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 sweet child o mine. (seth)

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Posté le Mer 31 Jan - 22:54

    Des bruits d’animaux.
    Lorsque le professeur se retournent, ils hurlent comme des bêtes.
    Non.
    Des bêtes ne hurleraient pas comme ça.
    Leurs regards vides de sens posés sur elle, ils miment de leurs mains immenses l’accouplement bestial que leurs esprits animés par la puberté s’appliquent à imaginer. Ils grognent en riant trop fort. Ils se murmurent des mots à l’oreille sans la lâcher du regard. Elle est captive, prisonnière de parole inaudibles, encerclée par leurs doigts pointés et leurs remarques acerbes. Le professeur entends les rires sans rien oser dire. Il ne voit pas, il ne la voit pas elle. Dont le cœur se noue à se rompre, dont le regard s’accroche tant mieux que mal au tableau noir. Elle voudrait bondir, hurler à son tour ou se débattre. Mais Sasha ne bouge pas. Les ongles enfoncés dans la paume de sa main, elle attend que les minutes ne cessent d’aller à reculons. Elle attend de pouvoir disparaître sans être vu, sans être interrogée sur ses intentions.

    Et puis la sonnerie qui les fait taire.
    Les garçons se lèvent, se bousculent.
    Ils passent à côté d’elle en posant sur son corps d’enfant le genre de regard qu’on pose sur les femmes trop désirable. Pourtant aucun d’eux ne désir la moindre parcelle du corps de Sasha. Parce que Sasha elle ressemble à un oiseau, parce que Sasha parfois elle parle comme un garçon, parce qu’elle ne dit pas les choses comme les autres. Sasha sur sa chaise elle les fixe avec ce regard brûlant, cette étincelle prête à faire voler en morceau chaque parcelle de leur être.
    Il est parfois des jours où elle déteste qui ils sont.
    Il en est d’autres où les choses la bouleverse moins.

    La sonnerie, et Sasha attrape son sac avant de se glisser parmi les autres, parmi les couloirs, derrières les portes closes, avant de refermer derrière elle celles de l’entrée du lycée. Il n’est pas l’heure de partir, et pourtant Sasha s’en va. Ils appelleront son père quand ils s’en rendront compte. Par chance, il ne répond pas au téléphone. Alors Sasha s’éloigne, le ventre habité par ce nœud si douloureux. Il est des jours où elle déteste les autres pour ce qu’ils lui disent d’elle même. Sasha la marginale. Sasha dont on sait si peu et qu’il est finalement si facile d’inventer. Sasha si forte et pourtant si fragile. Sasha qu’on aime bousculer parce qu’elle bouscule en retour. Animal maladroitement sauvage qui montre les griffes quand on l’accule juste au bord du précipice.
    Il faut croire que ce jour là, il n’y avait pas de précipice.
    Juste l’immensité de leurs mots, de leurs gestes.
    Juste cette image. Cette Sasha.

    Alors son corps glisse parmi les arbres. Elle est chez elle ici, au milieu des bois. La forêt est silencieuse, habitée seulement par quelques âmes sauvages habituée à l’harmonie du silence. Il fait étonnamment beau pour un après-midi d’hiver, et ça lui adoucit un peu l’âme à Sasha. Pas assez pour faire taire les larmes qui viennent chercher à se frayer un chemin sur son visage. Ne pleurs pas Sasha. Ne pleurs pas qu’elle se murmure pour elle même. Ses pas sont rapides et se frayent le même chemin que tant de fois à leur habitude. Elle descend la rivière, suit son cour, les ongles enfoncés dans les lanières de son sac à dos. Sasha ne hurle pas, Sasha se lasse envahir par le silence qui cet après-midi finit par prendre un goût si pesant. Elle étouffe dans sa propre poitrine. Elle étouffe dans sa propre tête. C’est comme si quelque chose lâchait, un poids trop lourd. Ses jambes cèdent sous son poids plume et pourtant elle ne tombe pas.

    Ses pieds s’ancrent dans le sol, elle s’arrête.
    Animal à l’affût, le visage redressé, caressé par l’astre soleil.
    Elle respire, doucement.
    Il est là, encore, et cette fois encore, elle ne s’enfuit pas.

    Enfant lune, elle laisse glisser son sac de ses épaules, et ce dernier vient s’écraser lourdement sur le sol couvert de branches et de feuilles mortes. Elle a les yeux si bleus Sasha, que parfois on pourrait craindre de s’y noyer. Pourtant ce jour là, de drôle de vagues s’y dessinent. Des vagues à l’âme. Elle s’approche de la rive, encore. Elle reconnaît le dessin de son corps, le reflet de sa casquette dans l’eau, le bruit de ses pas sur les rochers. « tu passes ton temps ici ? » qu’elle dit en guise de présentation. Jeune effrontée, enfant-tempête. Elle le regarde, elle ne prend pas soin de ne pas le voir. Il est là et elle aussi. Elle est minuscule et pourtant sa respiration s’efforce à la rendre grande.
    Il est chez elle, il lui vole une part de son monde.
    Il lui vole son jardin, ses secrets.
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Posté le Jeu 1 Fév - 12:08

C'est quand qu'il a fini son boulot, le chirurgien de métal ? Bientôt. C'est quand qu'il referme le capot, le chaman de la rouille ? Bientôt.

Là dans son dos y a It's all over now des Stones qui déroule sont tapis sonore à travers tout le garage, rebondit contre les poutres et fait vibrer un peu les moteurs comme si c'était la dose qui fallait au fer pour se revigorer. Alors Jaeger, ça fait quoi de chatouiller de l'acier après tout ce temps ? C'est sûr, Mère Nature elle t'a plutôt habitué à l'orage et t'a taillé pour traverser les marécages puis les plaines fouettées par le vent violent. On n'a pas le droit à la tricherie mécanique quand on se promène sur le globe avec un sac sur le dos. Si jamais tu survis pas dès que les degrés affleurent le 0, tu sais pourquoi.
(Comment tu penses que les mecs survivaient à l'époque ?)
Trop de confort ça va t'engourdir tout le corps.

Dans la poche arrière de son pantalon y a juste le cadavre d'un torchon noir qui pendouille au rythme de ses allées et venues dans le royaume de fer. L'autre jour ça a déposé un 4x4 avec les pneus morts ; un cheval de métal qui a besoin d'un coup de peinture alors que sa voisine la coccinelle des fifties a oublié d'enfiler son pare-choc. Eh ben, t'as du boulot aujourd'hui mon grand. Même aussi tôt comme ça, les portes du garage remontées vers le haut pour laisser entrer une immense fenêtre de lumière que vient cracher le matin. La petite radio de la commode dans le fond continue de diffuser sa musique de beatnik alors que le mécanicien s'essuie les pattes sur le torchon noir de tout à l'heure. Son bistouri il le range dans la boite à outils avant de la refermer dans un bruit métallique. La trousse de secours et artillerie lourde du médecin.
Les véhicules ils peuvent pas parler, te dire Tu me fais mal arrête. On n'anesthésie pas un patient ; on le soigne sinon il reste mort à jamais. C'est seulement si tu as l'oeil affûté, les naseaux débouchés et le toucher entraîné que tu peux te rendre compte de quoi a besoin le dédale d'acier et d'huile sous ton nez. Même un vagabond perd pas le nord après des mois, des années à courir sous la tempête.

Ta pose Jaeger ! Tu peux la prendre.

Ah, très bien. Attends, j'enfile mon blouson et j'file au tabac, ça prendra pas longtemps.
Tu permets ? J'emprunte ton pick-up.

Elle est toute rouge la monture. Un peu égratignée, un peu abimée, un peu cassée. Au moment de tourner la clé on dirait que ça se bat à l'intérieur pour savoir si oui je me mets en marche ou si non il va se faire voir. Finalement c'est la voix de crooner d'Elvis qui vient endormir la bataille, et c'est dans la quiétude et sous les premiers rayons de soleil que ça file dans les artères de Maplewood. Pas trop vite, sinon on n'aurait pas pu éviter la maman et ses deux enfants. Pas trop vite, sinon on l'aurait pas vu ce feu rouge au carrefour. Seth, il a l'allure placide et franche. On pourrait croire qu'il filerait à la vitesse éclair mais en fait il prend son temps le mécano. Son blouson couleur de sable mouillé couvre encore ses épaules alors que sa casquette devrait lui faire perdre des points sur le permis tellement ça pourrait réduire sa vue ; mais nan. Nan, Seth il relâche la pédale quand il arrive près du vendeur de sucettes.

Un peu après il émerge de l'antre-fumoir avec un pot et un petit rectangle de feuilles qu'on dirait du papier calque. Quand on voyage c'est jamais pratique de transporter les petits plaisirs ; il fait exception parce que son derrière est posé à Maplewood pour un peu plus longtemps que les autres fois. Il espère. C'est drôle, non ? Le globe-trotter qui veut s'arrêter avant de repartir sur les starting-blocks.

Ni une ni deux la monture rouge criarde et poncée par le temps le fait grimper jusqu'à la crête de la forêt où il fait froid. Aujourd'hui c'est plutôt neutre et la couronne de brouillard referme son emprise sur la canopée. Il sait qu'un endroit où il peut avoir une paix totale, c'est là où la mort a fait naitre le silence sur toutes les bouches.
Seth baisse le volume d'un Elvis en pleine forme, jusqu'à ce que ça ne ressemble plus qu'à un vague chuchotement ronronné par le moteur. Et le moteur aussi faut le réduire au silence maintenant qu'on est garé sur une côte. Ce foutu pick-up on le verrait à des milliers de kilomètres à cause de sa vilaine couleur. "Je suis un mauvais chasseur qui s'assume."

Et il avait le pot sous le bras, son papier calque dans une poche inférieure et la casquette toujours enfoncée sur sa tête comme s'il était né avec. Près d'une chaine de montagnes miniature où il trouve son siège, Seth dépose le sac à terre et coince le pot entre ses jambes avant de dégainer ses cartouches de papier opaque. Il était en train de se préparer son plaisir coupable quand une voix de fille retentit dans son dos comme un coup de fusil.
Une minute.

"Je crois, oui." (Un coup de langue horizontal habile pour emballer le bâtonnet rempli de filaments couleur fauve) "Ça me parait être le bon endroit pour faire feu."

Le feu que je n'ai pas tiré l'autre fois.
... On se connait, je t'ai déjà vue.

Mais un truc apparait différemment dans l'océan de ses yeux. On dirait qu'il va déborder et fuir en cascades interminables. Ou bien... c'est déjà fait. On n'a pas les yeux rougis sans qu'il ne se soit rien passé avant.
Il se lève et referme le pot comme si c'était de la moutarde dedans et qu'on voulait pas d'accident. Les feuilles elles retournent dans le manteau, et puis la sucette incandescente toute fraiche et nouvelle née, on la coince entre ses dents. Pendant qu'il fait son ménage, Seth il voit bien que la biche elle a vécu quelque chose qui a modifié ses traits depuis la fois dernière. Pas de pluie, pas d'orage et pas d'aurore pour foutre un halo de bonheur sur tout ça : juste la fine bruine qui s'évapore dans un puissant nuage de brume. La rive les sépare de manière symbolique.

"Ce sont les autres animaux qui t'ont fait ça ?"

Attention Seth, attention à ce que tu dis. Ta voix, règle-la comme tu as fait pour Elvis. Un murmure. Le timbre d'une promesse. Tiens-toi bien. Tes yeux, tu ne les poses pas n'importe où. Plonge dans la rivière de la fille mais veille à ne pas t'y noyer.
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Posté le Jeu 1 Fév - 15:53

    « Je vois pas de quoi tu parles » qu’elle murmure.
    Parce qu’elle voit pas, vraiment, abîmée par le souvenir pourtant lointain à présent de leurs rires en échos. Elle ne voit pas Sasha, ou alors peut être s’efforce t’elle de ne pas voir. Elle ne voit pas ses yeux bordées de larmes, elle ne voit pas son cœur qui prend tellement de place qu’il paraît déborder, et peut être ne ressent t’elle pas ces drôles de couleurs ternes qui viennent teindre sa peau. Sasha jolie Sasha. Et puis les autres animaux qu’elle fait chavirer loin de sa mémoire. Il se trompe, l’homme à la casquette. Il se trompe parce que personne ne lui a rien fait. Parce qu’elle fait une montagne d’un événement insignifiant qu’elle se dit et se murmure pour elle même. Parce que ça les faisait rire et qu’elle aurait peut être du en rire avec eux. Parce que dans leurs yeux il y avait cette lueur qui lui rappelait combien son avis importait peu. Il ne s’est rien passé d’autre qu’une blague entre adolescents. Personne n’a rien vu et personne n’en dirai plus rien. Les animaux n’ont blessés personne. Pourtant elle détourne le regard Sasha, pour ne pas le voir, mais pour ne pas être vue non plus. Il ne sait pas parler aux animaux, il ne sait pas non plus visiter les lieux mortuaires, mais il semble savoir lire les choses autrement.
    Fou.
    Loup.
    Chasseur.
    Vagabond.

    Pourtant elle grimpe jusqu’à lui sans hésiter, son sac laissé à l’abandon un peu plus loin. Personne ne la cherchera avant un moment, et ce moment venu, elle aura déjà pris soin de rejoindre la maison. Son père ne ferme jamais la porte de derrière, elle rentrera par là. Mais d’abord elle vient s’asseoir sur l’herbe à côté de lui. Pas trop près pour ne pas risquer de l’effleurer et qu’il disparaisse. Drôle d’habitant des bois. De là, elle peut entendre le souffle de sa respiration, l’entendre déglutir et faire suffisamment attention au silence pour percevoir le bruit de ses lèvres embrasant le feu dont il aime se délecter. Sasha elle elle a toujours aimé les loups. Enfant, elle venait s’agenouiller devant les chiens qui hurlaient derrières leurs grillages. Elle n’avait pas peur. Elle leur parlait joliement. Cet après-midi elle n’a pas non plus peur du loup. Elle glisse son regard le long de ses doigts qui paraissent marqués par bien des orages. Elle remonte le long de ce bras caché sous son manteau sali. De la terre ou de l’essence à en juger par l’odeur. Il sent le tabac froid et la vieille carcasse de voiture. Il sent autrement chose que la sueur humide et le parfum bon marché. Son regard glisse à nouveau jusqu’à venir chercher son regard, enfant dans l’ombre du géant.

    « vous savez qu’a vous balader là vous finirez par être prit pour le type que tout le monde cherche en ville ? » qu’elle dit en l’observant, les sourcils froncés, l’âme un peu sombre. Il est tellement plus facile de lui donner à lui, de glisser entre ses doigts ses pierres brûlantes des remords de ne rien avoir dit, de la culpabilité d’avoir encore une fois été celle qu’il ne fallait pas. Alors du bout de ses doigts fins elle vient attraper le trésor qu’il venait de se confectionner, cette drôle de mort qu’on prend soin d’allumer et qu’elle fait glisser dans ses doigts à elle. T’es bête Sasha, on vole pas les inconnus, pas comme ça.
    « si vous me donnez du feu, je vous couvre » qu’elle finit par dire, alors que cette fois sur ses lèvres c’est un drôle de sourire un peu triste qui vient se dessiner. Sasha elle fume parfois derrière les toilettes du lycée. Là-bas elle parle avec des gens comme elle qu’on ne regarde pas vraiment. Là bas on rit doucement pour ne pas être vu. Là bas on fait semblant de ne pas savoir qu’il est trop tôt pour mourir, parce que peu importe quand le geste rallie les peuples.
    Alors Sasha sourit, le regard posé sur lui.
    Elle vient glisser la mort entre ses lèvres écarlates.
    C’est marrant. De prendre le contrôle de notre manière de nous blesser l’âme.
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Posté le Jeu 1 Fév - 19:06

Mmm. Amertume. Voilà ce qu'elle dégageait, l'enfant lune.
Dans ses yeux brillait l'éclat du tonnerre, foudroyant, triste et en colère, voilé par la traversée de la grisaille. Le temps de l'autre fois avait foncé dans les iris bleu roi. Seth connaissait beaucoup de noms à la douleur, beaucoup d'histoires concernant la peur. Et Seth, avec ses mains solides taillées pour écarter la ferraille entêtée, il pouvait aussi reconnaître les sillons abandonnés par le chagrin. Une certaine fierté peut pousser à chasser les pleurs d'un revers de la main, à se dire Non ça va c'est rien. Mais jamais la tristesse ne vient toute seule. Les mots aussi, ils sont des armes. Seth il sait très bien. Mieux que personne. Et il sait aussi que ça fait parfois beaucoup plus mal qu'un simple coup de poing. Rien n'est plus difficile à soigner qu'une blessure qu'on ne peut pas distinguer.

Le corps enfant vient placer son poids de rien tout près de lui. Tout près mais y a aucun contact, rien de physique ; ça pourrait être une image. Elle déverse une forme de colère sur lui, du genre de celle qui cache d'autres choses que les lèvres ne savent pas prononcer ni murmurer. Dans le fond des yeux l'appel à l'aide remue les sens.

Ses cheveux châtains à la fille, ils sont tout ébouriffés comme si elle avait couru loin pour échapper à quelque chose.

"Peut-être bien. Mais on dirait que toi, tu me crois pas coupable."

Alors pourquoi pas le reste de la ville ?
Ils ne sont pas tous comme toi, je sais.
Je comprends.

Deux doigts malappris viennent lui dérober son plaisir en stick. Les lèvres un peu gercées un peu rosées coincent la friandise sans sucre, cherchent à attraper le nuage de poison blanc à la place du grand méchant loup. Et puis elle demande l'amorce, la gamine. Elle la veut, cette flammèche destructrice qui va inoculer le début de la fin dans ses artères. M'enfin, jolie biche, tu ne vas pas voler la mort à ton chasseur, quand même.

"On veut se faire porter le chapeau à soi-même ?" Pas question qu'je laisse faire ça, tu m'entends. "Si je te le donne, ce feu : dis-moi que ce sera pour éloigner le danger, pas pour l'attirer."

Tous les détails du faciès féminin lui apparaissaient au grand jour. Une peau qui avait encore l'aspect de la porcelaine à peine façonnée du bout des doigts habiles d'un artisan. Elle sourit mais nulle joie n'évacue d'entre ses lippes, rien sinon l'affront. Seth et son attitude qui ne craint pas le noir, qui foule la terre sans demander son reste et qui trifouille le corps des véhicules sans hésitation aucune. Il croirait pouvoir fêler en deux la biche si jamais il commettait l'erreur de faire trop forte pression sur elle. Rien que la contraction de son souffle, rien qu'un battement de cil. Et la fille disparaitrait dans le lointain comme elle était arrivée.

Il n'attendit pas sa réponse. Une boite d'allumettes émergea d'une poche (parmi toutes les autres) et dévoila ses dents en bois, chacune coiffée d'un relief rouge. L'amorce qu'il fait craquer sur la tranche du boitier. Jamais on n'eut aussi facilement fait naitre la couleur de la chaleur.
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