Casey • I was doing just fine before I met you

Casey O'Mara

“ My make-up may be flaking, but my smile still stays on. ”

Nom Complet - Casey O'Mara, prénom qu'elle tient d'ailleurs d'une tante qu'elle n'a jamais connue, décédée bien longtemps avant sa naissance. Date de Naissance - Le 12 Février 1992, elle aura donc 26 ans cette année. Lieu de Naissance - Maplewood, dans l'état de Washington, aux U.S.A. Statut Matrimonial - Célibataire et en dehors de quelques flirts au lycée, elle n'a jamais eu de véritable relation amoureuse avec qui que ce soit, beaucoup trop occupée pour s'y intéresser. Orientation Sexuelle - Demisexuelle, c'est-à-dire qu'elle ne ressent d'attirance sexuelle que pour les personnes - hommes ou femmes -avec qui elle a un lien émotionnel fort. Classe Sociale - Classe moyenne. Localisation - Northside Activité Professionnelle - Sans emploi, elle est actuellement hospitalisée à temps plein au service d'oncologie de l'hôpital de Maplewood. Avant cela, elle était étudiante en danse classique à Juliard, la prestigieuse université new-yorkaise. Traits de Caractère - Ce que l'on remarque en premier chez Casey, c'est que c'est une jeune femme déterminée. Elle sait ce qu'elle veut et ne recule généralement devant rien pour l'obtenir, qu'importe le temps qu'il faut, qu'importe le travail que cela demande. Elle est du genre bornée et manichéenne, quand son cœur balance d'un côté ou de l'autre, il est difficile de la faire changer d'avis. On pourrait d'ailleurs la décrire comme excessive et surtout impulsive. Il est vrai qu'elle ne prend que très rarement le temps de réfléchir avant d'agir ou de ressentir, mais c'est qu'elle a un instinct très fort auquel elle se fit toujours, ce qui fait d'elle quelqu'un d'assez émotif d'ailleurs. Cela ne l'empêche en rien d'être intelligente et cultivée, c'est une grande curieuse, elle aime découvrir et est très ouverte au monde et aux nouvelles expériences. C'est une artiste, une passionnée, une jeune femme qui aime vivre et qui veut vivre. Elle est désordonnée, elle manque de tact et peut-être un peu d'éducation parfois, n'hésitant pas à dire ce qu'elle pense, comme elle le pense et sans s'encombrer de bonnes manières. Elle n'en est pas moins dotée de bon sens, mais pense simplement que c'est à la fois une perte de temps et une forme d'hypocrisie de tourner autour du pot, alors que la vie est si précieuse et que le temps manquera toujours. Elle a un petit côté bagarreur et n'a pas peur de se salir les mains quand il le faut. Bref, elle a un caractère bien trempé, une certaine froideur et même une agressivité de façade, sous laquelle se cache une jeune femme sensible et passionnée qui mérite d'être apprivoisée.Avatar - Amber Heard

Une - Les parents de Casey se sont rencontrés sur un ferry-boat à Seattle, d'où sa mère est originaire tandis que son père est un irlandais ayant émigré aux Etats-Unis pour le travail. D'ailleurs, il travaillait autrefois pour une célèbre enseigne de bière irlandaise, mais a changé de travail après la naissance de Casey. Deux - En 1989, le couple O'Mara accueille leur premier enfant, un garçon
qu'ils appellent Cillian. Deux ans plus tard nait Casey, leur deuxième et dernier enfant. Si le frère et la sœur sont aujourd'hui très proches, ça n'a pas toujours été le cas et pendant longtemps, Casey qui était en adoration devant son frère a du se faire à l'idée qu'il n'était pas tout à fait partant pour s'occuper de sa petite sœur. Trois - La famille O'Mara s'est installée à Maplewood en 1990, juste quelques mois après la naissance de Cillian. Ils n'en ont plus jamais bougé depuis. Quatre - Dans le jardin de la maison familiale, Cillian avait construit une cabane avec son père, dans laquelle il se cachait souvent pour échapper à sa sœur. Lorsqu'elle avait six ans, Casey a réussi une fois à grimper à l'arbre pour essayer d'atteindre la cabane, malheureusement une branche a cédé sous son poids et elle a fait une chute de plusieurs mètres. Ce fut la dernière fois qu'elle tenta de grimper et elle en garde, encore aujourd'hui, une cicatrice en forme de croissant de lune sur la paume de la main droite. Cinq - L'amour de Casey pour les arts est né très tôt dans sa vie. Elle a commencé la danse classique à l'âge de 5 ans et la peinture plus ou moins à la même époque. Elle n'a jamais eu envie de faire autre chose de sa vie que de poursuivre dans l'un ou l'autre de ces domaines, raison pour laquelle, après le lycée, elle a postulé à la fois à Juliard et au College of Fine Art de l'université de Boston. Elle a été reçue dans les deux, mais a finalement choisi d'entrer à Juliard et de continuer la danse, conservant la peinture en tant que simple hobby. Six - L'été suivant sa seconde année à Juliard, alors qu'elle était de retour à Maplewood pour les vacances, Casey a commencé à perdre la vue assez rapidement. C'est en consultant aux urgences de l'hôpital de la ville que les médecins ont trouvé la tumeur qui grossissait depuis plusieurs semaines sur cet œil. Elle a échappé de peu à l'opération pour la retirer, mais a du subir des traitements par radiothérapie pendant de longs mois. Ce fut un traitement douloureux et très intense moralement et physiquement qui occupa trois années de sa vie avant que les médecins ne la considère en rémission. Trois années qu'elle a passé à Maplewood, occupant son temps entre l'hôpital et la maison de ses parents, l'obligeant à renoncer à Juliard, mais aussi et surtout à la danse, la peinture et tous les projets qu'elle pouvait bien avoir. Sept - Bien qu'il faille plusieurs années avant de pouvoir parler réellement de guérison totale, Casey s'est peut-être un peu emballée à la suite de sa rémission et, au lieu de retourner à l'université, a passé une année complète à programmer un voyage. Après avoir survécu au cancer, elle s'était jurée de ne plus jamais passer à côté de la vie et de faire tout ce dont elle rêvait au moins une fois avant de mourir. Huit - La première étape de son voyage était Paris et particulièrement le musée de l'Orangerie, où elle rêvait de voir les Nénuphars de Monet. Le reste du voyage comptait des étapes dans presque chaque grande ville du monde, allant de l'Europe à l'Asie, en passant par l'Amérique du Sud et même quelques villes aux Etats-Unis. Tout ne concernait pas que l'art et la danse, mais comptait aussi du tourisme pur et simple, des petits "délires" personnels, des choses complètement stupides… Elle avait rempli un carnet entier et même fabriqué une petite carte du monde personnalisée pour l'occasion. Neuf - Malheureusement, lors d'une visite de routine chez son oncologue pour vérifier qu'aucune trace du cancer n'était revenue, il a trouvé plusieurs tumeurs sur l'œil, ce qui a non seulement annulé pour de bon le tour du monde de Casey, mais l'a surtout plongée dans une profonde dépression. Elle a du recommencer la radiothérapie, mais cette fois, il fut aussi question d'une greffe pour remplacer son nerf déjà bien affaibli. Dix - Supportant difficilement cette nouvelle, la jeune femme a fait une tentative de suicide quelques semaines après que le diagnostique ait été posé. On l'a retrouvée à temps, mais après cet événement, Casey s'est complètement renfermée, devenant parfois même agressive, refusant les traitements et la greffe. Sa vue s'est détériorée de nouveau, au point que les médecins la gardent pour le moment au service d'oncologie où elle est surveillée de près. Ses parents ont même lancé une procédure pour la déclarer inapte à prendre des décisions pour elle-même afin de la forcer à se faire opérer rapidement. Tout cela n'a rien arrangé, jusqu'à ce que la jeune femme refuse même de leur adresser la parole, à eux ou à quiconque refusant de la traiter comme une adulte et de respecter sa décision. Elle a parfaitement conscience qu'elle risque non seulement de perdre la vue, mais aussi plus simplement la vie, mais elle préfère profiter de ce temps pour vivre pleinement plutôt que de subir une fois de plus des traitements longs et douloureux qui la rendront inapte à bouger et à voyager.

› Si tu étais...
un instrument de musique - Un violon une boisson - Un Bloody Mary un pays - La Franceun objet - Une paire de pointesune pierre précieuse - Un rubis une odeur - Celle de la peinture à l'huile un pêché capital - La colère une friandise - Du chocolat au gingembre une saison - L'été un animal - Une lionne.

Irl

“ on tombe les masques ”

Prénom - Lily Pseudo Web - Rainbow D.AsheÂge - 24 Pays - France Où as-tu connu le forum ? - Facebook Ton personnage est-il inventé ou un pré-lien ? - Inventé . Est-ce un double-compte ? - Non Une dernière confidence -

L'Histoire d'une vie

“ une petite citation sympa juste par ici ”

Vous saviez qu'en Inde, le blanc est la couleur du deuil ? Je me souviens avoir lu ça dans un magazine dans la salle d'attente de mon médecin traitant. Ça doit remonter à presque cinq ans, mais je m'en souviens encore comme si c'était arrivé la veille. J'avais trouvé ça amusant, c'est peut-être un peu idiot, mais le blanc… C'est une couleur tellement pure, tellement banale. J'avais du mal à l'associer à quelque chose d'aussi horrible et d'aussi définitif que la mort. Et pourtant… Quand j'y pense, avec le recul, c'est la couleur la plus appropriée qui soit, n'est-ce pas ? Prenez l'hôpital, par exemple. Tout est blanc ici : les draps, le lino sur le sol, le plafond, les blouses du personnel… Cet endroit transpire la mort de tous les côtés et ceux qui viennent nous annoncer que c'est la fin portent cette couleur comme signe distinctif. Je pense à tout ça sans arrêt. Au blanc. Je déteste cette couleur, je la déteste tellement. C'est la couleur des toiles que je rêverais de pouvoir recouvrir de peinture. C'est la couleur de la neige qui recouvre le sol dehors et que je ne peux voir que par la fenêtre de ma petite chambre d'hôpital parce qu'on m'interdit d'en sortir. La couleur de la lumière qui m'échappe peu à peu à mesure que la tumeur grossit sur mon nerf et me plonge dans le noir complet. C'est la couleur du lavabo dans la petite salle de bain de ma chambre, cette couleur que je détestais tant que j'ai voulu la faire disparaître sous le rouge de mon sang quand la lame a mordu ma peau. Et celle, une fois encore, de la blouse que porte cet interne en psychiatrie qui vient me voir tous les matins pour essayer de comprendre, de m'aider.

Il me dit sans arrêt que c'est normal de sentir ce poids immense sur mon cœur et sur mes épaules, ce poids qui me tire vers le bas et me donne envie de lâcher prise, mais qu'il ne faut pas. Que je dois me battre, encore et encore, jusqu'à ce que tout s'arrange. Il est persuadé que tout finira par s'arranger, mais qu'est-ce qu'il en sait ? Ce n'est pas lui qui est atteint par ce mal qui ronge mon corps petit à petit et qui refuse de disparaître malgré les traitements. Ce n'est pas lui qui a du abandonner ses rêves et ses projets d'avenir pour finir dans ce petit lit tellement inconfortable où l'on vous traite comme un rien et où l'on vous regarde avec pitié quand on vous regarde. Je n'ai que vingt-six ans et je n'en avais que vingt-et-un quand le cancer m'a frappée pour la première fois. J'étais encore une enfant, j'étais une artiste, une danseuse, une peintre. J'étais sur le point de devenir quelqu'un. Je pouvais arpenter les rues de New-York le sourire aux lèvres et le pas léger, la ville m'appartenait, les regards se tournaient sur moi à mon passage et mon rire s'élevait au-dessus du brouhaha. J'étais vivante, pleinement. Et maintenant ?

Maintenant, je ne suis plus qu'une pauvre petite chose fragile qu'on va empoisonner davantage à coup de radiothérapie. Mes cheveux vont tomber de nouveau et mes joues se creuser, ma vue disparaît et avec elle, le monde entier. Je n'ai plus dansé depuis cinq ans, je peux tout juste tenir un pinceau et marcher quelques minutes. Je ne suis plus rien, je ne suis plus qu'un cadavre qui attend sagement son heure. Je suis enfermée dans cette prison blanche où mon frère ne vient presque plus me rendre visite tant il a mal et qu'il ne sait plus comment me rassurer; où mes parents veulent m'enchaîner pour des mois encore sans aucune garantie que je pourrais un jour en sortir, m'en remettre. Le cancer est revenu une fois, pourquoi ne reviendrait-il pas ? Je ne suis jamais tombée amoureuse, je n'ai jamais vu Paris ni visité le Taj Mahal, je n'ai jamais marché dans les rues de Tokyo ni dansé dans un ballet russe, je n'ai jamais appris à conduire et je n'ai jamais mangé de poutine, bu de bière allemande ou appris à parler espagnol. Je n'ai jamais eu d'enfant et je ne me suis jamais mariée. Je n'ai jamais pris de bain de minuit et je n'ai jamais couru dans la forêt. Je n'ai jamais vu l'Irlande où est né mon père, je n'ai jamais fumé de cigarette ni consommé de drogue, je n'ai jamais rien fait qui soit complètement fou ou inoubliable.

Toute ma vie, ça n'a jamais été que Maplewood et ses rues qu'on apprend vite à connaître par cœur, une existence tranquille et sans histoire, une famille banale et une adolescence sans vague. Ma seule expérience de l'amour, de la famille, du mariage, ce sont les histoires que me racontaient mes parents sur leur rencontre, les voir tous les jours depuis vingt-six ans et ce qu'on nous raconte dans les films et dans les livres. La seule chose qui soit un peu moins ordinaire chez moi, c'est cette croix celtique que Cillian et moi nous sommes fait tatouer dans la nuque lors de ma rémission, quand ce besoin de vivre s'est imposé à moi si fortement. Alors qui est-il, cet interne en psychiatrie, pour me dire que tout ira bien et que je dois m'accrocher et continuer de me battre ? Qui est-il pour décider que je dois continuer à vivre comme une patiente et plus comme une femme ?Que je dois faire confiance à la médecine et à ma famille, aux médecins et aux infirmiers, que je dois faire confiance au destin pour décider que tout ira bien ? Je ne veux pas de tout ça, je ne veux pas d'une vie diminuée par la maladie, je veux d'une vie entière et pleine comme je le mérite.

Ils ne comprennent pas que je sois triste, que je sois en colère et révoltée de voir qu'on peut m'arracher tout cela par un coup de malchance ou de destin. Que mes chances de revoir un jour, de passer la trentaine, d'avoir des enfants, que tout cela ne dépende que d'une ribambelle de médecins dont certains n'arrivent même pas à se souvenir de mon prénom. Que je sois révoltée d'être posée dans un coin comme un bibelot fragile et laissée aux bons soins des infirmiers dont la plupart bossent tellement chaque jour qu'ils ne prennent plus le temps de faire attention, de sourire ou même seulement de faire leur travail avec un peu d'attention. Ils ne comprennent pas ma rage et mon silence. Ils ne comprennent pas, car ils ne savent pas ce que ça fait de voir toutes ses chances et toute sa vie arrachée du jour au lendemain. Ils ne connaissent pas l'injustice et la frustration et ils voudraient me dire comment je dois y réagir, ce que je dois dire, ressentir et faire.