, fait comme si, avant de manifester un semblant d’intérêt à la brune qui s’est vautrée. Et l’espace de quelques secondes, l’ambiance se fait un peu plus légère. Oui, durant quelques secondes, ils parviennent presque à rire ensemble, même s’il la vanne. Et ce con, il laisse échapper un rire, quand elle proteste, refusant d’avoir l’aimabilité de retomber, juste pour lui. Son sourire, léger, fugace, s’évanouit en un rien de temps. A peine un battement de cœur. A peine le temps pour la brune de prononcer son prénom. C’est rapide. Plus que rapide même. Et cruellement suffisant pour que le cœur du guitariste s’agite un peu plus. Putain, qu’il aime trop l’entendre l’appeler par son prénom. Il a toujours aimé ça. Beaucoup trop, d’ailleurs. Bordel que ça lui avait manqué. Mais il doit pas apprécier cela, il ne peut pas. Là, c’est lui, qui fuit. Il ne répond pas, il préfère aller s’exiler dans l’eau. Ne surtout pas laisser à Bonnie la chance de voir la surprise qui s’est emparée de son visage, quand le Clyde s’est échappé d’entre ses lèvres. Qu’elle ne puisse pas savoir l’effet que ça a bien pu lui faire, l’effet que ça ne devrait pourtant plus lui faire. Merde, ça fait quand même des années que leur couple a explosé, dans une violence extrême, qui n’a pourtant pas fait grand bruit. Sauf, peut-être, celui de deux cœurs qui s’écroulaient.

Les pieds dans l’eau, il est loin de Bonnie, et pourtant, ses pensées sont toujours concentrées sur elle. Son être tout entier est concentré sur elle, même s’il prétend qu’il s’en fout. L’image même de la décontraction : les pieds dans la flotte, les mains dans les poches, une attitude nonchalante transmise par l’ensemble de sa gestuelle. Son survêt’ prend l’eau, et il s’en bat. Ses fringues, pas plus que lui, ne sont en sucre, après tout. Et Clyde, avec les vêtements, il a une relation particulière. Il s’en fout, simplement. Ce con est capable de balancer un de ses fringues par la fenêtre, juste sur un coup de tête, quand il ne décide pas de faire du feu avec. Clyde est con. Tellement con qu’il se tourne vers la brune, quand celle-ci parle de sa cheville douloureuse. Oh combien con qu’il a du mal à réprimer son envie d’aller à ses côtés. Il est con, mais il a parfois ses moments chevalier servant. Chevalier servant totalement tête à claque, mais chevalier servant malgré tout. Une facette de lui qu’il ne montre qu’à de rares personnes. Un aspect de lui qu’elle a vu, bien entendu, la bassiste. « Heureusement que tu chantes, ni ne joues, avec tes pieds ! On s’rait mal barrés, sinon ! », raille-t-il, tout en faisant quelques pas dans l’eau. Mais il n’aime pas, Clyde, de savoir qu’elle puisse aller mal, Bonnie. C’est plus fort que lui, c’est impossible de rester les bras croisés. Alors il soupire. Et se maudit. Sur plusieurs générations, qu’il se maudit, même. Facile, vu qu’il a déjà un môme. Qu’il se refuse à voir, car il ne se sent pas père. Il se contente de sortir du fric, tous les mois, pour que la mère du marmot s’en occupe. Le reste, il s’en bat. Oui, Clyde ne se préoccupe pas de grand-chose, on dirait, et pourtant, c’est trompeur. Regardez-le donc, se diriger vers la brune. Alors oui, il traîne des pieds, en allant la retrouver. Mais il va quand même vers elle, et c’est là tout ce qui compte, non ? « T’es vraiment pas douée, j’te jure ! » Et il peste, en plus de ça. Il s’accroupit toutefois à côté de la bassiste, et, précautionneusement, touche sa cheville. Précautionneusement et rapidement. Comme si ce geste le brûlait. Et en un sens, c’est le cas. Ca le brûle, le moindre contact avec la jeune femme. De l’intérieur, du moins. Alors il ne s’attarde pas. Puis il finit par se gratter la tête, songeur. Il n’est pas toubib, mais dans de tels cas, il sait qu’apposer du froid sur la cheville peut être utile. Dommage, il a oublié sa poche de glace dont il ne se sépare pourtant jamais ! Idem pour un anti-inflammatoire. Qu’il est étourdi, le guitariste. Ou juste idiot, à penser ainsi. « Tu peux finir ta bouteille, s’tu veux, pour te faire oublier ta douleur ! », qu’il suggère. C’est bien là la seule idée qui lui vienne à l’esprit. « Faudrait que t’ailles voir un docteur. Ca peut devenir une plaie, si tu t’en occupes pas ! » Et il parle en connaissance de cause. Pas forcément pour ce qui est d’une blessure à la cheville, mais de n’importe quel type de blessure. Bagarreur, le Clyde, il en a eu un paquet, de blessures. N’aimant que très peu admettre qu’il a besoin d’aide, il en a laissé certaines se guérir toutes seules. Avant de percuter que ça n’avait pas été l’idée du siècle. « J’savais pas que t’étais devenue blonde ! ». Nouvelle boutade, alors qu’il s’allonge, non loin de Bonnie. Toujours en donnant l’impression qu’il s’en fout. Mais en vérité, il attend juste, vers elle, que le temps passe. Qu’elle voit si sa cheville est juste un peu mise à mal après sa chute, ou si c’est plus grave que ça. Qu’il sache si elle pourra rentrer ou non. Car il ne veut surtout pas la laisser, alors qu’elle est possiblement éclopée. Surtout pas vers cette rivière. Surtout pas alors qu’un tueur rôde. Clyde, le connard de chevalier servant, au service de sa Bonnie, sans l’assumer. Et pourtant, c’est le cas. Pas si connard que ça, l’Irlandais, n’est-ce pas ? Mais ne le dites pas trop fort, là, il est occupé à se la jouer cool, allongé sur le dos, les bras croisés, la tête posée contre ceux-ci, le regard fixé sur le ciel, son attention focalisée sur la bassiste.

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Posté le Mer 31 Jan - 16:46


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Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Bonnie n'aura pas pris la fuite bien longtemps, car déjà le destin (ou le karma) fait son œuvre, empêchant ainsi la demoiselle d'aller plus loin. Alcool qui coule dans ses veines, c'est un fou rire qui la prend, lorsqu'elle trébuche et s'étale sur l'herbe. Et elle rigole tellement Bonnie, qu'elle en a mal au ventre et qu'elle ne ressent pas la douleur au niveau de sa cheville qui s'est foulée. Rire pourtant stoppé en un instant alors qu'elle prononce sans réfléchir le prénom de Clyde. Depuis la veille au soir, les deux ont bien pris soin de ne jamais prononcer le prénom de l'autre, instaurant ainsi une sorte de distance entre eux. Et encore une fois, c'est Bonnie qui craque la première bien que ce ne soit pas vraiment volontaire. Et elle a l'impression d'être revenue en arrière la brune. Des années en arrières. Jeunes et insouciants à profiter de la vie. Bien loin de s'imaginer la tournure qu'elle prendrait... Huit ans putain. Bonnie a les boules rien que d'y penser. Et combien de temps se serait encore écoulé si Al n'avait pas pris les devants ? D'ailleurs, la belle n'a pas encore eu le temps d'aller le « remercier » à sa manière...

Remise de ses émotions, Bonnie se redresse. Juste à temps pour voir Clyde se diriger vers la rivière et y tremper les pieds. Et elle voudrait le rejoindre, la brune. Mais a cheville la rappelle à l'ordre, une douleur lancinante se faisant sentir. Esquissant une grimace, Bonnie tente de masser son pied blessé, mettant au passage Clyde au courant. Et elle ne répond pas la bassiste, quand il vanne sur son incompétence. Parce que merde, ça fait plus mal qu'elle ne l'aurait cru. Alors, elle serre les dents, ne sachant pas vraiment quoi faire pour atténuer la douleur pendant que Clyde rebrousse chemin et revient près d'elle. « J'le sais déjà ça. » qu'elle répond d'un ton sérieux lorsqu'il affirme qu'elle n'est pas douée. Et la belle ne parle pas uniquement de sa chute d'aujourd'hui. Quand le guitariste s'approche pour examiner as cheville foulée, un courant électrique traverse tout le corps de Bonnie, de par le simple contact de ses doigts sur sa peau. C'est bref, car déjà il retire sa main, et pourtant, la sensation fut intense, à tel point que Bonnie en a eu quelques frissons... « Mh, j'crois qu'j'ai assez picolé pour aujourd'hui. » qu'elle répond, ne laissant alors rien paraître de son trouble. Prenant la bouteille d'une main, la jeune femme examine ce qu'il en reste. « Et de toute façon, il ne reste plu grand chose » qu'elle ajoute, presque fière d'avoir réussi à boire tout ça toute seule, alors qu'elle devrait plutôt en avoir honte. « Pas besoin de toubib. Un coup dans l'eau ça suffira » qu'elle répond finalement, sentant l'inquiétude percer, malgré tout, dans la voix de Clyde. Sauf qu'au lieu d'avoir dans l'idée de l'aider à se relever et marcher jusqu'à la rivière, le guitariste s'allonge non loin d'elle. « Un vrai kinder, que veux-tu !» qu'elle rétorque lorsqu'il parle de son côté blonde. Et elle l'observe, quelques secondes, espérant qu'il se redresse et percute qu'elle a besoin de son aide... en vain. « Ça va j'me débrouille, mais merci de proposer ton aide ! » qu'elle lance sur un ton ironique, alors qu'elle se relève avec difficulté, claudiquant jusqu'à la rivière. Sauf que la douleur est telle que Bonnie ne peut pas poser le pied au sol. Alors, c'est à cloche pied qu'elle se dirige vers l'eau, manquant de se ramasser une fois sur deux.

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Posté le Mer 31 Jan - 17:21

[quote="Clyde Ó Gríobhtha"]

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Il est maladroit, Clyde, il ne sait pas trop ce qu'il peut faire ou non pour venir en aide à Bonnie. Il ne sait même pas si c'est une bonne idée ou pas, de l'aider. Il ne veut pas se griller trop, après tout, il est sensé être indifférent quant à son sort. Alors, s'empresser de la soigner, ça serait une mauvaise idée. Car quand Clyde s'en fout, des gens, il s'en fout vraiment. La demi-mesure, chez Clyde, ça n'existe pas véritablement. Soit il s'en tape complètement, de vous, et dans ce cas, il vous ignore, soit il vous apprécie, et tâche de vous aider. Vous aider façon Clyde, bien entendu. C'est toujours maladroit, c'est toujours une aide relative, mais c'est une aide apportée de bon coeur, sans qu'il n'ait été nécessaire pour lui de réfléchir. Clyde, il aide ses potes, peu importe ce qu'il doit faire pour leur venir en aide, peu importe ce que ça doit lui coûter. Ca lui a valu de passer quelques heures en cellules, de se voir atterrir dans des chambres d’hôpital, de vider une partie de son compte en banque, voire de vendre certaines de ses affaires. Ca lui a valu de grosses emmerdes, parfois, même. Mais Clyde est là pour les gens qui ont réussi se faire apprécier de ce bougon d'Irlandais qu'il est. Sauf que là, Clyde, il ne sait pas quoi faire. Alors il ne fait rien. Il repousse loin de lui son idée d'aider la brune à aller jusqu'à l'eau, pour qu'elle y mette son pied. Non. Clyde ne le fera pas. Au lieu de ça, il la vanne, la Turner, il joue, il tente de garder le contrôle, de la situation, des sentiments qu'elle continue à éveiller en lui. Il joue sans se douter qu'en réalité, il joue mal. Et que s'il gagne en feignant l'indifférence, il perd. Il perd du temps, à jouer au con, à ne pas mettre cartes sur table. Alors que le temps court, il file, plus vite que ne s'égrènent les pensées destructrices du guitariste. Ils ont déjà perdu 8 ans. Pour Clyde, ils ne sont plus à ça prêt. Et prêts de quoi, de toute façon ? Y'a plus rien, entre eux. Alors Clyde sourit, et rit, sans joie, quand la jeune femme fait savoir qu'elle a sans doute bien trop bu pour aujourd'hui. « Ah, parce que t'as un quota maximum, maintenant ? ». L'ironie est audible dans sa voix. Elle boit, Bonnie. Mais Clyde n'est pas mieux. C'est sans doute qu'ils sont dans le cliché des musiciens. Sans doute qu'ils sont juste en quête d'un réconfort qu'ils ne trouvent pas ailleurs. Clyde ne cherche plus à comprendre les raisons des dérives des humains depuis bien longtemps, maintenant. L'Homme le fatigue, de sa connerie à sa raison, il l'épuise.

Toujours désireux de prétendre qu'il ne se soucie guère de l'état de la jeune femme, il s'allonge. Oui, elle est un véritable kinder. Clyde la mangerait bien. Mais il retient cette réplique. Elle n'a pas à savoir cela. Il en est d'ailleurs malade, de voir à quel point il peut encore la désirer. Il se sent con, plus qu'il ne s'est jamais senti aussi con de sa vie. Elle l'a lâché comme une merde, elle lui a bien fait comprendre qu'elle ne l'aimait pas, en agissant comme elle l'a fait, à l'époque. Et lui, pauvre con qu'il est, il est encore là, 8 ans après, toujours avec les mêmes sentiments qu'autrefois pour elle. Il est con. Il est tellement con qu'il ne bouge pas d'un pouce, alors qu'il l'entend claudiquer avec mal jusqu'à la rivière. Il se contente juste de dire : « Ah, désolé, mais si tu voulais un prince charmant, fallait appeler ton crétin de mec. Moi, j'suis qu'un gros con, et j'y tiens, à mon rôle ! ». Et pourtant, pourtant, ce crétin, aux cheveux longs et au regard con, il se redresse, au moins sur ses coudes, pour observer le trajet de la brune. Et ses nombreuses chutes. Un soupir lui échappe, au bout d'une énième gamelle de la chanteuse. Il est con. Il est faible. Et il se lève. Il traîne des pieds, mais il va vers elle.

Il ronchonne, bien entendu, qu'il râle. Il ne va pas y aller en chantant ou en sautillant, c'est pas un prince charmant, ni un serviteur attentionné aux services de sa Reine. Bien que, s'il fallait lui trouver une reine, il est indéniable que ça sera la chieuse qui galère à rejoindre la rivière. « Aller, va, tu m'fais trop pitié ! », il peste, en la relevant d'une nouvelle chute, puis la tenant par la taille, l'invitant à s'appuyer ainsi sur lui, pour effectuer le reste du trajet. « J’ai pas envie qu'Al me casse la gueule car t'as fini par te péter les deux chevilles. ». Et sans un mot, sans un regard vers elle, il l'accompagne à la rivière. Le visage dur, et fermé. Il peste intérieurement, d'être si faible. Il se consume littéralement, de cette nouvelle proximité. C'est se griller, s'il se noie, exprès, par la suite ?

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Posté le Mer 31 Jan - 18:00


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Ils se vannent, presque comme avant. Presque, parce que même si vu comme ça, les choses semblent ne pas avoir changées entre eux, tout est différent. Et cette situation, surtout cette distance que Clyde instaure entre eux, la pèse lourdement Bonnie. En plus de tout les sentiments contradictoire qu'elle peut éprouver pour le guitariste. Comme en cet instant, alors qu'elle se dirige non sans mal vers la rivière, le brun ne bougeant pas d'un pouce pour l'aider. Dans une autre vie peut-être qu'il aurait accouru, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, et Bonnie ne peut s'empêcher de pousser quelques jurons entre ses dents, à son encontre, après une petite réplique ironique. « Oh pour ça t'en fais pas, il te colle à la peau ce rôle ! » qu'elle lui balance alors qu'elle saute à cloche pied jusqu'à la rivière, évitant soigneusement de parler du fameux petit copain avec qui elle est depuis un moment maintenant. Petit copain qu'elle avait presque oublié depuis hier, alors que Clyde a refait irruption dans sa vie. Quelques pas, et Bonnie trébuche une nouvelle fois. Et elle comprend qu'il la déteste. Qu'il doit éprouver un haine viscérale à son encontre et qu'il prend sur lui. Elle ne lui en veut même pas pour ça, Bonnie, même si ça la rend triste. Mais putain, il voit bien qu'elle galère non ? Mais elle ne baissera pas les bras la chanteuse. Oh ça non. Ce n'est pas envisageable. Et surtout, elle ne demandera pas une nouvelle fois l'aide de Clyde qui, de toute façon, et bien décidé à ne pas la lui apporter. Elle y arrivera jusqu'à la rivière, même si elle doit y passer la nuit.

Et contre toute attente, Clyde la rejoint. Non sans pester au passage. Il se penche, aide Bonnie à se redresser en l'attrapant par la taille. Geste banal et normal en pareille situation et pourtant, il fait s'emballer le cœur de la brune en un instant. Et Bonnie s'accroche à Clyde, comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage, un bras autour des épaules, ses doigts s'accrochant à son t-shirt. Une proximité telle qu'elle est perturbée Bonnie alors que l'odeur familière du guitariste n'arrange pas les choses. Et malgré son trouble, c'est un petit sourire satisfait qui vient étirer ses lèvres, alors qu'ils marchent tous les deux vers l'eau. Sourire parce que pour une fois, elle a gagné. Sourire, parce que l'entendre râler ne l'étonne même-pas. Sourire parce que Bonnie&Clyde tout simplement. « Trop de bonté en toi, j'suis choquée ! » qu'elle rétorque pour le taquiner, osant couler un regard en biais alors que, de son côté, il évite soigneusement de la regarder, yeux rivés droit devant vers la rivière.

Une fois près de l'eau, Bonnie s'écarte légèrement de Clyde, afin de retirer sa boots et sa chaussette. Puis, toujours en prenant appui sur le guitariste, elle s'avance quelque peu, afin de tremper son pied dans l'eau. Sauf que voilà, l'un comme l'autre, ils ont mal évalué la distance et, pour éviter de se ramasser, la main de Bonnie se saisit de celle du guitariste. Contact inattendu et surtout pas calculé, fait dans l'instant du moment présent. Et pourtant, le souffle de Bonnie se coupe quelques secondes alors que son cœur est sur le point d'exploser... mais elle n'en montre rien la brune, fais comme si de rien était. « Tu m'lâches, j'te tue. » qu'elle lance finalement sur un ton menaçant et pour pallier ce mélange de sentiments qui la prennent subitement, alors qu'elle serre un peu plus fort la main de Clyde dans la sienne. Bras tendu, accrochée à Clyde, Bonnie pose délicatement son pied nu dans l'eau bien trop fraîche de la rivière, ce qui lui arrache, sur le coup, une grimace de surprise. Et elle ne saurait dire si la différence de température entre son corps et celle de l'eau lui fait du bien ou pas. En tout cas, la douleur semble se dissiper petit à petit, et son pied endolori paraît subitement anesthésié. « J'crois que j'sens plus mon pied » qu'elle lance, avant de légèrement rire, encore sous l'emprise de l'alcool. « Et j'dois aller bosser dans quelques heures, ça craint. J'vais jamais pouvoir assurer. » qu'elle pense à voix haute sans vraiment s'en rendre compte, ne lâchant toujours pas la main de Clyde... De toute façon, avec ou sans cheville foulée, le service aurait été difficile ce soir, vu la gueule de bois qu'elle se traîne depuis ce matin...

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Posté le Mer 31 Jan - 18:49


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Bonnie ne cherche pas à démentir les propos de Clyde, sur le fait que ça soit un con. Et Clyde ne sait pas s’il doit en être attristé ou pas. Il a toujours été comme ça. Même avec elle. Sauf qu’à une époque, qui lui semble bien lointaine, elle a pu voir au-delà de cette apparence qu’il donnait de lui. Voir qu’en dessous du con, se cachait un type qui savait se comporter à peu près correctement. Mais le gentil Clyde, l’Irlandais le laisse sortir très rarement, face à de très rares « élus ». Et c’est bien pour ça que le brun a enchaîné les groupes, autant de groupes, ces dernières années. Il a trop fait le con. A tel point que parfois, Clyde a l’impression d’être un véritable connard, de ceux qui sont irrécupérables, de ceux qui méritent de se prendre des tartes de folie dans la gueule, de ceux qui n’ont même pas à se demander pourquoi la vie lui donne autant de coups que cela. Docteur Jekyll et Mister Hyde. Le Clyde enfoiré, VS le gentil Clyde. Le problème est que Clyde, au fil du temps, il en est venu à mépriser aussi bien l’enflure qu’il sait être, comme le type plus sympa qui sommeil en lui. Clyde s’en fout de tout, Clyde déteste beaucoup de monde, mais, dans le fond, c’est bien lui, que Clyde déteste le plus. Entendre Bonnie lui reconnaître que son rôle de con lui va bien, ça l’indiffère. Ca le blesse, dans le même temps. Paradoxal, tout ça. Du grand Bonnie&Clyde, en somme.

C’est en jurant, qu’il va l’aider, sa Bonnie. C’est en regardant droit devant lui, qu’il la guide jusqu’à la rivière. « Ta gueule ! » Et oui, c’est en l’envoyant chier, qu’il l’aide. Il est tendu, Clyde, en dépit de l’indifférence qu’il s’efforce d’afficher. Il est tendu car il est mal d’avoir la brune contre lui, ayant besoin de lui pour avancer. Ca semble naturel, pour lui, bien trop naturel, d’avoir un bras autour de sa taille. C’est bien trop agréable, comme contact, tout comme de la sentir reposer ainsi contre lui, ses doigts accrochés à son haut, un bras sur ses épaules. La mâchoire du brun est crispée, il montre ainsi son agacement, cachant très sommairement le trouble qu’il éprouve. L’espace de quelques secondes, il a la peur débile qu’elle sente l’agitation de son cœur, au travers du t-shirt qu’elle serre entre ses doigts. Son palpitant s’emballe trop vite, que ça ne l’étonnerait même pas que ça soit possible, même si ça parait totalement irrationnel. Il est soulagé de n’être pas dans un dessin animé, là, ça serait moins discret, par contre !

C’est toujours sans un mot, qu’il l’observe se déchausser. Lui, n’a pas ce souci-là, il n’a toujours pas remis ses baskets, depuis son court passage dans l’eau. Il se fige d’un seul coup, en sentant la main de la chanteuse se glisser dans la sienne. « Avoue tout, en fait, c’est toi qu’a buté la lycéenne ! » Il tente de plaisanter, après qu’elle ait proféré de fausses menaces de mort à son encontre, s’il s’avisait de lui lâcher la main. Feindre que tout est normal. Prétendre qu’il ne ressent rien. Agir comme s’il n’avait pas l’impression de voir sa main s’embraser, simplement parce qu’elle la tient, qu’elle a resserré sa pression autour. Simplement parce que là, en ce moment précis, elle a besoin de lui. De lui, et de personne d’autre. Surtout pas d’un autre. Alors, il subit. Il souffre en silence de cette situation, d’une situation à la con qui semble n’arriver qu’à eux. Il se retient de l’attirer contre lui, profitant de leurs mains serrées l’une contre l’autre, pour lui voler un baiser. Pour tenter de retrouver le souffle qu’il a de coupé, depuis quelques secondes, rien qu’au travers de ses lèvres. Il fait quelques pas avec elle. Toujours tendu. Toujours agacé. Veillant, sans en avoir l’air, à ne pas la laisser trop s’éloigner, à ce qu’elle puisse encore s’appuyer sur lui. A ce qu’elle ne tombe surtout pas de nouveau. A jouer au chevalier servant, sans l’assumer. Sans le lui faire savoir. Sans se le faire savoir. « J’peux te le couper, s’tu veux ! », propose-t-il, comme s’il lui proposait un service basique. A quelques pas en retrait, derrière elle, il l’observe. Il essaie de calmer son cœur, qui fait vraiment le con. Il bat fort, trop fort, comme il ne l’avait pas fait depuis des années. Depuis 8 ans, plus exactement. « C’est pas plus mal, d’toute façon, tu pourrais faire fuir les clients, rien qu’avec la tronche que t’as aujourd’hui ! » Clyde restant Clyde, il continue à faire le con. C’est sa carapace, après tout. Celle qui le protège du reste du monde. Celle qui fait le tri dans les gens qui tentent de l’approcher. Celle qu’il espère utile pour garder Bonnie à distance. Distance qu’il ne maintient même pas, cependant. Pas en ce moment. Car sa main, il la laisse dans celle de Bonnie. Consciemment. Là où, inconsciemment, il lui a laissé son cœur, 8 ans plus tôt. Palpitant qu’elle a piétiné allégrement.

Un soupir s’échappe de ses lèvres. Il faut qu’il fasse quelque chose. Et vite. Sinon, il ne jure plus de rien. Bonnie a trop bu, et lui, pas assez. Mélange qui pourrait être pire, s’ils étaient bourrés tous les deux, et pourtant, là, en cet instant, Clyde doit lutter contre ses pulsions à la con. Alors, le con, il continue à le faire, par contre. Car ce crétin ne trouve rien de mieux à faire que d’arroser la brune, dans le dos, en s’abaissant légèrement pour lui foutre de l’eau via sa main libre. « Mais puisqu’il faut quand même bosser, j’tente de t’aider à faire disparaître ta gueule de bois ! » Et c’est avec un grand sourire, d’une innocence feinte, qu’il justifie son acte, des plus puérils, des plus stupides. Un geste tellement Clydesque, si on y réfléchit bien. Un geste qu’il a eu mille fois avec elle, quand ils se retrouvaient ici. A présent redressé, il attend une réaction de la part de l’éclopée. Une lueur de défi dans le regard. Oui, il la cherche. Il n’a pas vraiment conscience que ça peut dériver. Ou il espère que ça dérive. Il ne le sait pas lui-même !

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Posté le Mer 31 Jan - 20:05


My life is ripping your heart out and destroying my pain. (Bonnie & Clyde)
Are you ready?! This place inside my mind, a place I like to hide. You don't know the chances. What if I should die?! A place inside my brain, another kind of pain. Another place I find to escape the pain inside. You don't know the chances. To burn, to burn, to burn inside! Live a life that seems to be a lost reality that can never find a way to reach my inner self. I stay alone. How deep can I go in the ground that I lay? If I don't find a way to seek through the gray that clouds my mind. This time I look to see what's between the lines. I can see, I can see, I'm going blind...  ► Korn - Blind

Cette proximité retrouvée est bien trop perturbante pour Bonnie qui fait son possible pour garder son calme et paraître indifférente. Sauf qu'intérieurement, c'est le bordel total. Cœur qui bat trop vite, tête qui tourne à cause de l'alcool, rouge qui lui monte aux joues. Tout ça parce que son corps est beaucoup trop proche de celui de Clyde. Et elle se sent tellement conne de réagir comme ça Bonnie. Merde, huit années. De l'eau a coulé sous les ponts. Ils ont changé, physiquement et mentalement. Et en plus, Clyde la déteste, ça, elle le sait parfaitement. Et pourtant, c'est comme si le temps s'était figé à leur adolescence. Et si elle ne se faisait pas violence présentement, elle serait déjà dans ses bras. Huit ans, et elle le trouve encore plus désirable... Mais ce n'est pas le moment de penser à ça. De laisser ses pensées partir à la dérive. Alors, Bonnie elle secoue faiblement la tête pour les chasser, et se concentrer sur le but premier de tout ce merdier : soulager sa cheville foulée. Sauf que voilà, elle na pas l'équilibre la brune, et elle se rattrape à Clyde, attrapant sa main dans la sienne, accentuant ainsi sa prise. Chaque fibre de son être vibre de ce simple contact peau contre peau, à tel point, qu'elle en a le souffle coupé quelques secondes. Et pour ne pas que Clyde s'en rende compte, Bonnie fuit son regard, pivote le visage vers la rivière, à l'opposée du guitariste, trempe son pied dans l'eau beaucoup trop froide, profère des menaces si jamais il lâche sa main. Elle noie le poisson Bonnie, parce que même s'il lâchait maintenant, elle ne tomberait pas à la renverse. Non. Sauf qu'elle veut maintenir ce contact, aussi infime soit-il. Alors, elle tente de faire illusion Bonnie. Tendant son bras au maximum, resserrant ses doigts autour de ceux de Clyde... « Peut-être bien alors, fais gaffe à tes fesses ! » qu'elle répond alors que Clyde émet l'hypothèse comme quoi c'est elle la meurtrière, le tout agrémenté d'un regard mystérieux, avant de porter à nouveau son attention sur la rivière et surtout, son pied, faisant ainsi des ronds dans l'eau. Et quand il parle de le lui couper, Clyde, Bonnie esquisse une grimace avant de lui tirer la langue, comme une enfant. Comme elle l'aurait fait dix ans en arrière. Comme si, encore une fois, rien n'avait changé...

Sauf que Bonnie, elle se retrouve à court d'idée pour que Clyde ne lâche pas sa main. Et son cerveau carbure à toute vitesse pour trouver quelque chose. Et ses gestes la trahissent, alors que ses doigts se resserrent une nouvelle fois autour de ceux du guitariste... Mais elle prend bien soin de lui tourner le dos, la chanteuse. Parce qu'elle est gênée, d'agir ainsi. Parce qu'elle sait que c'est stupide et qu'il est passé à autre chose depuis tout ce temps. Parce qu'elle n'est plus rien à ses yeux et parce que ce contact ne représente rien pour lui contrairement à elle. Et surtout, parce qu'elle ne doit pas penser ce genre de chose... Elle est en couple merde! Mais c'est plus fort qu'elle. Elle veut le maintenir. Ne serait-ce quelques secondes de plus... Et finalement, c'est Clyde qui prend l’initiative. Arrosant Bonnie sans pour autant lâcher sa main. Sauf qu'elle ne s'y attendait tellement pas la bassiste, qu'elle le fait sans même le vouloir, surprise par ce contact affreusement froid.  Poussant un juron de mécontentement et quelques mots comme quoi l'eau est glacée. Et c'est la bouche grande ouverte, choquée, qu'elle pivote vers lui. « Toi ! Je vais te... » tu vas quoi Bonnie hein ? Pas grand chose au final, parce qu'elle réalise qu'elle n'a plus d'excuse pour s'accrocher à lui. Alors, elle finit par lâcher prise la brune. Peut-être à cause du trop plein d'alcool ingurgité, peut-être à cause de la situation, peut-être à cause des émotions qu'elle ressent et des souvenirs qui ressurgissent. Peut-être bien tout ça à la fois finalement. Et elle arrose, sans vergogne Clyde, lui balançant le plus d'eau possible avec sa jambe valide, un sourire sincère illuminant ses traits. Sauf que s'appuyer sur celle qui ne l'est pas est forcément un plan à la con et, elle finit par céder sous son propre poids. Manquant de tomber à la renverse, Bonnie tend les mains vers Clyde qui, heureusement, la rattrape au vol et la tire pour lui éviter de se prendre une gamelle monumentale. « Pfouh, j'ai failli mourir ! » qu'elle exagère Bonnie, ne réalisant pas encore qu'elle est présentement dans les bras de Clyde. Ce n'est que quand elle relève la tête et que son regard croise le sien qu'elle percute la brune. Et elle a l'impression que son cœur explose lorsqu'elle prend conscience de la situation et que ses yeux dévient vers les lèvres du musicien. Ce serait tellement facile de céder... Surtout avec l'alcool qu'elle a bu. Excuse parfaite pas vrai? Et elle en crève d'envie Bonnie putain. Depuis la veille au soir. Mais elle s'y refuse. Le fait qu'elle soit en couple depuis bientôt quatre ans se rappelant à son bon souvenir... « Merci » qu'elle parvient difficilement à articuler, détournant les yeux et se reculant comme si elle venait de se prendre un choc électrique, pour ne pas que Clyde se rende compte à quel point elle est troublée. Heureusement pour elle, une partie de son visage est cachée par sa chevelure brune légèrement en bataille.
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Posté le Mer 31 Jan - 21:13


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C’est trop, pour Clyde. C’est rien, pourtant, quand on y réfléchit bien. Ils se tiennent juste par la main, ça ne va pas plus loin qu’un geste anodin, un peu enfantin, même. Et là, il a l’impression d’être un gosse. Un vrai gosse, qui, quand il arrête de ressentir du dégoût à l’idée d’un moindre contact physique avec une fille, prend plaisir à de tels rapprochements. Mentalement, il se traite de tous les noms. En cet instant précis, il rêve d’’avoir un mur à proximité, pour se frapper la tête contre. Peut-être que c’est ça, la solution, se pulvériser la boite crânienne contre une surface plane, peut-être que ça sera suffisant, pour qu’il oublie la bassiste. Mais il en doute. Il a tout fait pour l’oublier. Il a eu du temps pour ça. Huit ans, c’est pas rien. Il a tout fait. Tout ce qui est humainement possible. Il a même fini par se marier sur un coup de tête, putain, c’est dire s’il a tout tenté, au point de faire n’importe quoi. Et d’avoir un gosse avec son ex-femme, en plus ! Oui, il a tout fait. Mais tout a échoué. C’est qu’il l’a bien trop dans la peau, la chanteuse. Tellement qu’il en a mal, et plus encore en cet instant précis, où il doit lutter contre son envie d’envoyer chier sa raison, et d’écouter son cœur. Mais il repousse cette idée, quand il se souvient que ce cœur, la Turner l’a broyé, sans vergogne, des années plus tôt. Le voici donc à déconner, pour préserver la distance prudente qu’il veut conserver entre eux. Fragile équilibre qu’il tente d’instaurer : ils ne sont plus amis, ne le seront jamais plus, mais doivent pourtant parvenir à s’entendre à peu près, pour travailler l’un avec l’autre. « Comme si tu m’faisais peur ! », soupire-t-il, blasé, affichant un air consterné, à la simple idée qu’il puisse considérer Bonnie comme une menace. Il sait, pourtant, qu’elle peut faire mal, Bonnie. Surtout à lui. Elle l’a déjà fait. Elle l’a blessée plus que n’importe qui a pu le blesser, de toute sa vie. Il en a pris, des coups. Le pire lui a été assénée par la brune, qui a la main de Clyde dans la sienne. Et il sait qu’elle est encore en mesure de le briser. D’une parole. D’un geste. Voire même d’un simple souffle. Il le sait. Il la hait. Il se hait de lui laisser avoir un tel pouvoir sur lui. Mais il ne parvient pas à la haïr assez pour que ce sentiment surpasse son amour pour elle. Alors Clyde soupire encore. Blasé de cette réalité qui lui semble ne jamais changer un jour.

Craignant qu’elle ne lui refasse face, qu’elle ne parvienne à lire sur son visage ce qu’il ressemble, qu’elle ne décèle ses sentiments brillant dans ses yeux, il fait la 1ère chose qui lui vient à l’esprit. Il agit comme un gamin. Il se montre sans doute un peu trop proche d’elle, en faisant ça. A agir comme il l’aurait fait, autrefois. Sans lui lâcher la main, car c’est au-delà de ses forces. Il le sait, s’il le pouvait, il garderait leurs mains à jamais liées comme ça, pour garder la bassiste à ses côtés. Mais Bonnie n’est plus sienne. Elle est sans doute trop éprise de liberté pour se laisser retenir de la sorte. Et très certainement que Clyde est du même acabit, en un sens. C’est pour ça qu’ils ont autant de mal à se comprendre, tout en se comprenant autant. Ils sont pareils, sur bien des points. Alors il la provoque, pour l’instant. Juste pour qu’elle reste un peu plus longtemps ici. Avec lui. Pas avec un autre. A agir comme des gamins. Comme si rien ne s’était passé, comme si elle ne l’avait pas flingué. Comme si leur jeu allait cesser, pour prendre une tournure moins enfantine. Comme cela aurait pu se produire, avant, comme cela s’est déjà produit, à l’époque. Sous son air provocateur, il cache sa déception de la main de la brune qui s’est échappée de la sienne. Mais sa déception disparaît, lorsqu’elle l’arrose, et sourit. D’un sourire qu’elle pouvait afficher, autrefois. Le genre de sourire qui avait le pouvoir de lui mettre la tête à l’envers, au guitariste qui se refusait à une relation exclusive avec quiconque, même si, en creusant bien, en cessant de se voiler la face, il n’aurait pas été contre une telle chose, avec la brune. Et bien entendu, ce qui devait arriver arriva : Bonnie utilisant sa jambe validée pour arroser Clyde, elle ne put tenir son équilibre bien longtemps. Il ne fallu que quelques courtes secondes pour que l’Irlandais cesse de l’arroser à son tour, utilisant également ses jambes (n’étant pas éclopé, lui !), pour la retenir. Bien entendu, qu’il la retient, sa Bonnie, il ne peut faire autrement, Clyde. Son instinct agit avant même que sa raison n’ait pu s’exprimer sur la chose à faire. Son souffle se coupe, par ce contact. L’eau froide qu’ils se sont envoyés précédemment avait réussi à lui remettre un peu de plomb en tête, lui ôter ses envies de céder. La proximité actuelle les fait revenir. Plus vivement que précédemment. Et son cœur qui s’agite de nouveau, bordel, que Clyde le déteste, son maudit organe ! Que ça pourrait être bien, d’être comme un play-mobil, et de pouvoir se débarrasser de certains trucs, pour les remplacer par d’autres. Lui, il aimerait, en cet instant précis, virer son cœur, pour en mettre un autre à la place. Ca n’est pas possible, malheureusement.  Mais même si ça l’était, il sait bien que ça ne changerait rien, que les sentiments ne résident pas dans le cœur, que c’est plus complexe que ça, une histoire de réactions chimiques. Clyde, la chimie, il l’emmerde. Ainsi que sa raison. Ouais, en cet instant précis, sa raison lui tape sur les nerfs, à lui hurler de reprendre son sang-froid. Il galère. Alors il ne répond rien, lorsque la brune prétend avoir frôlé la mort, là. Il est figé, Clyde. Il retient son souffle, Clyde. Il n’y a bien que son cœur qui indique encore un signe de vie, chez le brun. Son regard est rivé sur la brune, désormais entre ses bras. Il en faut, du courage, à Clyde, pour ne pas la serrer complètement dans ses bras, l’emprisonner dans ceux-ci, lui murmurer dans son oreille qu’il n’y a qu’elle, qu’il veut tenir contre lui. Ici. Maintenant. Tout le temps. Mais il ne fait rien. Il ferme sa gueule. Son regard est sérieux, bien trop sérieux. Un peu obscurci par une envie contre laquelle il lutte. Qu’il aimerait porter des lunettes de soleil, en ce moment précis, afin qu’elle ne puisse lire dans son regard ce qu’il endure. Cette lutte qu’il s’impose. La torture que c’est, pour lui. Leurs regards se croisent, et il ne dit toujours rien. Il ne bouge pas plus. On dirait qu’il n’est plus vraiment là. Il est juste trop perdu dans ses pensées. Et celles-ci vont vite, dans tous les sens, tournant autour d’un seul dilemme : s’emparer ou non des lèvres de la Turner. Il ne sait pas quoi faire. Il sait ce qu’il aimerait faire. Il sait ce qu’il serait plus prudent de faire. Il ne fait rien. C’est elle qui fini par s’éloigner. Quitter les bras de Clyde. Laissant une sensation de vide dans l’esprit du guitariste, qui n’entend même pas le remerciement qu’elle bafouille par la suite.

Son cœur continue à battre trop vite. Il n’entend que lui, il n’entend plus le bruit de l’eau qui coule, ni rien des sons qui les entourent. Il ne réfléchit pas. Il ne réfléchit plus. Et peut-être qu’il n’a jamais vraiment su réfléchir, quand il était question de Bonnie. Sinon, il n’aurait jamais cédé à ses charmes, à l’époque. Pas aux charmes de la petite sœur de son meilleur pote. Mais Bonnie a toujours eu un pouvoir particulier sur Clyde. Il aimerait que ça ne soit plus d’actualité. C’est pourtant douloureusement encore vrai. Sans prendre conscience de ce qu’il fait, il comble la petite distance qu’elle a mis entre eux. Son regard ne l’a pas quitté, bien qu’elle, elle ait fuit le contact visuel. Sa main, celle qu’elle avait précédemment capturée, se tend, pour retirer les cheveux derrière lequel elle cache son visage. D’un geste tendre, il les repousse derrière l’oreille de la bassiste. Ses doigts glissent derrière son oreille, pour coulisser sur sa joue avant d’atterrir sur sa mâchoire, se faufilant jusqu’à son menton, afin de l’inciter à redresser la tête. Si son geste est tendre, son regard est loin de l’être. Nulle trace de violence, bien entendu, juste d’une pulsion presque animale qu’il a dû mal à réprimer. Une pulsion qu’elle a été la seule à éveiller en lui. C’est avec une indéniable possession que son autre main se plaque sur la hanche de la chanteuse, pour la rapprocher de lui. Tout ça se produit en quelques secondes seulement, presque simultanément. Et c’est toujours sans réfléchir, qu’il se penche vers elle. Clairement pas pour jouer au Monopoly ni au Scrabble, comme ils se sont faussement amusés hier, pour expliquer sa présence dans le local de répét’. Le cœur de Clyde devient presque douloureux, à force de battre aussi fort contre sa poitrine. Et ça empire, alors qu’il se rapproche d’elle, que ses lèvres se font plus proches des siennes. C’est le bordel dans sa tête, dans son corps, partout, quand il frôle les lèvres de la brune des siennes. Il a l’impression d’exploser littéralement quand il écrase enfin ses lèvres sur celles de la brune. Et là, d’un coup, Clyde, il se sent revivre. Car il a Bonnie dans les bras, car il est en train de l’embrasser. Sauf que là, Clyde, il finit par revenir à lui. Assez rapidement, même. Quand il réalise ce qu’il fait, quand il prend conscience qu’il veut approfondir ce baiser, comme autrefois. Et là, c’est lui, qui recule. Qui libère la brune de son étreinte. Et qui bafouille un vague : « Désolé. » Il détourne la tête de la jeune femme, bien entendu. Trop gêné pour ça. Il se gratte la tête, comme pour se donner une contenance. « T’as trop bu, j’suis trop claqué. » La seule explication qu’il parvient à avancer, pour justifier cette faiblesse passée. Elle est ivre, lui serait soi-disant trop fatigué pour avoir les idées claires. Foutaises. Il le sait. Ou plutôt, il sait ce qui en est, pour lui. Elle, elle s’en fout, de lui. Elle l’a prouvé à l’époque. Pourquoi ça aurait changé, maintenant ? « On ferait mieux d’partir. Tu dois bosser, et j’ai des trucs à faire. » Foutaises, une fois de plus. Pour ce qui est de la partie concernant Clyde, du moins. Il n’a rien de prévu, pour les heures à venir. Il a quelque chose de prévu, maintenant : aller dans un bar. Boire. Oublier Bonnie dans les bras d’une greluche dont il oubliera le visage, le nom et l’existence, quelques heures plus tard.

Mais son souffle, encore court de sa faiblesse précédente, le trahit. Trahit que l'indifférence qu'il tente d'afficher n'est qu'un masque. Alors Clyde fuit encore plus. Et commence à se rendre vers le rivage qu'ils ont quitté. Hors de question pour lui de se risquer de nouveau à toucher la brune. Elle n'a déjà que pu trop constater que non, elle ne le laissait pas indifférent, loin de là. Hors de question d'en rajouter une couche !

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